MEDays 2025 se distingue des précédentes éditions en raison notamment du momentum inédit de la question du Sahara en faveur du Maroc et de l'affluence record témoignant du grand intérêt que suscite le rendez-vous annuel au niveau national et international. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram Pour peu que l'on s'intéresse à la politique extérieure du Royaume, il est assez aisé de remarquer que la victoire historique du Maroc sur le Sahara, à travers le vote en faveur de la résolution 2797 du Conseil de sécurité, est le fait diplomatique le plus marquant de l'année 2025. Faudrait-il le rappeler, pour la première fois, l'autonomie sous souveraineté marocaine est considérée comme unique base de négociation pour une solution politique réaliste marquée du sceau du compromis, écartant ainsi définitivement l'option de référendum et mettant fin aux ambiguïtés et ambivalences entretenues depuis plusieurs décennies. Au regard de ce qui précède, c'est tout naturellement que la 17e édition du Forum international MEDays, organisée du 26 au 29 novembre à Tanger, sur le thème «Fractures et polarisation : Réinventer l'équation globale», a servi de tribune idoine pour la mise en relief de la stratégie gagnante du Royaume ayant conduit, le 31 octobre dernier, à l'adoption de la résolution 2797 par une large majorité du Conseil de sécurité. Fidélité au cadre onusien En clair, la résolution onusienne consacre l'Initiative marocaine d'autonomie comme la seule base sérieuse et crédible de règlement définitif du différend régional artificiel autour du Sahara marocain. «La résolution du Conseil de sécurité n'est ni un hasard ni un coup d'éclat. Le texte est le résultat d'une patience royale, d'une diplomatie constante et du mot juste qui, durant plus de deux décennies, ont préféré la fidélité au cadre onusien, au vacarme et aux postures», a expliqué en substance Brahim Fassi Fihri, président et fondateur de l'Institut Amadeus, lors de son allocution durant la cérémonie d'ouverture, rehaussée par la présence d'Adama Barrow, président de la Gambie, et Joseph Nyuma Boakai, président du Libéria. Toujours selon le fondateur du think tank créé il y a 17 ans et qui promeut l'affirmation du Sud global sur la scène internationale, sous la conduite du Souverain, le Royaume a refusé la logique de l'improvisation et a accepté la lenteur des processus multilatéraux. Et ce, par confiance dans le temps long du droit, tant la cause qui est la sienne est juste et légitime. «Aujourd'hui, la souveraineté du Maroc n'est plus discutée, elle est reconnue, intégrée et assumée par la majorité des Etats. Plus de 120 pays soutiennent officiellement le Plan marocain d'autonomie et plus de 30 consulats, dont ceux de la Gambie et du Libéria, ont été ouverts à Laâyoune et à Dakhla», a rappelé Fassi Fihri. Autre victoire bien méritée du Maroc par rapport à la question du Sahara : les grandes puissances ont franchi le Rubicon de la clarté diplomatique. À ce titre, il y a lieu de citer, entre autres, les USA, la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Allemagne. Pour beaucoup d'observateurs et d'experts en relations internationales, l'ère de la fiction est révolue et le temps de la vérité est venu. Sachant que le Sahara marocain est depuis fort longtemps un modèle de gouvernance territorial, un levier de développement continental et, surtout, une passerelle africaine vers l'Atlantique. D'ailleurs, de l'avis du président de l'Institut Amadeus, le Sahara n'est pas un aboutissement, il est un point de départ. «Sous l'impulsion du Souverain, le Maroc a lancé en 2023 l'Initiative Royale pour l'Atlantique. Elle traduit ainsi une conviction royale: le destin de l'Afrique ne se joue plus dans les capitales européennes ou à New York, mais plutôt à Dakhla, Dakar, Banjul, Abidjan ou à Monrovia», martèle Fassi Fihri. Dans le même ordre d'idées, nombreux sont les panafricains persuadés que c'est à partir de Dakhla, grâce à l'Initiative Royale Atlantique, que s'ouvrira la voie du désenclavement du Sahel, à travers notamment les zones industrielles intégrées, le port Dakhla Atlantique et le gazoduc Afrique-Atlantique. Autant de projets structurants pour l'intégration africaine et qui mobiliseront plusieurs milliards de dollars d'investissements. Au-delà de la victoire historique du Maroc sur le Sahara, la thématique retenue cette année prouve amplement que grâce au Forum international MEDays, la ville du détroit devient chaque mois de novembre un épicentre de gravité intellectuelle, où les nations émergentes affirment leurs droits, où les fractures du monde trouvent leurs explications et parfois leurs solutions. Au menu de la rencontre internationale qui n'a jamais accueilli autant de participants que cette année (plus de 8.500, avec 300 intervenants et 120 pays représentés), on retrouve plusieurs panels en lien, entre autres avec le renforcement des infrastructures, des industries et des investissements, le financement de l'innovation et le PPP, la transition énergétique ou encore les facteurs à même de renforcer la «marque marocaine». Deux présidents primés Lors de la cérémonie d'ouverture, la remise des prix a été l'un des temps forts du rendez-vous annuel de la perle du Nord. L'Institut Amadeus a attribué le prestigieux Grand Prix MEDays 2025 à deux dirigeants africains, en l'occurrence Adama Barrow, président de la Gambie, et Joseph Nyuma Boakai, président du Libéria. Autre moment marquant de la cérémonie d'ouverture: l'attribution par le think tank du Prix MEDays 2025 à la Somalie en la personne de son Premier ministre, Hamza Abdi Barre. En réalité, ce geste symbolique est une reconnaissance du soutien ferme et courageux de la Somalie au Maroc, notamment son vote en faveur de la résolution 2797 du Conseil de sécurité. Dans la même veine, précisons que le Forum MEDays a honoré Adama Barrow pour son leadership, sa contribution essentielle à la stabilité régionale et son engagement indéfectible en faveur du partenariat stratégique entre la Gambie et le Maroc. Pour rappel, la Gambie a été l'un des premiers pays à ouvrir un consulat général à Dakhla, marquant un appui sans ambages et constant à la marocanité du Sahara. D'ailleurs, cette position, consolidée au fil des années, constitue un pilier solide de l'amitié entre les deux nations. En outre, le Prix MEDays distingue Joseph Nyuma Boakai pour la solidité de son action au service de la renaissance du Libéria, de son engagement diplomatique et de son attachement aux valeurs de coopération africaine. Le Libéria figure parmi les partenaires les plus constants du Maroc, notamment à travers l'ouverture de son consulat à Dakhla, témoignant d'un soutien clair, durable et déterminant à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Royaume. MEDays 2025 se distingue des précédentes éditions en raison notamment du momentum inédit de la question du Sahara en faveur du Royaume et de l'affluence record témoignant du grand intérêt que suscite le rendez-vous annuel au niveau national et international.