Avec un marché volatil à la fois pour les engrais et ses intrants, la diplomatie marocaine des produits fertilisants gagne du terrain en Amérique latine. Le président de la république du Guatemala, Alejandro Giammattei, a annoncé que " le Royaume du Maroc a proposé d'installer une usine d'engrais sur le territoire guatémaltèque". "L'unité sera destinée à approvisionner l'Amérique latine et nous en profiterons car ils nous donneront des produits à un coût beaucoup plus bas, parce que nous n'avons pas à payer le transport ou les conteneurs. Ce sera beaucoup moins cher avec une production locale", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une réunion du conseil national de développement urbain et rural.
Dans ce sillage, la signature de l'accord, en présence de SM le roi Mohamed VI, "se fera prochainement", précise la même source.
Le président de la république a indiqué que malgré la baisse des prix des intrants agricoles sur le marché mondial ces derniers jours, le gouvernement étudie la possibilité d'importer des engrais de haute qualité et de bons prix du Maroc, afin de mettre les quantités importées à la disposition des associations de petits agriculteurs.
Comme l'Argentine, le Brésil et le Chili, le Guatemala n'a jamais reconnu la "république arabe sahraouie démocratique (RASD)». Ce pays fut l'un des premiers à avoir salué la reconnaissance par le président des Etats-Unis, Donald Trump, actée le 10 décembre 2020, de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Dans le contexte actuel d'instabilité et d'incertitude, le Maroc pourrait tirer parti de ses liens diplomatiques et économiques pour renforcer sa place sur le marché mondial des engrais qui subit de graves dérèglements, causées par des perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale dues à la pandémie et accentuées par le conflit russo-ukrainien.
Elément clé en ce qui concerne la sécurité alimentaire mondiale, les engrais ont entraîné un élargissement de la population mondiale qui en dépend désormais afin de maintenir des prix alimentaires abordables.
