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Législatives 2011 Coulisses de campagne
Publié dans L'observateur du Maroc le 21 - 11 - 2011

Ce renouvellement est très large. Quatre candidats sur cinq n'ont jamais sollicité le suffrage universel auparavant. Le chiffre est un peu trompeur car dans le mode de scrutin actuel, seules les têtes de liste comptent réellement, et le taux de renouvellement s'affaisse dès qu'on se limite aux têtes de liste.
Cependant, il faut saluer l'effort fait au niveau des candidatures ainsi que la publication de véritables programmes chiffrés et non pas des catalogues de bonnes intentions. La campagne enregistre aussi l'utilisation massive de l'Internet, les candidats créant des pages sur Facebook pour toucher un public plus large.
Ceci augure d'une campagne animée et le Maroc en a besoin pour mobiliser l'électorat. Il est d'ailleurs salutaire que les partis politiques aient décidé de tenir un meeting en commun, dimanche à Casablanca, pour appeler à la participation.
De leur côté, les autorités se montrent très décidées à combattre toutes les déviances, en particulier l'usage de l'argent. Plusieurs candidats ont été interpellés et des procédures judiciaires à leur encontre sont entamées. Cette ambiance où les efforts de crédibilisation sont visibles devrait permettre une plus grande adhésion populaire.
Quelle coalition ?
Par ailleurs, les programmes disponibles appellent deux remarques. La première est politique : le consensus autour des institutions et la volonté de mettre en pratique la nouvelle constitution sont clairement établies. La seconde a trait à l'économie. Là aussi, les choix fondamentaux ne sont pas remis en cause. On mesure à cette aune la cohésion du pays.
Les électeurs ont cependant des critères de choix. Entre le G8, le PJD et la Koutla, ils ont trois projets concurrents réellement divergents. Si l'Istiqlal ne fait plus mystère de sa volonté d'alliance avec les islamistes, il n'en est pas de même de l'USFP et du PPS. Officiellement, l'Ittihad n'a pas tranché la question et attend les résultats du scrutin pour choisir ses alliés. Le PPS s'interdit toute alliance avec le PJD, même si le discours électoral s'attaque plus aux PAM et G8 qu'aux islamistes. L'une des conséquences possibles de ce scrutin pourrait être l'éclatement de la Koutla. Le G8 ne se comporte pas comme une alliance électorale, les partis le composant se faisant concurrence dans la majorité des circonscriptions. Le mode de scrutin ne favorise pas les alliances. C'est un débat qu'il faudra rouvrir si l'on veut réellement rationaliser le champ politique.
Med Caravane
Fatima-Zohra Jdily
Après avoir sillonné plusieurs régions du Maroc, Med Caravane, ou la Caravane de citoyenneté, a choisi comme seizième et septième escales respectivement la ville d'Oujda et d'El Hoceima. Cette caravane, organisée par Med Radio en partenariat avec L'Observateur du Maroc et Al Ahdat Al Maghribia, s'est fixé comme objectif d'informer la population, et en particulier les jeunes et les femmes, sur les enjeux électoraux, l'importance du vote et le devoir de vigilance, et lutter contre l'abstention. Il faut dire que Med Caravane s'est assigné comme vocation de promouvoir le civisme et la citoyenneté, tout en développant le sens de la responsabilité personnelle. Et comme dans toutes les régions visitées, les jeunes rencontrés à Oujda et El Hoceima ont livré librement ce qu'ils pensent de la situation politique au Maroc : «Le programme et les discours des partis ne me parlent pas», «Notre génération et nos jeunes ont besoin d'une nouvelle manière d'aborder des questions contemporaines», «Les partis politiques ne s'adaptent pas à la réalité et, à mon avis, ils ne l'ont jamais fait», «Nos jeunes marocains boudent les partis et la politique traditionnelle. Et la vision de s'inscrire dans une politique de responsabilité et de respect des valeurs dans lesquels les partis politiques devaient être l'acteur de changement n'a jamais existé…». D'après les intervenants (professeurs universitaires, experts, acteurs économiques et sociaux), cette prise de position s'explique par l'absence d'un discours partisan qui intéresse les jeunes et les carences socio économiques sont parmi les raisons de cette désaffection. Encore une fois, les intervenants ont affirmé que cette position explique une réalité amère. Le corps électoral au Maroc est très faible : sur 32 millions d'habitants, il y a à peine 12 millions d'inscrits. Cela signifie que 10 millions de personnes sont dans la nature, parmi lesquelles sans doute des millions de jeunes. Plus de 70% de la population ont moins de 40 ans et se manifestent peu dans les urnes. Aux dernières élections communales, en juin 2009, le taux de participation des jeunes n'avait pas dépassé 30%. Ils ont ajouté qu'«à chaque fois qu'on parle à un jeune de politique, de l'idée d'adhérer à un parti politique, on remarque qu'il est prêt à faire le premier pas. Mais la plupart du temps, il ne sait pas vers quoi et qui se diriger. Et même s'il le fait, pour quel changement ?». Eh oui, pour quel changement ? Le mot est lâché. Il a été rappelé que la révision de la constitution renforçant certains pouvoirs du chef du gouvernement, tout en maintenant la prééminence politique et religieuse du Roi, a été adoptée par référendum le 1er juillet. Dans ce contexte, les prochaines législatives auront sans doute valeur de test pour la jeunesse. Le Roi, dans un discours prononcé le 20 août 2011, a d'ailleurs appelé les partis politiques à «donner leur chance aux jeunes (...) pour favoriser l'émergence d'élites qualifiées, à même d'apporter du sang neuf à la vie politique». Les intervenants de Med Caravane ont confirmé qu'ils croient «que les jeunes doivent être une force de proposition. Ils sont capables de bâtir l'histoire d'un Maroc démocratique et engagé. Ces jeunes sont appelés aujourd'hui à s'acquitter de leurs responsabilités. Il a été aussi précisé que la participation des jeunes et des femmes dans la vie politique est une question stratégique et prioritaire vu son impact sur le développement humain et la lutte contre la pauvreté et la précarité. Et comme mot de la fin, il a été rappelé que la politique n'a jamais été un investissement, mais plutôt un devoir. Soit on participe et on propose des idées, des solutions, soit d'autres décideront pour nous.


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