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L'aggravation de la situation sécuritaire au Mali menace tous les pays du Sahara et du Sahel
Une nouvelle stratégie anti-terroriste régionale est vitale
Publié dans L'opinion le 04 - 04 - 2012

L'aggravation de la situation politique et sécuritaire au Mali a de quoi inquiéter tous les pays de la région du Sahara et du Sahel. Tombouctou vient de tomber, lundi, aux mains d'islamistes touaregs appartenant à un mouvement appelée « Ansar Dine », avec le soutien des terroristes jihadistes d'AQMI. Avec 50 véhicules chargés de combattants armés jusqu'aux dents, les islamistes touaregs dirigés par un certain Iyad Ag Ghaly ont chassé de cette ville du nord du Mali les séparatistes touaregs du Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA), qui en avaient eux même chassé dimanche les soldats de l'armée régulière malienne.
Les chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), réunis d'urgence à Dakar, en marge de la cérémonie d'investiture du nouveau chef d'Etat sénégalais, ont décidé d'un embargo total contre la junte militaire malienne qui avait mené, le 22 mars dernier, un putsch contre le président Amadou Toumani Touré, ainsi que « de la mise en place immédiate» d'une force militaire «d'attente», comme l'a annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO. Cette force, qui compte à peine 2.000 hommes, avait déjà été mise en alerte il y a quelques jours, mais il est peu probable qu'une troupe aussi restreinte et aux moyens limités puisse intervenir efficacement au Mali, pays qui fait près de deux fois la surface du Maroc. Malgré ses 16 avions de combats, ses 33 blindés et ses 7.350 hommes de troupes, l'armée malienne, qui commence à regretter d'avoir pris le pouvoir, n'a pas pesé lourd face aux séparatistes et jihadistes maliens.
La région du Sahara et du Sahel commence donc à enregistrer les premiers effets de la chute du précédent régime libyen, dont les largesses financières maintenaient un certain statu quo entre les différents acteurs politiques au sein des pays du Sahel. Pas moins de 2.000 touaregs, auparavant mercenaires dans l'armée de Kaddhafi, sont rentrés au Mali avec armes et bagages et ce sont ces derniers qui constituent le noyau dur de la force militaire du Mouvement National de Libération de l'Azawad, qui compte de 4 à 5.000 combattants. Ce serait d'ailleurs un certain Mohamed Ag Najim, ancien officier dans l'armée de Kaddhafi, qui dirige les troupes séparatistes touaregs, d'après le site d'information Sahel Intelligence. Sauf que l'AQMI a également profité de la chute de Kaddhafi, en s'approvisionnant copieusement en armement dans l'arsenal du dictateur déchu, ce qui avait déjà fait prévoir par tous les observateurs attentifs de la région saharo-sahélienne des suites sanglantes dans ladite région. Déjà très active au nord du Mali depuis pas mal d'années, l'AQMI compte pas mal d'alliés dans ce pays, que ce soit les salafistes touaregs d' « Ansar Dine » ou le Mouvement Unicité Jihad en Afrique de l'Ouest, une branche dirigeante de l'AQMI composée de maliens et de mauritaniens.
Le Maroc, qui a condamné avec célérité le coup d'Etat militaire à Bamako, en parfaite adéquation avec ses principes démocratiques, ne peut rester indifférent au pourrissement de la situation sécuritaire dans son voisinage sahélien. En outre, le Maroc, qui entretient des relations assez étroites avec le Mali, y a des intérêts économiques à défendre.
Le constat de l'échec de l'Algérie en matière de lutte anti-terroriste dans la région est patent, le « Comité des états-majors opérationnels conjoints » qui compte outre le voisin de l'est, la Mauritanie, le Mali et le Niger, n'aurait réussi à atteindre aucun des objectifs qu'il s'est tracé depuis sa création, il y a deux ans. Tout ce que l'Algérie s'est évertué à faire, c'est de tenir le Maroc éloigné de l'effort anti-terroriste dans la région sahélienne, pour la simple et bête raison qu'elle veut jouer un rôle de leadership dont il semble bien qu'elle n'en a pas les moyens. N'ayant même pas réussi à juguler le terrorisme jihadiste sur son propre territoire, l'Algérie était vraiment mal placé pour prétendre à ce rôle.
Maintenant, il n'y a plus qu'à faire le compte des dégâts et songer très sérieusement aux mesures à prendre pour empêcher la région de sombrer dans le chaos total. Les pays du Sahara et du Sahel doivent adopter nécessairement une nouvelle stratégie de lutte anti-terrorisme avant de voir apparaître un nouvel émirat islamique du le style taliban. Sachant que l'AQMI compte pas mal de sympathisants dans les camps de la honte de Lahmda, il est aussi plus que temps que la communauté internationale de mette fin à cet abcès de fixation que représente le Polisario dans la région du Sahara, en poussant l'Algérie à ouvrir les portes des camps de concentration qui se trouvent sur son territoire et de permettre aux familles qui y sont séquestrés depuis près de quatre décennies de renter chez elles, au Maroc.


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