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Banques : La dette des ménages augmente, les créances en souffrance baissent
Publié dans L'opinion le 27 - 07 - 2022

A fin 2021, la dette bancaire des ménages a totalisé près de 386 milliards de dhs, marquant une hausse de 4,8% contre 2,7% en 2020. Elle a représenté près de 36% des concours des établissements de crédit. Son niveau par rapport au PIB a connu une baisse d'un point à 33% en lien avec le rebond du PIB.
Dans la 18ème édition de son rapport annuel sur la supervision bancaire, fraîchement publié, Bank Al-Maghrib (BAM) souligne que les banques détiennent près de 84% de cette dette, contre 16% pour les sociétés de financement, sans changement par rapport à l'année précédente.
Sur ce total, la part du crédit à la consommation s'est maintenue à 35% et celle du crédit à l'habitat à 65%.
A ce sujet, BAM explique que l'encours brut des crédits à la consommation s'est établi à 136,3 milliards de dirhams en 2021, en hausse de 5,3%, après une baisse de 0,7% une année auparavant. Cette tendance est induite par une accélération des prêts octroyés par les sociétés de crédit à la consommation à 7,8% après 3,2% et une reprise de ceux accordés par les banques de 3,3%, après une baisse de 2,9%.
Parallèlement, l'encours de financement octroyé par les banques et fenêtres participatives, sous forme de Mourabaha, destiné à l'acquisition de véhicules, a augmenté de 21,8% à 1,2 milliard de dirhams. S'agissant des prêts à la consommation, leur montant moyen se chiffre à 53.000 dirhams, en baisse de 4.000 dirhams d'une année à l'autre.
Redressement des crédits à l'habitat
BAM fait remarquer, par ailleurs, que la production de crédits à l'habitat, après une baisse de 4,4% en 2020, s'est redressée de 20,1% en 2021 à près de 30,2 milliards de dirhams, soutenue notamment par les mesures incitatives prises par le gouvernement au cours du 1er semestre 2021 consistant notamment en la réduction des droits d'enregistrement. Cette croissance reflète une hausse de 33% des prêts encouragés par l'Etat et de 17,9% pour les prêts libres.
En parallèle, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 18,7% à près de 75.321 clients, reflétant une hausse de 28,7% pour les prêts encouragés par l'Etat et de 14,8% pour les prêts libres. Le montant moyen de crédit s'est apprécié, pour sa part, de 5.000 dirhams par rapport à l'année précédente pour ressortir à 401.000 dirhams, lit-on dans le rapport. L'encours brut des financements destinés à l'habitat s'est établi à 248,4 milliards de dirhams, en hausse de 4,5% après 4,6% une année auparavant. Sur ce total, l'encours des prêts libres, représentant une part de 83%, a augmenté de 3,5%, contre 6,1%.
De leur côté, les prêts encouragés par l'Etat ont vu leur encours se redresser de 10% après une baisse de 2,3% en 2020. Ils se sont ainsi établis à 41,3 milliards de dirhams, dont 22,7 milliards au titre du FOGALEF et FOGALOGE, 17,4 milliards au titre du FOGARIM24 et 1,1 milliard au titre de l'Habitat Bon Marché. Pour leur part, les financements Mourabaha immobilière se sont établis à 12,1 milliards, en hausse de 41,6% après 48,9% une année auparavant.
Taux d'intérêt appliqué aux crédits à l'habitat
BAM indique, en outre, que le taux d'intérêt moyen appliqué par les banques aux crédits à l'habitat s'est établi à 4,24%, en baisse de 9 points de base par rapport à 2020.
La part des crédits assortis d'un taux inférieur à 6% s'est renforcée de 2 points en 2021 à 85%. La part des crédits à l'habitat réalisée à taux fixe s'est réduite de 2 points à 92% en termes d'encours et de 3 points à 90% en termes de production.
La part des crédits à l'habitat accordés à une durée initiale de 20 ans et plus a augmenté de 2 points à 65%, au détriment de la part des crédits de maturité comprise entre 5 et 10 ans qui s'est contractée de 2 points à 4%. Il en résulte un allongement de la durée initiale moyenne à 21,2 ans, contre 20,7 ans une année auparavant.
Endettement bancaire des entreprises non financières
Contrairement à la dette bancaire des ménages, l'endettement bancaire des entreprises non financières s'est établi à près de 540,7 milliards de dirhams, en décélération de 1,9%, contre 3,6% en 2020, tirée par le financement de leurs besoins de trésorerie. Rapporté au PIB, il a représenté 46% contre 49% l'an précédent suite au redressement du PIB.
Représentant 90% du total des financements aux entreprises, les crédits accordés par les banques ont enregistré une hausse de 2,1%, après 4,6% l'année précédente à la faveur des entreprises privées qui ont vu leur encours augmenter de 4,3% pour s'établir à 440 milliards, après une hausse de 5% en 2020.
A l'inverse, ceux destinés aux entreprises publiques ont, de nouveau, baissé de 15,4% après 1,9%, pour se situer à 44,2 milliards.
S'agissant des crédits accordés par les sociétés de financement aux entreprises, ils ont observé une nouvelle baisse de 0,2% à 56,7 milliards, après 3,7% une année auparavant en lien avec la baisse des créances acquises par affacturage (-12,2%) et des crédits immobiliers(-3,7%). Les sociétés de crédit-bail et les sociétés de cautionnement ont enregistré une hausse à hauteur de 0,5% et 6,7% respectivement.
Les données recueillies auprès des banques et des sociétés de financement, poursuit la même source, indiquent que la part des crédits accordés à la TPME (Très Petites et Moyennes Entreprises) a enregistré une hausse à 45% du total des crédits aux entreprises, induite par les mesures de soutien destinées à ce segment.
Créances en souffrance
BAM note, par ailleurs, que l'évolution des créances en souffrance a décéléré à 6,7% en 2021, contre 14% une année auparavant, pour s'établir à 85,1 milliards de dirhams. Il en résulte un taux de sinistralité de 8,5%, marquant une hausse de 0,3 point après celle de 0,7 point enregistrée en 2020.
Par niveau de risque, l'encours des créances pré-douteuses a enregistré une hausse de 12,8% à 6,7 milliards, tandis que celui des créances douteuses a baissé de 12,5% à 7,6 milliards. Les créances compromises ont, quant à elles, vu leur encours progresser de 8,7% à 70,8 milliards.
La part des créances douteuses a ainsi baissé de deux points à 9% et celles des créances pré-douteuses et compromises ont augmenté d'un point chacune à respectivement 8% et 83%. Dans le détail, l'encours des créances en souffrance portées par les banques et les sociétés de financement sur les ménages, après avoir augmenté de 21% en 2020, a vu son rythme de progression décélérer à 9,4% pour s'établir à 38,9 milliards de dirhams, induisant un taux de risque en hausse de 0,4 point à 10,1%.
A. CHANNAJE
Le besoin de liquidité des banques atténué en 2021

D'après le rapport de BAM, le besoin de liquidité du système bancaire s'est atténué en 2021, amenant Bank Al-Maghrib à réduire le volume de ses interventions à 82,8 milliards de dirhams en moyenne hebdomadaire après 96,3 milliards en 2020.
Par instrument, la Banque a accordé des montants moyens de 21,2 milliards à travers les opérations de pension livrée à un et à trois mois, après 29,3 milliards en 2020 et de 26,8 milliards sous forme de prêts garantis à un an dans le cadre des programmes de soutien au financement de la TPME, des associations de microcrédit et des banques participatives, contre 20 milliards.
S'agissant des avances à 7 jours, Bank Al-Maghrib a servi l'intégralité des demandes exprimées par les banques, soit une moyenne hebdomadaire de 34,1 milliards après 42,5 milliards. Elle a également procédé à quatre opérations de swap de change pour un total de 6,7 milliards de dirhams.
Sur le marché interbancaire, le taux d'intérêt moyen pondéré, cible opérationnelle de la politique monétaire, est demeuré aligné sur le taux directeur, se situant à 1,50% en moyenne. Pour ce qui est du volume des transactions, il est revenu en moyenne quotidienne de 4,8 milliards de dirhams en 2020 à 4,1 milliards en 2021.


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