Plusieurs chats ont été contaminés par le virus de la grippe aviaire dans le Land de Brandebourg, à l'Est de l'Allemagne, a indiqué l'autorité locale de protection des consommateurs et de l'agriculture, citée par la presse. Selon la même source, un des animaux est mort, tandis que d'autres ont été pris en charge par les services compétents. Le chat décédé a été retrouvé dans une zone où des oiseaux sauvages infectés avaient également été découverts. Les autorités régionales et l'Institut Friedrich-Loeffler, spécialisé dans la recherche en santé animale, appellent à la prudence et recommandent de limiter les sorties non surveillées des animaux de compagnie dans les zones où une forte mortalité aviaire est observée. Elles conseillent également de tenir les chiens en laisse. Citée par la presse, Moira Gerlach, spécialiste au sein de la Fédération allemande de protection des animaux, a indiqué que l'infection peut survenir par contact direct avec des oiseaux contaminés, leurs plumes ou leurs excréments, mais aussi par la consommation de produits animaux crus tels que la volaille, le lait non pasteurisé ou des aliments insuffisamment chauffés. Lire aussi : Grippe aviaire: 70 élevages touchés en France, pas de transmission humaine Elle invite les propriétaires à surveiller des symptômes tels que l'apathie, la perte d'appétit, la fièvre, les tremblements, les difficultés respiratoires, les troubles gastro-intestinaux ou le jaunissement des muqueuses. En cas de suspicion de H5N1, l'animal doit être isolé et un vétérinaire contacté immédiatement. Le risque de transmission à l'être humain est actuellement considéré comme très faible, les chats constituant pour le virus une impasse, rendant la contagion vers l'homme très peu probable. Le récent épisode de grippe aviaire a conduit à l'abattage d'environ 185.000 animaux dans le Brandebourg, et aucune nouvelle infection en élevage n'a été signalée, même si les autorités ne souhaitent pas encore lever l'alerte. En Allemagne, la grippe aviaire avait atteint son pic en octobre, avec une progression jugée "exceptionnellement précoce et rapide" cet automne. Selon l'Institut Friedrich-Loeffler, environ 500.000 volailles avaient alors été abattues et une trentaine de foyers avaient été recensés dans des élevages situés notamment en Basse-Saxe, dans le Brandebourg et en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Certains experts n'excluaient pas des tensions d'approvisionnement à l'approche des fêtes de fin d'année, tandis que l'Institut Robert Koch rappelait que le risque de transmission à l'être humain demeurait faible.