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Grève de trois jours au marché de gros de fruits et légumes de Casablanca Les commerçants et professionnels du marché revendiquent le règlement de leur situation fiscale
C'est au mois de janvier 2011 que les professionnels du marché de gros devaient se mettre en grève pendant sept jours d'affilée, la plus longue grève du marché, pour faire aboutir leur cahier revendicatif axé en gros sur les questions fiscales et d'organisation du marché, l'un des plus importants au niveau national pouvant accueillir jusqu'à 900 camions par jour avec des dizaines de milliers d'intervenants. Une ville dans la ville. Cette grève avait été reportée sine die. Jusqu'à la toute dernière assemblée des professionnels, commerçants et agriculteurs. En effet à l'issue de cette récente réunion il a été décidé une grève de trois jours au marché de gros de fruits et légumes de Casablanca le lundi 7 mars, le mardi 8 mars et le mercredi 9 mars avec sit-in à l'entrée de la porte principal de 8h à 10h du matin. Cette grève, qui risque d'avoir des répercussions notables sur le cours des prix des fruits et légumes dans la capitale économique, fait suite à une grève «historique» intervenue le 17 mars 2008 pour le même motif. Mais depuis cette date, les professionnels disent avoir attendu vainement que les responsables tiennent les promesses données. Au lieu de cela, que des atermoiements successifs, apprend-on. Dans son communiqué, publié à l'occasion de la grève, la centrale syndicale rejette les propositions de la direction des Impôts concernant: 12 dossiers avec règlement d'une année de révision fiscale et amnistie pour le reste des années jusqu'à 2009, amnistie de l'ensemble des commerçants pour toute révision fiscale jusqu'à 2009 et maintien du pourcentage de 3% de chiffre d'affaires pour ce qui concerne la déclaration forfaitaire à partir de 2010. Dans le communiqué syndical, les grévistes indiquent que le paiement à la direction du marché de 6% du montant global du prix de la marchandise introduite chaque jour au marché de gros, doit être pris en ligne de compte comme solution du problème des impôts. Dans leur cahier revendicatif les professionnels demandent l'exonération des impôts et les lourds agios qu'ils génèrent «qui ont écrasé l'échine des commerçants et ne cessent de nuire à leur activité commerciale» sachant qu'on paie des taxes de l'ordre de 6% sur toute marchandise introduite au marché. Ils demandent que les prix soient unifiés pour tout genre de denrées au moment du règlement des taxes fiscales prélevées à l'entrée du marché. Ils demandent aussi la levée de préjudice pour les propriétaires de locaux commerciaux du pavillon 10 par l'ouverture des portes en retrait. Dans le même cahier revendicatif, les professionnels exigent la suppression des «taxes illégales» soutirées par les mandataires aux commerçants, soit 0,24% sur les carreaux, salle couverte et Souk Agadir. De même, tirer au claire une fois pour toutes la relation établie entre les commerçants et les mandataires. Ceux-ci bénéficient d'une des situations les plus floues dans le marché depuis la création de ce dernier en 1986. Autre revendication, le règlement du problème des loyers. Là il s'agit, selon les professionnels, de se baser sur des contrats de bail avec le Conseil de la ville. D'autre part, il y a le règlement du problème des dépôts des caisses vides. Pour l'organisation du marché, les professionnels remettent en cause le règlement intérieur jugé obsolète et revendiquent leur association dans toute discussion relative à l'avenir du marché. Par ailleurs, ils indiquent que la responsabilité des marchés parallèles incombe entièrement à l'administration et aux autorités locales. La grève risque de paralyser jusqu'à 70% l'activité du marché indique une source proche des commerçants grévistes. Le marché de gros de fruits et légumes de Casablanca fait l'objet depuis des années de plaintes à propos de sa gestion et de détournements de déniés publics en rapport justement avec les taxes de 6% sur le montant du coût global de toute marchandise introduite, cette taxe qui devrait attirer vers les caisses du trésor public «des dizaines de milliards alors que le conseil de la ville ne déclare que 14,8 milliards pour le dernier exercice» comme l'affirme le premier plaignant du marché de gros Mourad Gartoumi. Trois dossiers judiciaires à propos de détournements sont en cours d'examen dont deux devant le juge d'instruction.