La Gambie réaffirme son appui au Plan d'autonomie    La chute du dernier masque : le régime militaire algérien vote là où son peuple ne voulait pas    Chlorure de potassium : le ministre de la Santé réfute tout conflit d'intérêts devant le Parlement    Communes : l'Intérieur serre la vis face aux ingérences des élus    Agroalimentaire : un groupe espagnol majeur mise sur le Maroc pour son expansion internationale    Sortie de Sanae Takaichi sur Taiwan : mépris de textes ou provocation    Paris accueillera officiellement la proclamation de l'indépendance de la Kabylie le 14 décembre 2025    Soudan : l'ONU alerte sur une crise humanitaire à son paroxysme à El Fasher    Syrie : la visite de Netanyahu dans la zone tampon complique la normalisation souhaitée par Washington    CAF Awards : L'équipe marocaine U20 sacrée meilleure équipe masculine de l'année    OM : Benatia cible Belahyane, Rennes également dans la course    CAF Awards : Bubista élu meilleur entraîneur de l'année    La Fondation Mohammed VI célèbre les lauréats du 6è Prix de l'Enseignant(e)    Be Magazine : Rabat se fait une place méritée dans les grandes tendances du voyage    Marrakech : l'UCA inaugure l'exposition « L'Afrique aux origines de la vie »    La BAD investit pour booster l'agriculture en Angola    Le Maroc met ses aéroports aux couleurs de la CAN 2025    Les langues béninoises entrent dans l'ère de l'IA    « L'Afrique aux origines de la vie » : Marrakech ouvre une fenêtre interactive sur nos origines    Inégalités spatiales : le CNDH explore les pistes d'un rééquilibrage territorial    Education financière. L'ACAPS et la Banque de France unissent leurs forces    Le Maroc redessine son modèle agricole grâce à une ingénierie financière de nouvelle génération    L'ambassadrice de Chine en visite à la Commune de Marrakech pour explorer les perspectives de coopération    Rabat accueille jeudi la Conférence ministérielle africaine sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration des enfants soldats    Tomates marocaines : l'Irlande devient un marché émergent avec des importations en forte hausse    CAF Awards 2025 : Ce qu'il faut savoir sur la cérémonie de ce mercredi    Qualifs CDM 26 : Mardi décisif en Europe    Cours des devises du mercredi 19 novembre 2025    A Washington, le Prince héritier d'Arabie Saoudite annonce 1.000 milliards de dollars d'investissements aux Etats-Unis    Kénitra: Les informations sur un prétendu mariage par "la Fatiha" d'une mineure dénuées de tout fondement    Regragui after 4–0 win : «We must arrive at AFCON as a united group»    Hammouchi préside la cérémonie d'excellence annuelle organisée par la Fondation Mohammed VI pour les oeuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale    Températures prévues pour jeudi 20 novembre 2025    PAM: Pas moins de 318 millions de personnes pourraient être confrontées à une crise alimentaire en 2026    Mafia : Le Maroc arrête le chef du clan d'Aprilia, activement recherché par l'Italie    Festival International du Film de Marrakech: la composition du jury de la 22e édition dévoilée    Marrakech Film Festival 2025 jury unites global cinema icons    Mélita Toscan du Plantier : Le FIFM soutient «l'émergence de nouvelles écritures autour du cinéma» [Interview]    FIFM 2025 : un jury cosmopolite et intergénérationnel    La Bourse de Casablanca ouvre en grise mine    L'ambassadrice de Chine visite le Centre de langue chinoise "Mandarin" à Marrakech    Le ministère de la Santé assure l'évacuation sanitaire urgente d'un nouveau-né de Laâyoune vers Rabat    Pressée par Trump, l'Algérie lâche les Palestiniens à l'ONU    Presionada por Trump, Argelia abandona a los palestinos en la ONU    18 Novembre : La date des dates!    Morocco shines with silver and bronze at Islamic Solidarity Games in Riyadh    L'artisanat marocain s'expose à Séville pour renforcer les liens culturels avec l'Andalousie    Ayoub Gretaa retenu dans la sélection des "Révélations masculines César 2026"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Variant indien: le son de cloche de Tayeb Hamdi
Publié dans L'opinion le 03 - 05 - 2021

La vaccination mondiale contre le coronavirus risque de ralentir à cause de l'évolution rapide de la situation en Inde et la propagation du variant indien, a estimé le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi.
L'Inde est le "laboratoire du monde" en matière de fabrication des médicaments et des vaccins, avec 60% des vaccins du monde, relève M. Hamdi, dans une analyse consacrée à la situation épidémiologique dans ce pays asiatique, soulignant que l'Inde a besoin de plus de vaccins pour juguler l'épidémie et que le ralentissement mondial de la vaccination risque de se poursuivre encore. En effet, chaque variant qui émerge avec des caractéristiques de transmissibilité supérieure risque de se propager dans tous les pays, a-t-il précisé, notant que plus un virus se propage et se multiplie, plus le risque de voir d'autres mutations plus graves émerger.

"L'Inde enregistre chaque jour entre 300 et 400 mille nouveaux cas de covid-19, et plus de 3000 morts en 24 heures. Ces chiffres seraient en dessous des chiffres réels selon plusieurs experts et observateurs sur place", a poursuivi le médecin.

Concernant les raisons de cette évolution dramatique en si peu temps dans ce pays, M. Hamdi énumère deux raisons "évidentes". D'abord, l'apparition d'un variant indien du Sarscov2, désigné sous le nom de B 1.617 et aussi les grands rassemblements politiques, religieux et socioculturels qu'a connus l'Inde ces dernières semaines sans respect des mesures barrières individuelles et collectives.
Eviter les rassemblements à tout prix

"Une chose est certaine: les rassemblements eux-mêmes sont des occasions propices à la propagation du virus, conjugués au non-respect des mesures barrières. Ces occasions deviennent les catalyseurs des flambées de l'épidémie", a-t-il argumenté.

Et d'ajouter: "Pour le variant, les experts s'accordent à dire que certainement il serait plus contagieux que la souche classique, mais on ne sait ni à quel point, ni s'il se propage plus vite que le variant britannique qui était omniprésent en Inde".

"Ce variant indien a été détecté la première fois en Inde (Mahārāshtra) chez un homme le 5 octobre 2020. Il est appelé dans les médias le double mutant, à cause du fait qu'il porte une mutation déjà vue sur la variant californien et une autre mutation semblable à celle vue sur les variants sud-africain et brésilien. Cela ne veut pas dire que ce variant ne porte que ces deux mutations, il porte d'ailleurs 15 mutations, et ce variant n'est pas le résultat d'une fusion des variants dont il porte les mutations semblables", a fait observer le chercheur.

Au sujet de l'efficacité des vaccins contre le variant indien, M. Hamdi estime que de par la nature des mutations qu'il porte, les experts s'attendent à ce que ce variant déjoue ne serait-ce que partiellement l'immunité conférée par la maladie et la vaccination. "Ce n'est pas encore prouvé, mais une étude a conclu qu'il s'est avéré que le vaccin indien Covaxin produit par Bharat Biotech, est moins efficace sur ce variant indien", a-t-il ajouté.

Et de préciser que même si l'Inde est le "champion du monde" de la fabrication des vaccins, et même si ce pays a mis au point ses propres vaccins anti-Covid, il n'avait vacciné que moins de 9% de sa population.

Il est évident qu'avec cette flambée incontrôlable dans un pays aussi peuplé, avec une densité aussi élevée, une proximité sociale et des conditions socioéconomiques limitant les mesures de riposte, la situation va durer des semaines encore, malgré l'intervention gouvernementale, et le nombre de décès pourrait se multiplier par quatre ou plus dans les quatre mois à venir et atteindre selon des experts un million de décès, prévient M. Hamdi.
L'approvisionnement risque de trainer !

"Nous devrions recevoir des vaccins AstraZeneca fabriquées en Inde, les livraisons seront retardées. Heureusement que plus de deux tiers de notre commande globale ne concernaient pas ces vaccins", a-t-il fait savoir.

Pour les leçons à tirer, Dr Hamdi indique tant qu'on n'a pas atteint l'immunité collective, il est impossible de délaisser les mesures préventives, ajoutant que "les mesures barrières et territoriales sont là pour nous protéger contre de telles situations".

"Une situation stable et sous contrôle peut basculer en moins de trois semaines en situation catastrophique. Le respect des mesures préventives individuelles et collectives est notre arme de protection contre la maladie certes, mais aussi notre couverture qui nous permet de garder un seuil acceptable de vie sociale, économique et scolaire. Le relâchement conduit directement aux catastrophes et aux restrictions et dégâts plus graves. Restons vigilants", a-t-il conclu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.