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Conférence internationale sur l'hydrogène vert Exploiter un secteur à forte valeur ajoutée
Publié dans L'opinion le 19 - 10 - 2023

La production de l'hydrogène vert à grande échelle et à faible coût pour une destination de choix des investissements dans la chaîne de valeur est un défi majeur où la coopération public-privé sera nécessaire. Le Maroc est devenu un acteur incontournable en tant que membre fondateur de l'Alliance africaine pour l'hydrogène vert, qui comprend, outre le Royaume, l'Egypte, le Kenya, la Mauritanie, la Namibie, l'Ethiopie, l'Angola et l'Afrique du Sud.
La conférence que vient d'abriter Le Cap (1470 km de Pretoria), en Afrique du Sud, a remis au goût du jour le débat sur les opportunités de l'économie verte notamment celles liées à l'hydrogène vert. Un secteur dans lequel le Maroc est devenu un acteur incontournable. D'autant plus que l'économie de l'hydrogène vert joue un rôle de premier plan dans la transition énergétique juste des pays africains et dans leur développement, comme l'ont fait remarquer les participants.
En la matière, la stratégie du Royaume pour faire de cette source d'énergie un des piliers de son économie dans les décennies à venir est illustrative à plus d'un titre. D'ailleurs, selon Emmanuel Bovari, manager au sein du cabinet Deloitte EconomicAdvisory, le Royaume a le potentiel de produire plus de 9 millions de tonnes d'hydrogène vert par an d'ici 2050, dont 7 millions de tonnes qui pourraient être destinées à l'export, soit plus de 13 milliards de dollars. L'expert ajoute que le Maroc est l'un des pays les plus compétitifs.
En outre, le pays est membre fondateur de l'Alliance africaine pour l'hydrogène vert, qui comprend, outre le Maroc, l'Egypte, le Kenya, la Mauritanie, la Namibie, l'Ethiopie, l'Angola et l'Afrique du Sud. C'est dire son engagement dans la production de l'hydrogène vert, lequel est extrait de l'eau, à travers un processus d'électrolyse alimenté par une énergie renouvelable, donc sans émission.
Car l'enjeu est de taille pour la sauvegarde de notre environnement. A ce sujet, les participants ont été unanimes à dire que : « pour que le monde puisse limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 degré Celsius, l'hydrogène vert devra constituer 10 à 20% du mix énergétique mondial». Ils relèvent, en outre, que 64 pays, représentant 89% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ont annoncé des objectifs de zéro émission nette d'ici 2050.

Sécurité énergétique
Le fait que cette deuxième édition du Sommet sur l'hydrogène vert se tienne en Afrique du Sud n'est pas fortuit puisqu'elle est l'un des gros pollueurs qui tire 80% de son électricité du charbon. D'où les participants ont souligné que l'hydrogène vert a le potentiel de supprimer 10 à 15% de ses émissions nationales et de contribuer à sa sécurité énergétique à long terme.
Au Maroc, sur le court terme (2020-2030), deux piliers sont envisagés pour le développement de l'industrie de l'hydrogène vert dont le premier est l'utilisation locale comme matière première dans l'industrie, en particulier pour la production de l'ammoniac vert dans l'industrie des engrais. Pour ce qui est du deuxième pilier, il porte sur l'exportation de produits issus de l'hydrogène vert vers des pays engagés dans des objectifs ambitieux de décarbonation.
Durant cette période, selon les estimations, les coûts des produits de l'hydrogène vert resteraient plus élevés que ceux des produits conventionnels. Cependant, le développement de l'industrie de l'hydrogène reposerait sur divers projets pilotes et de développement bénéficiant d'un soutien des pouvoirs publics et d'un financement bonifié des institutions financières nationales et internationales.
D'ailleurs, on ne peut pas aborder ces questions sans parler du projet ambitieux de référence pour la production d'hydrogène vert à partir de sources renouvelables, entreprit par l'Agence Marocaine de l'Energie Durable (MASEN), et ce dans le cadre du partenariat maroco-allemand. Ce projet, premier en son genre au Maroc et en Afrique, porte sur la réalisation d'une centrale hybride photovoltaïque et éolienne pour alimenter une usine d'hydrogène vert d'une capacité d'électrolyse d'environ 100 MW.
Sa mise en service commercial du site est prévue entre 2024 et 2025. Sa réalisation prend en compte les atouts importants du Maroc en termes de potentiel d'énergies renouvelables (solaire et éolien), d'infrastructures, de proximité avec les consommateurs internationaux et de l'existence d'un marché local potentiel.

Développement des industries
Ledit projet est d'une importance capitale quand on sait que la demande mondiale d'hydrogène vert devrait être multipliée par sept d'ici 2050. Il n'est donc pas superflu de dire que cette source d'énergie a le potentiel de propulser l'économie des pays africains et également de protéger l'environnement en produisant de l'énergie propre.
Dans ce cadre, l'Alliance africaine pour l'hydrogène vert vise à exploiter le potentiel de l'Afrique dans le développement des industries de l'hydrogène vert et à lancer des appels conjoints pour un soutien technique, un financement et un accès aux marchés des partenaires internationaux des secteurs public et privé.
D'où pour les conférenciers, une coopération étroite entre les partenaires publics, privés et financiers sera essentielle pour libérer le potentiel de l'hydrogène vert dans le continent. Cela permettra une demande nationale et internationale à grande échelle d'hydrogène vert et renforcera la coopération en matière d'infrastructures de production, de stockage et de distribution.
D'aucuns avancent même que si les investissements étaient considérablement accrus, l'hydrogène vert pourrait fournir l'équivalent de plus d'un tiers de la consommation énergétique actuelle de l'Afrique, augmenter le PIB collectif, améliorer l'approvisionnement en eau potable et responsabiliser les communautés. Le chantier est ouvert. Il appartient aux Etats africains de s'y mettre pour ne pas rater cette révolution verte de l'hydrogène.


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