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WAF : Avec ou sans Fathi Jamal, quelles perspectives
Publié dans L'opinion le 25 - 06 - 2013


Et rebelote avec un énième coach !
Le Wydad de Fès de Abderrazak Sebti renoue avec le sempiternel changement d'entraîneur.
Bye, bye, Laâmoul, et bienvenue Fathi Jamal... pour une durée d'une saison... en principe.
Car il n'est pas dit que des sautes d'humeur, voire crise financière pourrait bouleverser la donne.
L'histoire relativement récente nous a édifié sur la précarité des annonces et autres engagements.
Il y a deux saisons, et en grandes pompes s'il vous plait, un coach Swiss-made débarquait chez les Bienconéros pour – tenez-vous bien – 1, 2, 3... 4 saisons !!!
Charly Roesly revenait sur les bords de Oued pour un « grand projet d'avenir ».
Afficionados wafawis et presse locale avaient chaudement applaudi l'initiative.
La stabilité allait - enfin – s'installer avec la perspective de monter une vraie relève basée sur la pépinière du club.
Une équipe formatée style Roesly, un coach chez qui une défaite n'est pas forcément la faute du gardien, mais celle d'attaquants inaptes. Rien à voir avec des coaches frileux plus soucieux de ne pas perdre que d'oser les 3 points au lieu d'un seul point... aléatoire (« souirti ») !
On connaît les déboires qui ont finalement sanctionné un « mariage » mort-né et dont la dote tarde à être régularisée...
Réaliste, Fathi Jamal affiche d'emblée les limites de sa mission : « Pas question de convoiter le titre de championnat » (de quoi rassurer un Raja, FAR et Wydad...).
Mieux encore : le coach casablancais reconnaît que des primes de matches et autres salaires puissent prendre des retards. « Ça arrive à tous nos clubs... ».
Mais alors, cher président, la saison 2013-2014 serait donc un « remake » de la saison dernière, avant-dernière, etc.
En somme : jouer pour... ne pas descendre !!
Avec la peur au ventre chez des « Fajdidis » et autres supporters de capitale spirituelle qui aspirent (pourquoi ne pas rêver ?!) à un WAC-Raja made-in-Fès !! Avec des derbys WAF-MAS à remplir les 45.000 sièges du Complexe Sportif de la Route de Sefrou !!
Il est donc temps que le Wydad de Fès des Beleghmi, Belhaj et consorts... grandisse !!!
Une capitale spirituelle de 1,5 million d'habitants mérite deux grands clubs !!
Lorsque les ultras wydadis déroulent cette large banderole bardée de gros caractères affichant l'insigne « Bienconéros » à quoi font-ils allusion ?
Aux Italiens de la... Juventus pardi !
Alors faites-nous rêver monsieur Abderrazak Sebti !
Comment ?
On ne vous demande pas de nous pêcher un... Emirati bondé de pétro-dollars pour nous acheter un Ibrahmovic ou un Beckam...
Mais plutôt vous engager à monter ce « grand club » en inscrivant le club sur le moyen et long termes.
En commençant par exploiter – au plus vite ! – les 4 hectares que vous offre la ville de Fès.
Pour y aménager un authentique « complexe du WAF ». Moitié avec des terrains d'entraînements mais surtout de formation avec des techniciens haut de gamme.
Avec quels moyens, dites-vous ?
En sollicitant, via la mairie de Fès, des villes jumelées avec notre capitale spirituelle pour disposer de techniciens de valeur made in Montpellier, Florence, Séville et autre Cracovie (Pologne).
Pour l'autre partie des 4 hectares, vous pourriez aménager un projet touristique à rendement financier pour renforcer votre trésorerie...
Là, au moins, c'est du solide, même à terme.
Certes, ce ne serait pas très commode pour un président basé à... 300 km de Fès. Même avec internet, I-Pad et autre G.P.S...
Mais, bon sang, que font le reste du comité résidant à Fès-même ?
Désignez une commission qui ne s'occuperait que de ce projet infrastructurel !
Arrêtez de rejeter la responsabilité sur wilaya et/ou mairie !
Donnez à ce peuple wafawi et au reste des afficionados fassis l'espoir d'un second grand club de la ville de Fès.
Une ville et son immense pourtour régional qui regorge d'une jeunesse pleine de talents. Pleine de matière première à vous épargner les millions de dirhams, investis parfois sur des « touristes » inopérants.
Vous pourriez passer – monsieur Sebti – toute votre vie à la tête du WAF sans gagner ni titres, ni rien du tout.
Mais si vous réalisez le projet en question, vous rentrerez dans l'Histoire...
Comme un certain... Abderrazak Mekouar qui, avec son fameux complexe, a gravé à jamais sa griffe de bâtisseur dans le monde footballistique du royaume.
Enième recommandation, monsieur le président : arrêtez de « démissionner » plusieurs fois chaque saison !.


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