À travers les récentes déclarations de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, Moscou réaffirme son attachement à une issue « juste, durable et mutuellement acceptable », conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette position, exprimée à la veille du renouvellement du mandat de la MINURSO, traduit la volonté de la Russie d'adopter une approche équilibrée, tout en reconnaissant la portée et la pertinence de l'Initiative marocaine d'autonomie présentée en 2007. Sergueï Lavrov a ainsi souligné la disposition de son pays à soutenir le plan proposé par le Royaume, estimant qu'aucune solution ne saurait être imposée aux parties sans leur consentement mutuel. En privilégiant la voie du dialogue et du compromis, la diplomatie russe évite toute référence à une option référendaire, et s'inscrit dans une logique de réalisme et de pragmatisme déjà partagée par une large majorité de la communauté internationale. Pour de nombreux observateurs, cette évolution traduit la consolidation du partenariat stratégique entre Rabat et Moscou, fondé sur le respect mutuel et la concertation autour des grandes questions régionales. Le Maroc, pour sa part, poursuit ses efforts constants en coordination avec l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, afin de relancer le processus politique dans le cadre des paramètres clairs définis par le Conseil de sécurité. Le Plan d'autonomie, soutenu par de nombreuses puissances, s'impose de plus en plus comme la seule base sérieuse et crédible pour parvenir à une solution définitive au différend. Cette ouverture russe intervient dans un contexte marqué par une dynamique diplomatique soutenue du Royaume, impulsée par le leadership visionnaire du Roi Mohammed VI. Sous Sa conduite, le Maroc a su renforcer son ancrage international et consolider la reconnaissance grandissante de sa souveraineté sur ses provinces du Sud, confirmant ainsi la justesse et la cohérence de sa politique étrangère.