C'est le jour « J ». On attend l'heure « H ». On y est très proche. La finale de la Ligue des champions 2022, tant attendue, est au bout de quelques heures. Le Wydad affronte Al Ahly. Sur le papier, Al Ahly part favori. L'Histoire, la qualité de l'effectif et l'expérience plaident en faveur du club égyptien. Le Wydad a un gros avantage, il évolue à domicile et aura le soutien de son public. Le terrain fera la différence ! Mais sur le terrain, c'est une autre affaire. Le Wydad, certes, affronte une équipe habituée des finales. Toutefois, la différence se fera sur les détails et le mental. Ce n'est pas un match pour le spectacle. C'est un match qui se joue pour être gagné. Seul le résultat final compte. C'est ce que retient l'Histoire des palmarès par nations et par clubs. Les plans sont prêts Les deux entraîneurs ont pris tout le temps nécessaire pour se préparer et établir leurs plans du match. Ils ont visionné le jeu de l'adversaire, l'ont scruté, l'ont analysé et en connaissent les points faibles et les points forts. Ils ont transmis à leurs joueurs les consignes et les plans du jeu. Ce soir, sur le terrain, ils tenteront de suivre et de gérer de près et à l'instant l'évolution de la partie pour agir en conséquence et modifier continuellement leurs manières d'aborder la suite des événements sur le terrain. L'inconnu de l'équation est l'attitude des joueurs sur l'aire du jeu. Le Wydad en défi Les Wydadis auront un gros défi à relever : la pression. Ils sont conscients qu'ils sont attendus au tournant et qu'ils n'ont pas droit à la défaite. Ils ont été mis dans d'excellentes conditions pour récupérer leur fraîcheur physique mais également mentale. La pression aurait été moins lourde si le match se jouait ailleurs. Ce n'est pas seulement une finale. Non, c'est la finale de la Ligue des champions. Et ce n'est pas tous les jours qu'ils jouent des finales de la prestigieuse compétition des Ligues des champions. La grinta d'abord ! Le Wydad n'a qu'une seule option : le mental et le collectif. Il en a déjà fait étalage lors de deux matches de référence : face au Zamalek à Casablanca et face à Petro Luanda en Angola. Les joueurs en tant que groupe et individualités se sont donnés à fond et ont été récompensés de leurs efforts prestation et résultat. Ce soir, on exige d'eux surtout le résultat. Ils doivent agir et réagir en conséquence. Ils n'ont pas le choix face à un adversaire qui fait du mental et du collectif sa force de frappe. Le mental, principale force motrice d'Al Ahly Al Ahly et les Egyptiens, en général, ont ce métier de la grinta. Ils s'accrochent. Ils se démènent. Ils poussent. Ils harcèlent. Ils énervent. Ils n'abandonnent pas. C'est la force de leur réussite dans les grands rendez-vous d'où le nombre exceptionnel des trophées récoltés au niveau des clubs et de la sélection nationale égyptienne. Y croire jusqu'au bout ! Lors de la Supercoupe face au Raja, Al Ahly a été balayé par le club marocain sur le terrain. Mais c'était Al Ahly qui a finalement remporté le trophée grâce à une offrande malheureuse de Madkour en fin du jeu et lors des tirs au but. Même dominés, les Ahlaouis ont cru à leur chance jusqu'au bout. Ils en ont été récompensés. Pourquoi eux et pas nous ? C'est une question de mental, de force de caractère et d'abnégation. Donner des conseils, critiquer, analyser, donner des notes... c'est plus facile que d'être sur le rectangle vert, de fouler le gazon, de frapper un ballon et d'être acteur. Cela pour dire qu'on comprend les joueurs. Mais ce n'est pas le moment de fléchir et de rater la sortie. Il faut se transcender. Il faut se dépasser. Il faut se mobiliser. Il faut croire en ses chances. C'est la clé. Le reste suivra. Ce n'est pas facile. Mais ce n'est pas impossible.