S.M. le Roi ordonne une fatwa sur la Zakat au Conseil des Oulémas    Une fatwa exhaustive et un portail dédié pour mieux cerner les règles de la Zakat    Accidents de route: près de 7,9 MMDH versés en indemnisations en 2024    Le dirham se déprécie de 0,3% face au dollar du 28 août au 3 septembre    FAO: L'indice des prix des produits alimentaires reste inchangé en août    USA : Trump va renommer le département de la Défense en « ministère de la Guerre »    L'OMM alerte sur un « cercle vicieux » entre pollution atmosphérique et réchauffement climatique    Qualifications du Mondial-2026 (match Maroc/Niger) : ouverture des portes du complexe sportif Prince Moulay Abdellah à 16h00    Youssef Aït Bennasser s'engage avec Kayserispor    Anas Bach appelé en renfort par Walid Regragui    Italie : Youssef Maleh parti pour chauffer le banc de Lecce    Bilal El Khannouss, nouveau Jamal Musiala de la Bundesliga ?    Etats-Unis : une nouvelle vague de Covid-19 frappe la Californie    Températures prévues pour le samedi 06 septembre 2025    Lionel Messi fait ses adieux à l'Argentine, l'incertitude demeure pour le Mondial 2026    PSG : tensions internes entre Zabarni et Safonov sur fond de guerre en Ukraine    Sous leadership royal, le Maroc affirme sa voix à la Ligue arabe    Législatives 2026 : Le PSU contre la participation des MRE d'Israël    Sahel : Le Mali saisit la Cour internationale de justice contre l'Algérie    S.M. le Roi préside à la mosquée Hassan à Rabat une veillée religieuse en commémoration de l'Aïd Al-Mawlid Annabaoui Acharif    Sahara : Le Royaume-Uni réaffirme son soutien au plan marocain d'autonomie    Aïd Al Mawlid Annabawi : Grâce Royale au profit de 681 personnes    La victoire de la Chine sur le fascisme en images à Rabat    Gaza-Cisjordanie : le Maroc appelle au retour à la table des négociations    Conseil de gouvernement : Adoption d'un projet de décret fixant la liste des établissements ne relevant pas des universités    Maroc vs Niger : communiqué de la FRMF    Benslimane: Lancement de l'opération de sélection et d'incorporation des nouveaux appelés au Service Militaire au sein du 40è contingent    Aïd Al Mawlid : Le Roi préside une veillée religieuse à la mosquée Hassan    Aïd Al Maoulid Annabaoui : La NARSA appelle à la vigilance sur les routes    Rétro - Verso : Bab Maâlka, suspendue aux confins de l'Atlantique et de l'exil    Gad Elmaleh revient à Casablanca avec son spectacle « Lui-même »    DP World launches Atlas maritime service linking Morocco to UK and Europe    PPS leader Mohamed Nabil Benabdallah to visit Eastern Libya for diplomatic talks    The Jazz au Chellah festival relocates and becomes Jazz à Rabat    La montée et la chute de la Maurétanie, un royaume amazigh oublié    Biennale de Venise : L'animation marocaine sous les projecteurs internationaux    L'Office national marocain du tourisme engage une vaste consultation pour affiner sa stratégie de promotion qui concerne «le transport aérien, la distribution, l'image et la numérisation»    OMPIC : 56.611 entreprises créées en six mois    Maroc–Turquie : un nouvel élan pour les échanges commerciaux    Le PL sur les indemnisations des victimes d'accidents de la route approuvé en Conseil de Gouvernement    Le Maroc importe 89 700 tonnes de blé russe en août pour 211 millions de dirhams, un volume accru de moitié par rapport à l'an passé    Taxe carbone et filières stratégiques : comment le Maroc se positionne sur le marché euro-méditerranéen des énergies propres    Les températures attendues ce jeudi 4 septembre 2025    Ecosse : un chef de gang arrêté au Maroc condamné à six ans de prison pour trafic de drogue    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leurs relations culturelles lors d'un entretien à Rabat en vue du 11e Salon international du livre de Bakou    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    Belgium Moving Toward Recognizing Morocco's Sovereignty Over the Sahara by the End of 2025    Œuvres d'art : Tanger accueille une vente aux enchères publique de Monsieur C    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



E-commerce : Entre engagements des Etats et défis des startups innovantes
Publié dans L'opinion le 02 - 04 - 2025

Faire tout pour ne pas rater le train de l'innovation technologique, l'Afrique est aujourd'hui à la croisée des chemins dans l'univers de l'Intelligence artificielle. En effet, avec l'explosion des start-ups et des plateformes numériques, ainsi que l'adoption progressive du numérique par les entreprises du continent, la demande en développeurs augmente.
Que ce soit pour créer des applications mobiles, des logiciels de gestion ou des solutions sur mesure dans divers secteurs (santé, commerce, finances, transport, etc.), leur expertise est cruciale. C'est le domaine le plus en vue qu'est le e-commerce afin de favoriser et d'accélérer l'intégration économique des Etats.
C'est dans ce contexte qu'un atelier visant à poser les jalons d'une harmonisation des politiques du commerce électronique sur le continent africain, tenu en milieu de la semaine dernière à Brazzaville, en République du Congo, trouve toute son importance. Car l'événement, initié par le Centre de recherche africain en intelligence artificielle (CARIA) et l'Alliance Smart Africa, en collaboration avec le ministère congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, a été l'occasion de présenter les avancées mais aussi les défis dans le développement du e-commerce en Afrique.
S'inscrivant dans le cadre de l'Initiative de soutien institutionnel aux paiements numériques et politiques d'e-commerce pour le commerce transfrontalier (IDECT), cette rencontre a permis, à travers la Smart Africa, d'analyser l'écosystème des paiements numériques et du commerce électronique au Congo. D'autant plus que le pays fait partie des dix autres Etats sélectionnés pour bénéficier de l'IDECT, à l'instar de la Côte d'Ivoire, le Bénin, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Liberia, l'Ouganda, le Soudan du Sud, le Zimbabwe, et Sao Tomé-et-Principe.
Force est de constater qu'aujourd'hui, selon les données disponibles, le marché africain de l'e-commerce devrait doubler en 5 ans, passant de 55 milliards de dollars en 2024 à 112,73 milliards de dollars en 2029. Tandis que le taux de croissance annuel composé (TCAC) du commerce électronique sur le continent devrait avoir atteint 24,7% en 2024. Parallèlement, on estime que le nombre de consommateurs en ligne en Afrique va dépasser les 500 millions d'ici 2025. Sans compter que le revenu moyen par utilisateur (ARPU) devrait atteindre 390,58 dollars par cyber-acheteur en 2027.

Facteurs clés de l'essor
Autres indicateurs encourageants résident dans la croissance démographique élevée, la jeunesse de la population et l'urbanisation croissante sont des facteurs clés de l'essor du commerce électronique en Afrique. On ne peut passer sous silence que l'essor de l'économie mobile et le déploiement de systèmes de paiement innovants contribuent également à cette croissance.
Idem pour l'amélioration de la cybersécurité et la multiplication des super-applications qui sont des tendances qui façonneront l'avenir du commerce électronique en Afrique. Ainsi que l'implémentation de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf), laquelle favorisera grandement le commerce transfrontalier.
Ce qui a fait dire au ministre de la tutelle en RDC, Léon Juste Ibombo, en interpelant les participants: «Nous ne pouvons plus nous contenter d'être de simples spectateurs de la transformation numérique. Notre continent doit en être l'architecte. Créons des cadres réglementaires communs, renforçons les partenariats public-privé et investissons massivement dans l'éducation numérique».
Pour ce faire, l'Afrique a besoin d'investir davantage dans ce secteur pour accompagner et former des cadres dans le domaine technologique, afin de faire du e-commerce une réalité. Les besoins en la matière ne font que confirmer cette tendance. Dans son étude «AfricaDeveloperEcosystem 2021», publiée en février 2022, la société américaine Google indiquait une hausse du nombre de développeurs professionnels à 716.000 en 2021 contre 690.000 l'année précédente. Soit une progression de 3,8% représentant 0,4% de la main-d'œuvre non agricole du continent.
Dans ce contexte, la crise de la Covid-19, qui a accéléré la transformation numérique de l'Afrique et accentué le besoin de développeurs, a suscité des opportunités dans ce secteur. A ce sujet, il est de bon ton de souligner que l'IDECT, mis en place en janvier 2022 par les parties prenantes, vise à combler les principales lacunes en matière de politique, afin de tirer le meilleur parti des paiements numériques transfrontaliers.

Accélérer la transformation numérique
Car pour les experts, ces transactions peuvent contribuer à stimuler la croissance du marché africain du commerce électronique et à accélérer les échanges commerciaux intra-africains. Le projet, dont le coût total est estimé à 1,28 million d'unités de compte (environ 1,7 million USD), est financé par le Fonds africain de développement (FAD) à hauteur de 1,15 million d'UC (le revenu disponible par unité de consommation). Il est également appelé «niveau de vie», ou revenu disponible par +équivalent adulte+.
Cet atelier, font savoir les analystes, intervient dans un contexte de transformation numérique accélérée en Afrique, entravée par plusieurs défis au commerce transfrontalier. Résultat : le marché des paiements est fragmenté, avec plus de 200 plateformes non interopérables, tandis que l'accès à Internet en zone rurale reste limité, avec seulement 35% de couverture 4G dans plusieurs pays alors que la 5G pointe déjà à l'horizon.
De plus, des procédures douanières complexes ralentissent près de 30% des échanges informels. Face à ces défis, l'adoption d'une régulation unifiée devient essentielle pour améliorer l'efficacité des transactions, surmonter les contraintes et favoriser l'intégration économique du continent.
Dans ce sens, le rapport «Future of Commerce: Outlook for 2025» du cabinet TechCabal Insights révèle que le marché africain du commerce électronique devrait passer de 55 milliards USD en 2024 à 112,73 milliards en 2029, soit une hausse de 105% en cinq ans. Même si une projection plus prudente est avancée par la fintech lituanienne Nikalupe. Celle-ci estime, dans son étude «Payments and E-commerce in Africa 2024», que ce marché atteindra 45,72 milliards USD en 2028, marquant ainsi une progression de 48,88% en quatre ans.
En d'autres termes, la promotion de nouvelles activités économiques générées par les technologies numériques est cruciale pour la création de nouveaux emplois. Il est essentiel, donc, d'investir dans les données et les infrastructures numériques pour soutenir l'innovation, la croissance et les emplois dans une économie numérique.

Wolondouka SIDIBE
Bon à savoir
Il est désormais admis que le commerce en ligne explose en Afrique, avec une concurrence qui se renforce au fil des années. Au-delà des acteurs exclusivement locaux, des acteurs internationaux comme Jumia, Takealot, Temu ou encore Alibaba investissent pour développer leur présence et leur activité. Au-delà de l'activité d'e-commerçant, des profils en gestion de plateformes, logistique et marketing digital sont des spécialités connexes que l'activité va développer. C'est tout un écosystème que plusieurs acteurs comme MasterCard, l'Organisation mondiale du Commerce ou encore la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) cherchent à organiser et développer. La taille du marché africain du commerce électronique devrait passer de 55 à 112,73 milliards de dollars entre 2024 en 2029, enregistrant ainsi une croissance de 105% sur une période de cinq ans, estime le cabinet de conseil en économie numérique TechCabal Insights. C'est dire que le e-commerce n'est encore qu'à ses débuts mais très prometteur dans les années à venir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.