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Atteintes à caractère raciste : 34% des Marocains se déclarent victimes [sondage]
Publié dans L'opinion le 26 - 11 - 2022

Le dernier rapport sur la discrimination raciale dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA), signale qu'un tiers des Marocains déclarent avoir été la cible de commentaires racistes au moins une fois.
Ce constat inquiétant a été dévoilé dans le cadre du dernier rapport sur la discrimination raciale dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA), où plus du tiers des Marocains sondés disent avoir été victimes de discrimination ou de racisme.
Les données recueillies dans ce rapport ont été communiquées à l'occasion du septième cycle du Baromètre arabe, un réseau indépendant et non partisan. Le sondage a été effectué en Egypte, Irak, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Soudan, Tunisie et en Mauritanie. Concernant le Maroc, 34% des sondés déclarent avoir été victimes de maintes atteintes à caractère raciste.
Le sondage s'est basé sur l'identification de plusieurs éléments qui permettent de mesurer la perception qu'ont les citoyens de dix pays de la région MENA du problème de la discrimination raciale et de l'hostilité envers les personnes noires de peau dans leurs différents pays.
Il a établi que la discrimination raciale se manifeste dans plusieurs pays de la région du Moyen-Orient, et représente un grave problème pour les citoyens tunisiens (80 %), irakiens (67 %) et jordaniens (63 %) palestiniens (59 %), soudanais (58 %) et près de la moitié des citoyens libanais (49 %) et libyens (48 %).
Ainsi, 37% de Marocains, la plupart des citoyens tunisiens (80%), irakiens (67%), jordaniens (63%), palestiniens (59%) et soudanais (58%) et près de la moitié des Libanais (49%) et des Libyens (48%) estiment que la discrimination raciale constitue un grave problème dans leurs pays.
D'un autre coté, 43% des Marocains considèrent que la discrimination raciale à l'encontre les personnes noires de peau est un problème moyen et modéré, contre 25% au Soudan, 38% au Liban, 34% en Libye, 28% en Irak, 14% en Tunisie, 32% en Palestine, 34% en Jordanie et 79% en Egypte.
Le rapport en tire le constat qu'il existe «une prise de conscience et une compréhension du degré de discrimination généralisée à l'égard des personnes noires de peau au Maroc, en particulier la discrimination à l'encontre des immigrés d'Afrique subsaharienne».
La même source a signalé que les personnes ayant un faible niveau d'éducation au Maroc, au Liban, en Libye, en Irak, en Palestine et en Jordanie sont «plus susceptibles - par rapport à celles ayant un niveau d'éducation plus élevé – de signaler une discrimination à l'égard des personnes noires de peau».
Le Baromètre arabe note, à cet égard, que les citoyens des pays ayant fait l'objet du sondage, considèrent que cette catégorie est «bien représentée à la télévision», et la préférence des citoyens pour une représentation accrue des personnes noires de peau reste marquée.
Ainsi, 65% de Marocains affirment que les personnes noires de peau sont plus ou moins bien représentées à la télévision. D'autre part, une part importante des citoyens de six pays (Tunisie, Soudan, Irak, Jordanie, Palestine et Maroc) et la moitié des citoyens de Libye et d'Egypte ont exprimé leur envie de voir plus de personnes noires de peau à la télévision.
La plupart des citoyens sondés considèrent que la discrimination raciale est un problème majeur. Ce phénomène à des conséquences directes et des effets graves sur l'ensemble de la société, c'est pourquoi il est essentiel, selon le rapport d'être aujourd'hui actif dans la promotion de la diversité, de l'égalité, et de la non-discrimination.

Mariem LEMRAJNI


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