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Etats-Unis Vs Iran : La guerre qui vient
Publié dans L'observateur du Maroc le 28 - 06 - 2019


Par Mireille Duteil
Vont-ils s'arrêter à temps ? Souvent la guerre naît d'un malentendu, et c'est une logique dangereuse qui se met en place dans le golfe arabo-persique où Américains et Iraniens jouent avec le feu. Le risque est grand d'un incident armé qui dégénère, d'un enchainement inattendu de gestes irresponsables de deux capitales, qui, pour ne pas céder la première, ne pas perdre la face, pourraient se retrouver entrainées dans un conflit. Dans un livre magistral de 2013, Les Somnambules, l'historien austra- lien Christopher Clark raconte comment, à la veille de la première guerre mondiale, menées par leurs rivalités et obligées par leurs alliances, les nations européennes sont entrées dans la guerre sans vraiment le vouloir. La situation actuelle au Moyen-Orient y ressemble.
Les deux chefs d'Etat, Donald Trump et Hassan Rohani appuyé par le Guide Khamenei, répètent qu'ils ne veulent pas la guerre. Mais ils ne font rien pour éviter l'escalade. En mai déjà, l'attaque de deux pétroliers saoudiens, puis les frappes de drones revendiquées par les Houthis contre des installations pétrolières saoudiennes, avaient permis à Trump de renforcer ses moyens militaires dans le Golfe – envoi d'un porte-avion et de missiles Patriot. La semaine dernière, la curieuse attaque de deux pétroliers dans le Détroit d'Ormuz lui a permis d'accuser immédiatement l'Iran. Qui a répliqué en décla- rant vouloir ne plus respecter à partir du 27 juin le traité sur le nucléaire en dépassant les 300 kg d'uranium enrichi auxquels elle a droit. En retour, Washington annonçait l'envoie de 1000 soldats supplémentaires dans la région.
C'est l'escalade et les camps se sont formés : Washington et ses amis du Golfe et Israël, d'uncôté; lesamis–peunombreux-deTéhéran,del'autre,quivoientdansl'attaque une provocation ; l'Europe, la Russie, la Chine ne se prononcent pas. Ils savent les pro- vocations de tous bords possibles et se souviennent des manipulations américaines contre Saddam Hussein.
Comment sortir de cette situation à la fois ubuesque et inextricable ? La recette n'est pas connue. Donald Trump veut obtenir de l'Iran une renégociation de l'accord nucléaire et que Téhéran mette fin à sa présence politico-militaire dans le monde arabe. Les sanc- tions pétrolières en restreignant les moyens financiers de l'Iran sont supposées l'obliger à diminuer ses aides à la Syrie, au Hezbollah, aux milices irakiennes… L'Iran, de son côté, en parlant nucléaire veut faire pression sur l'Europe, la Chine et la Russie, dont les entreprises suivent l'embargo américain. Cela risque d'être perdue.
Un autre danger guette la paix : la volonté d'en découvre avec le régime islamique de l'entourage de Trump, en particulier le Secrétaire d'Etat Mike Pompeo et le chef du Conseil de la sécurité de la Maison Blanche, John Bolton. Celui-ci veut la capitulation de l'Iran, en clair, un changement de régime. Bolton, « néo-conservateur » de la première heure était déjà dans l'entourage de George W. Bush lors de la guerre contre l'Irak. Le résultat est connu.
Une seule certitude : un conflit entrainerait la fermeture du Détroit d'Ormuz, seule voie de passage de la majorité du brut mondial. Le monde serait ébranlé à commencer par la Chine et le Japon, désormais seuls importateurs de pétrole iranien. « Nos deux pays sortiraient perdants d'un conflit entre nous », a précisé Xi Ji Ping, le président chinois lors d'une récente conversation téléphonique avec le maitre de la Maison Blanche.


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