Secteur minier : Le Maroc au cœur de la sécurité alimentaire mondiale    Basket : le FUS et l'ASS en finale des play-offs    Basket. Finale de 1ère Division : L'Alliance casablancaise sacrée Championne    CAN de Rugby. Ouganda 25 : Le Maroc termine 6e    La Vanguardia : Le Maroc, un modèle de stabilité économique en Afrique    Massad Boulos bientôt au Maroc et au Maghreb dans le cadre d'une tournée régionale    Sahara : Face à l'implacable réalité, Abdelmadjid Tebboune n'a d'autre choix que le déni !    Palestine : Les massacres se poursuivent à Gaza    Guerre en Ukraine : Zelensky tend la main à Poutine pour de nouveaux pourparlers    Le Maroc se positionne comme un « marché stratégique » pour l'Argentine    Médicaments : Si chers, si cruels !    Le Maroc, un « marché stratégique », selon le ministère argentin des AE    Fiscalía de Casablanca desmiente acusaciones de robo de órganos tras accidente de tráfico    2030 World Cup : David Hallyday urges FIFA to address alleged «culling of dogs» in Morocco    Des milliers de Marocains dans les rues de Rabat en soutien à Gaza    Deux puissants séismes au large de l'Extrême-orient russe, alerte au tsunami    Déconcerté, l'ANC commente le ralliement de Jacob Zuma à la position marocaine sur le Sahara : «Il mène une contre-révolution»    Gaza : Troisième phase de la campagne marocaine d'aide humanitaire    La France interdit l'usage du téléphone portable dans les collèges dès la prochaine rentrée scolaire    Justice, corruption et polémique : Ouahbi se confie en exclusivité à Hespress    Le Maroc reste le principal consommateur arabe de charbon malgré un recul de sa part dans la production électrique    Torre Pacheco, Espagne : Quand l'extrême droite sème la haine et cible les Marocains    Foot: La sélection marocaine des joueurs locaux s'impose face au Burkina Faso    Brahim Díaz à Malaga pour la 2ème édition de son campus « Mentalidad Brahim »    MLS: Messi reprend ses habitudes de doublé, Miami écrase New York    Le Maroc est devenu un des centres mondiaux du football (Gianni Infantino)    Le Maroc s'affirme, grâce à la Vision Royale éclairée, comme « le pays phare » en Afrique    Brice Soccol sur CNews salue l'essor diplomatique du Maroc grâce au roi Mohammed VI et déplore l'isolement algérien régional    Températures prévues pour le lundi 21 juillet 2025    Lahcen Saâdi: «La dégradation du discours politique, une grande calamité»    Bonus INTGVIEW. Des conventions pour valoriser l'artisanat et l'économie sociale    Accident mortel à Casablanca : La Justice dément le vol d'organes de la victime    IA et culture au Maroc : vers une stratégie Sud–Sud, ancrée et partagée    MAGAZINE - Souheil Ben Barka : fluide planséquence    Morocco to face Ghana in WAFCON semi-finals    Diaspo #398 : De la Belgique au Maroc, Sarra El Massaoudi célèbre Nos Héritages migratoires    Le temps qu'il fera ce dimanche 20 juillet 2025    Une mère accuse le vol d'organes de son fils décédé : le parquet de Casablanca dément et rétablit les faits    Cinéma : Voici les projets admis à l'avance sur recettes au titre de la 2e session de 2025        Interview avec Paul Mamere : « Mon parcours n'est pas une exception »    Le détenu décédé à Nador souffrait d'une maladie incurable et bénéficiait des soins de santé nécessaires    Le moral des ménages repart à la hausse au 2e trimestre 2025    Cinéma: La Commission d'aide dévoile sa liste    Le Maroc et l'UNESCO annoncent une nouvelle alliance pour promouvoir le développement en Afrique par l'éducation, la science et la culture    Yaoundé vibre avec les « Renaissance Music Awards »    Pose de la première pierre du projet de valorisation du site archéologique de Sejilmassa    Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fès Royaume de Simorgh
Publié dans L'observateur du Maroc le 01 - 07 - 2014

Rares sont les festivals où l'on peut voir réunis et surtout unis par une musique qui parle à l'âme des Palestiniens, des Israéliens, des Iraniens, des Américains... En somme, des femmes et des hommes, des jeunes et des moins jeunes, qui n'ont d'autres quêtes que celle de l'élévation. Dans la capitale spirituelle du Royaume, durant les 9 jours que dure le Festival des musiques sacrées, une véritable communion s'opère grâce à la magie de la musique. On en oublie presque le conflit du Proche Orient, la guerre fratricide en Irak ou encore en Syrie, la crise et tous les déboires du monde. À Fès, tout invite à une fraternité fusionnelle. Fraternité entre les hommes, fraternité entre les religions, fraternité entre les cultures. L'envol a été pris dès le lever de rideau. Sous une majestueuse pleine lune qui aurait suffi, à elle seule, pour éclairer la scène de Bab Makina, a été donné le spectacle inaugural : « Conférences des oiseaux : Lorsque les cultures voyagent ». Inspirée du conte mystique de l'auteur persan Farid Ud-Din Attar, cette création originale de la Fondation Esprit de Fès a été conçue et dirigée par Layla Skali et Faouzi Skali. Sa mise en scène a été assurée par le Français Thierry Poquet. Et c'est par la voix mélodieuse de l'artiste Libanaise Abeer Nehmé, et par des chanteurs africain, juif, asiatique... que les oiseaux ont conté leur histoire. Ceux-ci ont effectué un long voyage, en 7 étapes, où ils ont connu des moments de paix et d'autres de grande souffrance pour se chercher une reine : Simorgh. À la fin de leur long périple, ils ont découvert que chacun d'eux a parcouru des plaines et des montages, des nuits, des jours et des saisons, pour enfin découvrir qu'il est luimême la reine qu'il est venu chercher. Ce spectacle a été longuement applaudi par la Princesse Lalla Salma et les nombreux spectateurs présents ce soir-là à Bab Makina. Le 20e festival de Fès était donc déclaré ouvert de la plus belle des manières ❚
MOMENTS FORTS
Le Festival de Fès des musiques sacrées du monde a rendu, le 15 juin, un vibrant hommage à Nelson Mandela avec un concert inédit donné par les célèbres artistes sénégalais Youssou N'dour et sud-africain, Johnny Clegg. Ce dernier a émerveillé le public en chantant « Asimbonanga » qui signifie en zoulou « Nous ne l'avons pas vu ». Un tube à succès planétaire contre l'apartheid. Celui qu'on surnomme le Zoulou blanc a confié au publi que Nelson Mandela représente beaucoup pour lui. Youssou N'dour a lui aussi fait sensation en chantant l'espoir et la souffrance de l'Afrique. Grand moment de la soirée : le concert commun donné par les deux artistes. Autre spectacle qui restera dans les annales de ce Festival, celui donné, le 21 juin également à Bab Makina, par Kadem Saher. Devant quelque 11.000 spectateurs, le chanteur irakien a été égal à lui-même en donnant un autre air aux « Conférences des oiseaux ». Le long de cet événement artistico-spirituel, le public a eu droit à des registres musicaux variés allant des sonorités méditerranéennes de Roberto Alagna (France-14 juin), à celles africaines avec Rokia Traoré (Mali-14 juin), en passant par des musiques latino-américaines avec Luzmila Carpio (Bolivie-15juin) ou encore américaines avec Buddy Guy Legend (USA-21juin) ❚
Simorgh
Quand Simorg, enlevant son voile Révéla son visage, tel l'éclatant soleil Elle jeta sur la Terre des ombres par milliers Et des oiseaux parurent, sans ombre, à chaque souffle Celui qui sait de qui il est l'ombre portée Se trouve libéré, qu'il vive ou bien qu'il meure Si tu n'as pas les yeux pour voir Simorgh C'est que ton coeur n'est pas poli comme un miroir Ce miroir, c'est le coeur, regarde dans ton coeur Peut-être y verras-tu enfin briller Sa face
Clôture en Apothéose
Venue pour la première fois au Maroc en compagnie de la troupe mythique de l'Amérique noire «Hot8 Brass Band », Buddy Guy Legend, a émerveillé le public, le 21 juin sur la place Bab El Makina, en clôture de cette 20e édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde. La légende du Chicago blues a interprété ses grands succès, en déambulant pendant un long moment au milieu du public. Pour rappel, comme chaque année, en plus de la musique, le débat avait aussi toute sa place dans ce Festival. Des intellectuels de renom, des politiques et des diplomates ont discuté en long, en large et en travers de mondialisation, de cultures et d'identités en transition, de diversité, de politique selon Nelson Mandela... Rendez-vous est pris l'année prochaine pour de nouveaux débats, mais surtout pour des sacrées musiques !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.