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Exposition / Mustapha Ghazlani / Célébration des origines
Publié dans L'opinion le 23 - 04 - 2017


Mustapha Ghazlani est né en 1965 à Ouled Terfaya (Benslimane) dans une famille paysanne. Titulaire d'une licence en Lettres modernes option sémiotique et membre de l'Union des Ecrivains Marocains, il a publié en arabe des ouvrages de fiction et des recueils de poésie. Comme artiste peintre, il a, à son actif, quelque vingt expositions collectives et individuelles organisées notamment au Maroc et en Suisse. En 2010, il a créé « Le groupe Terre pour les arts plastiques » à Mohammedia où il réside. Une exposition avec l'artiste peintre Abdelmajid Zouitina est prévue à la galerie Mine d'art à Casablanca, du 06 au 20 mai 2017. L'intérêt et la passion de Mustapha Ghazlani pour l'objet ou la forme peint(e) sont aussi forts que pour la chose écrite. C'est une double activité créatrice, soustendue par un besoin constant de recherche et de réflexion, ce qui finit par aboutir à des réalisations originales à plus d'un titre, à un rendu sans fioritures, le tout étant conçu avec la même conviction, parce que né d'un ressenti qui ne trompe pas. Peintre abstrait dans la majeure partie de ses ouvrages, Ghazlani a développé une thématique liée au patrimoine traditionnel et à la mémoire de son milieu d'origine : la campagne. Il ne cesse d'y puiser matière, signes, couleurs et autres ingrédients picturaux au programme d'un mode de vie enraciné. Transfigurée, la terre est présente à coups de références métaphoriques et de valeurs vernaculaires appréhendées dans leur essence. A ce thème « la terre » à la fois source et ressource, l'artiste a appliqué une lecture symbolique en fait de traitement de la matière un tantinet muraliste et du calibrage de la lumière, évoquant en biais notre appartenance commune à cet élément naturel (représenté souvent par une ligne horizontale allusive) et son impact sur notre imaginaire social. Les rapports colorés où interviennent tons gris et tons chauds, les gammes travaillées autour du blanc et du jaune pâle, insufflent à l'image iconographique une force dynamique qui confère aux formes une maintenance condensée. De même, la série des longues planches exiguës, comme autant de panneaux complémentaires, puise dans le même creuset des effets lumineux homogènes, qui affectent à l'ensemble de la composition le même intérêt spatial et la même fonction dévolue au signe. Autre thème chez Mustapha Ghazlani, celui de l'Ombre (avec majuscule), antérieur à celui de la terre commencé celui-là en 2007, et qui doit répondre à une énigme d'intellectuel aux prises avec des questions existentielles. Pourtant, l'artiste sait bien que c'est là une figure rhétorique élémentaire par son évidence même dans l'ensemble de son entreprise plastique, surtout quand cette ombre-là débouche sur des formulations figuratives. Ghazlani sait aussi que l'ombre est un prolongement ambigu de la matière. Sans trop s'étendre là-dessus au risque d'évoquer l'origine platonicienne de la peinture, disons que l'artiste n'en a voulu que la forme en creux, l'aspect de contenant, c'est-à-dire cette absence sur laquelle elle renseigne et qui incite à la méditation. L'ombre humaine s'entend, qui reste insaisissable et intéresse toujours par le rapport dialectique (souvent antithétique) qu'elle entretient avec la lumière. Dans d'autres oeuvres toutes de délicatesse tant au plan graphique que chromatique, l'artiste, à propos du même thème, n'a eu de cesse de capter cette ombre évanescente, où affleurent un besoin de représentation vite dénaturé, qu'enrobent des touches abstraites. Tel thème si ardu, repris aussi bien en littérature que dans le théâtre, avait préoccupé des artistes aussi importants que William Blake (qui est aussi poète) ou le Suisse expressionniste Holder, pour ne citer que ces deux cas. Ghazlani, lui, est pourrait-on dire arrivé au seuil du « dit » dans ce « non-dit » de la figuration pressenti dans l'image de l'ombre, une ombre prise dans l'incertitude de la lumière qui n'est plus que renvois métonymiques et connotations à l'infini. L'intention principale qui s'en déduit, au-delà des contours et de toute immatérialité, indiquerait combien l'artiste Mustapha Ghazlani aime côtoyer le bord d'abîmes insondables qui sont l'autre face, idéalisée, de notre présence sur terre, de notre présence extérieure à nous-mêmes, à laquelle nous nous accrochons comme à une bouée de sauvetage contre le néant... Rappelons que Ghazlani est aussi sculpteur, interpellé par les mêmes impératifs de la création : ouvrir le maximum d'horizons dans le champ créatif, à l'abri de tout mimétisme.

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