Véritable plateforme pour l'accompagnement des cinéastes du monde arabe et du continent africain, cette édition innove en lançant Atlas Programs, une bannière institutionnelle qui regroupe tous les dispositifs professionnels du festival. Parmi eux, Ateliers de l'Atlas reste le cœur historique, destiné à accompagner des cinéastes et producteurs arabes, africains et marocains. Aux côtés, Atlas Station soutient la jeune génération marocaine dans la production de courts métrages tandis que Atlas Distribution Meetings et Atlas Press encouragent respectivement la diffusion des œuvres et la critique cinéma, faisant d'Atlas Programs une plateforme globale de l'écriture à la distribution, de la production à la réflexion critique. Pour l'édition 2025 des Ateliers de l'Atlas, programmée du 30 novembre au 4 décembre, 28 projets et films ont été retenus. Parmi eux, 12 projets en développement venant de neuf pays différents - Angola, Burkina Faso, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Mozambique, Palestine, Tanzanie -, qui incluent dix fictions et deux documentaires, parmi lesquels cinq premiers longs métrages. Dix films en tournage ou en postproduction ont également été sélectionnés, provenant de sept pays, avec neuf fictions et un documentaire. À cela s'ajoutent cinq projets marocains dans la section « Regards sur l'Atlas » consacrée aux premiers longs métrages et un film marocain en fin de montage présenté dans la section « Atlas Film Showcase ». La sélection 2025 met en lumière une grande diversité culturelle et géographique. Elle souligne l'importance d'histoires puissantes, portées par des voix issues de territoires multiples. Ces œuvres explorent des thématiques variées et profondes : les liens familiaux, le dialogue entre tradition et modernité, la quête d'identité, la résilience, l'émancipation, mais aussi des préoccupations sociales, environnementales et la force des territoires qui résistent. Parmi les cinéastes attendus figurent des noms reconnus de la scène internationale comme le Tanzanien Amil Shivji, les Egyptiens Jad Chahine et Mohammed Hammad, le Ghanéen Amartei Armar. Plusieurs voix libanaises sont aussi présentes, ainsi que des talents marocains - certains confirmés, d'autres à découvrir - porteurs d'un cinéma exigeant, engagé et pluriel. En plaçant la 22e édition du FIFM sous le signe d'Atlas Programs, le festival affirme sa volonté d'être plus qu'un simple lieu de projection. Il se pose en tremplin pour les cinéastes, les producteurs, les distributeurs et les critiques. Grâce à ce nouveau dispositif, Marrakech se donne les moyens de bâtir un écosystème durable pour le cinéma arabe et africain, capable d'accompagner des carrières, de favoriser les collaborations internationales et d'offrir des perspectives de diffusion larges - locales, régionales ou mondiales. Ce festival apparaît désormais comme une plateforme vivante, un espace de création, de transmission et de renouveau. Il accueille des récits authentiques, des regards pluriels, des voix en devenir - et ouvre la voie à un cinéma en pleine évolution, ancré dans la diversité des cultures, des histoires et des sensibilités.