L'ONMT LANCE « SHINING FÈS » ET « RISING OUARZAZATE »    Rabat abrite les travaux de la 5è réunion de l'Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution à Deux Etats    Recherche scientifique : L'Intérieur, l'Industrie et la Transition numérique offrent plus de 1.500 bourses d'études aux doctorants    La Chine célèbre la Journée du Tourisme le 19 mai : une fête de l'histoire, de la nature et de l'esprit de découverte    Pacte stratégique tripartite entre TAQA Morocco, Nareva et l'ONEE pour refonder les réseaux d'eau et d'énergie au Maroc    Naif Alrajhi Investment et TGCC s'allient pour des projets immobiliers d'envergure en Arabie Saoudite    Le CRI Béni Mellal-Khénifra scelle un partenariat stratégique avec Maspex en Pologne    Lancement de l'application JAWAZ, un service digital simplifiant les déplacements sur autoroute (ADM)    Télécoms : les conditions pour accélérer le déploiement de la 5G    Rabat inaugure une plate-forme de pointe pour l'accélération de la sélection variétale en Afrique    Israël va "prendre le contrôle de toute" la bande de Gaza, annonce Benjamin Netanyahu    Inter Miami : Lionel Messi sème le doute sur son avenir    Ismael Saibari : « Fier de notre titre avec le PSV, mes statistiques sont très satisfaisantes »    La DGSN célèbre son 69e anniversaire à travers le Maroc : rigueur, engagement et continuité de l'action publique    Journées portes ouvertes de la DGSN : vingt-quatre délégations diplomatiques à El Jadida    Plantes médicinales et aromatiques : le congrès de Fès pose les jalons d'une stratégie nationale    M. Bourita reçoit le président de la commission des AE au Parlement du Ghana    La BMCI renouvelle son soutien au « Moroccan Short Mobile Film Contest » pour sa 3ème édition    Casablanca Music Week : Une première édition du 20 au 29 juin prochain    Cannes : «Everybody Loves Touda » de Nabil Ayouch primé aux Critics' Awards for Arab Films    Course aux élections 2026 : L'Istiqlal au-dessus des mêlées précoces [INTEGRAL]    Une vidéo rare du défunt roi Hassan II défendant la Chine à l'ONU suscite un vif intérêt en Chine et ravive la mémoire diplomatique entre Rabat et Pékin    Fenerbahçe : Youssef En-Nesyri marque et répond aux sifflets des supporters    HB. Africain /41e CACVC : Victoire des FAR. Défaite de MDS    National ''Amateurs". J30 : Cet après-midi, l'ordre d'arrivée décisif pour le titre et les barrages    La télévision algérienne au cœur d'un scandale de propagande : diffusion d'images espagnoles prétendant montrer un "tunnel secret" entre le Maroc et l'Algérie    Cours des devises du lundi 19 mai 2025    Bourse de Casablanca : Taqa Morocco suspendue de la cotation dans l'attente d'informations cruciales    JPO de la DGSN: La "Salle de commandement et de coordination", véritable garant de la sécurité des citoyens    Le seuil du million de visiteurs franchi lors des JPO 2025 de la DGSN    Revue de presse de ce lundi 19 mai 2025    Les prévisions du lundi 19 mai    Santé : Le Maroc participe à Genève à la 78e Assemblée mondiale de l'OMS    AG d'Interpol au Maroc : Une preuve de la position du pays comme partenaire fiable    À Vienne, l'Union européenne convie les Etats à un évènement conjoint avec le Maroc, le Pakistan et l'ONUDC sur la lutte contre le trafic de migrants et des biens culturels    Aziz Akhannouch représente S.M. le Roi à l'inauguration officielle du pontificat du Pape Léon XIV    Mondial 2030 : la HACA rejette les plaintes déposées par des partis politiques    Le cinéma chinois brille au Festival de Cannes : un pavillon dédié reflète l'essor de la créativité cinématographique chinoise    Festival de Cannes : Rachida Dati visite le pavillon marocain    Cri d'alarme de l'OMM : Quand les extrêmes climatiques menacent le Maroc    La ministre française de la Culture visite le pavillon marocain au Festival de Cannes    Ismael Saibari et Couhaib Driouech sacrés Champions d'Eredivisie    Fermée depuis 2012, le roi Mohammed VI ordonne la réouverture de l'ambassade à Damas    Akhannouch représente Mohammed VI à l'inauguration du pontificat du pape Léon XIV    CAN U20 : L'Afrique du Sud décroche le titre face au Maroc    Plus de 270 migrants secourus au large de la Tunisie par SOS Méditerranée    Ukraine : Trump va s'entretenir lundi avec Poutine    Les musées, gardiens des patrimoines et acteurs du renouveau culturel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Monde arabe et démocratie

Les élections législatives de la mi-mai, au Koweït, se sont en effet soldées par une percée significative des « islamistes radicaux » de l'Alliance islamiste salafiste, qui ont remporté 10 sièges sur 50 (deux fois plus que dans l'ancienne assemblée). Onze autres élus appartiennent au courant sunnite radical tandis que la minorité chiite (30 % de la population) envoie cinq élus islamistes au Parlement. Deux d'entre eux s'étaient fait remarquer en honorant la mémoire du terroriste Imad Moughnieh, l'un des « responsables militaires » du Hezbollah, tué à Damas le 12 février dernier. Vingt-sept femmes se présentaient aux élections et aucune n'a été élue.
Bref, une grande victoire de la démocratie…
Pour ceux qui nourriraient encore des doutes, cette consultation souligne à quel point l'islamisme progresse dans le monde arabe. Elle devrait aussi faire réfléchir les apprentis sorciers qui estiment qu'il est possible, aujourd'hui, d'instaurer dans cette partie du monde une démocratie représentative de type « occidental ».
Plusieurs expériences en ce sens ont été tentées ces dernières années et toutes se sont soldées par de cruels échecs. En Irak, les Etats-Unis ont cru pouvoir imposer la « démocratie » de l'extérieur, par la force. Le résultat est connu : le pays ne parvient pas à sortir de la quasi-guerre civile qui a succédé à la brève période d'euphorie ayant suivi la chute de Saddam Hussein, et les chiites extrémistes –dont certains directement liés à l'Iran –siègent au gouvernement. L'Autorité palestinienne a été sommée par l'Occident de procéder à des élections « démocratiques » : le Hamas a remporté une écrasante victoire. Le Koweït vient de vivre l'expérience exaltante que nous évoquions ci-dessus. Même le Liban multiconfessionnel a été rattrapé par ses vieux démons et, après que l'on ait pu craindre une nouvelle guerre civile, le Hezbollah a remporté l'épreuve de force : il impose sa loi au gouvernement mais gardera ses armes. Ce qui n'a pas empêché Paris de saluer un « grand succès pour le Liban » et Madame Rice d'évoquer une « étape constructive ». On a les victoires qu'on peut…
Ces évolutions parallèles dans des pays qui n'ont pas la même histoire et ne vivent pas la même réalité socio-économique soulignent à quel point l'imposition de notre « modèle » au monde arabe relève de la chimère. Le monde arabo-musulman est aujourd'hui profondément malade : tiraillé par le tribalisme et le clanisme qui sont sa réalité, il doit également composer avec le trouble profond qui secoue le monde islamique. En pleine crise entre « anciens » et « modernes », celui-ci doit également composer avec le sentiment d'humiliation de populations qui estiment que l'islam est victime d'une nouvelle croisade et doit remonter à la « pureté des origines » pour se régénérer et mieux résister à l'agression.
Est-ce à dire que tout est perdu et qu'il n'y a pas de forces de progrès dans cette partie du monde ? Non, bien entendu. Faut-il penser que le progrès y est impossible ? Il va de soi que non, à nouveau. Mais, plutôt que de pousser des pays qui n'y sont préparés en rien à épouser et appliquer aveuglément notre système, les puissances occidentales – ou ce qui en reste - devraient mettre entre parenthèses la question de la représentativité électorale et insister davantage sur le progrès social et humain.
Plus de droits pour les femmes, la reconnaissance des droits des minorités ethniques, culturelles et religieuses, une plus grande tolérance, une richesse mieux partagée, un effort important sur l'éducation et l'accès à la connaissance, la création et l'élargissement de classes moyennes : voici des avancées possibles. Elles ne passent pas nécessairement par les urnes, mais peuvent découler d'un dialogue entre l'Orient et l'Occident.
Si ces conditions sont remplies, elles permettront peut-être, dans l'avenir, au monde arabe de progresser vers le mieux-être et de choisir en toute connaissance de cause sa propre voie de développement politique et humain. A contrario, s'attacher envers et contre tout au slogan « un homme, une voix » - qui ne signifie strictement rien dans un monde tribal –et faire « d'élections libres » l'aune à laquelle se mesure toute évolution ne conduira qu'à plus de déception, d'incompréhension et de malheurs.
Des pensées incorrectes ? Sans doute, mais réalistes
source: ESISC


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.