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La résilience économique grâce au modèle de développement
L'investissement public, levier de croissance
Publié dans L'opinion le 06 - 06 - 2012

Lors de la tenue de ses assemblées annuelles à Arusha, en Tanzanie, le Groupe Banque Africaine de Développement à procédé au lancement de son rapport intitulé « Perspectives économiques en Afrique 2012 » relatif à la situation économique dans les pays du continent, à la lumière de la crise mondiale et des bouleversements dans les pays arabes d'Afrique du Nord. Ce rapport traite, dans sa partie consacrée à la situation dans différents pays du continent, du Maroc et des derniers développements intervenus dans ce pays.
A l'occasion de cette réunion, Sa Majesté Mohammed VI a adressé aux assemblées annuelles de la BAD un message qui éclaire sur la situation de l'économie marocaine dans un contexte marqué par la crise en Europe, partenaire important du Maroc, et appuie les analyses de cette institution en particulier celles relatives à la nécessité de promouvoir une croissance inclusive et d'agir en vue de l'intégration régionale, objectif que défendent le Maroc et la BAD.
«Le Maroc a pu faire globalement face aux répercussions de la crise mondiale. Il a délibérément choisi la voie judicieuse du développement intégré et de la bonne gouvernance économique, agissant en symbiose sur les dimensions institutionnelles, économiques, sociales, culturelles et environnementales. Aussi bien à travers l'Initiative nationale pour le développement humain, que Nous avons lancée en 2005, qu'à travers les multiples chantiers d'infrastructure et de grandes stratégies sectorielles, ou encore la réforme du système éducatif et l'élargissement de la couverture médicale, le Maroc a jeté les bases d'un modèle de développement inclusif et équilibré. Il a ainsi pu réaliser des avancées significatives en matière de dynamisme économique et de lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion ».
Selon la BAD, les réformes institutionnelles intensifiées récemment par le Royaume, avec l'adoption d'une nouvelle constitution, ont consacré ce choix résolu et offert au pays un référentiel complet et avancé en matière de gouvernance économique. Il en est ainsi de l'affirmation des principes de l'économie sociale de marché, du droit de propriété, de la liberté d'entreprendre et de la libre concurrence. Il en est également de la consécration des principes de l'équilibre des finances publiques, de l'indépendance de la Banque centrale, des autorités de régulation et des instances chargées de la bonne gouvernance et de la démocratie participative. Le Royaume a également renforcé son système national de transparence et de lutte contre la corruption, de même qu'il a consacré une charte avancée de droits économiques, sociaux et environnementaux.
Malgré les incertitudes liées au Printemps Arabe, le Maroc a fait preuve de résilience en termes de croissance en 2011 à tendance qui devrait se poursuivre en 2012 et 2013 à la faveur notamment d'une demande intérieure robuste et d'un dynamisme continu de la production agricole et non agricole.
Les autorités marocaines ont accueilli les revendications sociales de leur propre mouvement du Printemps Arabe avec une série de mesures, la plus notable étant l'élaboration et l'adoption d'une nouvelle constitution garantissant plus de pouvoirs au premier ministre et renforçant les droits civiques des citoyens.
Les perspectives d'emploi pour les jeunes sont incertaines, notamment chez les jeunes diplômés qui affichent un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. Le Maroc a cependant mis en place une palette de mesures visant à faire face ce problème structurel qui nécessite notamment une croissance vigoureuse pour stimuler la création d'emplois et une meilleure adéquation formation-emploi.
Le modèle de développement adopté ces dix dernières années par le Maroc, caractérisé par l'ouverture, la libéralisation et la conduite de réformes structurelles, a permis à l'économie de résister en 2011, dans un contexte national et international difficile. Au Maroc, le Printemps arabe, avec son lot de revendications sociales et politiques, a débouché sur l'adoption d'une nouvelle Constitution et précipité la tenue des élections législatives. Malgré les tensions internes et une conjoncture économique dégradée en Europe, principal partenaire économique du pays, le Maroc a enregistré un taux de croissance réel de 4.6 % en 2011. Une bonne campagne agricole et le dynamisme de la demande intérieure ont permis d'atténuer l'effet du recul de la demande extérieure sur l'économie nationale. En 2012 et 2013, le taux de croissance de l'économie marocaine devrait se consolider autour de 4.5 et 4.8% respectivement. Cependant, malgré les bonnes performances économiques réalisées, le pays reste en butte à d'importants défis sociaux, parmi lesquels la persistance des inégalités, les disparités sociales importantes et les dysfonctionnements au niveau du marché du travail qui se traduisent par un taux de chômage élevé, notamment chez les jeunes diplômés et les femmes.
Croissance insuffisante
Le Maroc fait face à un problème structurel de chômage des jeunes urbains diplômés. Malgré la création annuelle de 156 000 postes d'emploi, le taux de croissance économique moyen, enregistré ces dix dernières années, reste insuffisant pour absorber l'arrivée des nouveaux diplômés sur le marché du travail. Pour y remédier, le gouvernement vise une croissance économique plus forte et poursuit des politiques publiques volontaristes, afin de faciliter l'insertion des chômeurs et stimuler l'entreprenariat. La difficulté des jeunes chômeurs à s'insérer sur le marché de l'emploi repose principalement sur l'inadéquation entre l'offre de formation et les besoins du marché du travail, en raison d'un système éducatif inadapté. Par ailleurs, la plupart de ces jeunes diplômés envisagent difficilement leur avenir en dehors de la fonction publique. Dans ce contexte, les autorités marocaines ont engagé une réforme ambitieuse de l'enseignement supérieur pour aligner les filières de formation proposées sur les besoins du secteur privé.


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