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Monde arabe et démocratie

Les élections législatives de la mi-mai, au Koweït, se sont en effet soldées par une percée significative des « islamistes radicaux » de l'Alliance islamiste salafiste, qui ont remporté 10 sièges sur 50 (deux fois plus que dans l'ancienne assemblée). Onze autres élus appartiennent au courant sunnite radical tandis que la minorité chiite (30 % de la population) envoie cinq élus islamistes au Parlement. Deux d'entre eux s'étaient fait remarquer en honorant la mémoire du terroriste Imad Moughnieh, l'un des « responsables militaires » du Hezbollah, tué à Damas le 12 février dernier. Vingt-sept femmes se présentaient aux élections et aucune n'a été élue.
Bref, une grande victoire de la démocratie…
Pour ceux qui nourriraient encore des doutes, cette consultation souligne à quel point l'islamisme progresse dans le monde arabe. Elle devrait aussi faire réfléchir les apprentis sorciers qui estiment qu'il est possible, aujourd'hui, d'instaurer dans cette partie du monde une démocratie représentative de type « occidental ».
Plusieurs expériences en ce sens ont été tentées ces dernières années et toutes se sont soldées par de cruels échecs. En Irak, les Etats-Unis ont cru pouvoir imposer la « démocratie » de l'extérieur, par la force. Le résultat est connu : le pays ne parvient pas à sortir de la quasi-guerre civile qui a succédé à la brève période d'euphorie ayant suivi la chute de Saddam Hussein, et les chiites extrémistes –dont certains directement liés à l'Iran –siègent au gouvernement. L'Autorité palestinienne a été sommée par l'Occident de procéder à des élections « démocratiques » : le Hamas a remporté une écrasante victoire. Le Koweït vient de vivre l'expérience exaltante que nous évoquions ci-dessus. Même le Liban multiconfessionnel a été rattrapé par ses vieux démons et, après que l'on ait pu craindre une nouvelle guerre civile, le Hezbollah a remporté l'épreuve de force : il impose sa loi au gouvernement mais gardera ses armes. Ce qui n'a pas empêché Paris de saluer un « grand succès pour le Liban » et Madame Rice d'évoquer une « étape constructive ». On a les victoires qu'on peut…
Ces évolutions parallèles dans des pays qui n'ont pas la même histoire et ne vivent pas la même réalité socio-économique soulignent à quel point l'imposition de notre « modèle » au monde arabe relève de la chimère. Le monde arabo-musulman est aujourd'hui profondément malade : tiraillé par le tribalisme et le clanisme qui sont sa réalité, il doit également composer avec le trouble profond qui secoue le monde islamique. En pleine crise entre « anciens » et « modernes », celui-ci doit également composer avec le sentiment d'humiliation de populations qui estiment que l'islam est victime d'une nouvelle croisade et doit remonter à la « pureté des origines » pour se régénérer et mieux résister à l'agression.
Est-ce à dire que tout est perdu et qu'il n'y a pas de forces de progrès dans cette partie du monde ? Non, bien entendu. Faut-il penser que le progrès y est impossible ? Il va de soi que non, à nouveau. Mais, plutôt que de pousser des pays qui n'y sont préparés en rien à épouser et appliquer aveuglément notre système, les puissances occidentales – ou ce qui en reste - devraient mettre entre parenthèses la question de la représentativité électorale et insister davantage sur le progrès social et humain.
Plus de droits pour les femmes, la reconnaissance des droits des minorités ethniques, culturelles et religieuses, une plus grande tolérance, une richesse mieux partagée, un effort important sur l'éducation et l'accès à la connaissance, la création et l'élargissement de classes moyennes : voici des avancées possibles. Elles ne passent pas nécessairement par les urnes, mais peuvent découler d'un dialogue entre l'Orient et l'Occident.
Si ces conditions sont remplies, elles permettront peut-être, dans l'avenir, au monde arabe de progresser vers le mieux-être et de choisir en toute connaissance de cause sa propre voie de développement politique et humain. A contrario, s'attacher envers et contre tout au slogan « un homme, une voix » - qui ne signifie strictement rien dans un monde tribal –et faire « d'élections libres » l'aune à laquelle se mesure toute évolution ne conduira qu'à plus de déception, d'incompréhension et de malheurs.
Des pensées incorrectes ? Sans doute, mais réalistes
source: ESISC


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