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Le Maroc résolument orienté vers le renforcement de son ancrage africain à travers la coopération sud-sud
Publié dans MAP le 16 - 12 - 2009

Fortement attaché à sa dimension africaine, le Maroc s'oriente résolument vers le renforcement de son ancrage sur le continent à travers une politique de coopération sud-sud érigée en choix stratégique.
-Par Driss Hidass-
Cette nouvelle dynamique du Royaume envers le continent qui a pris un élan des plus remarquables durant les dix dernières années sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, est la continuité et la consécration de relations séculaires fondées sur des modèles socio-historiques et spirituels ancestraux.
Outre les liens qui remontent loin dans l'histoire et qui témoignent d'un rayonnement spirituel et culturel du Royaume au niveau du continent, l'histoire contemporaine atteste d'une forte présence du Maroc sur la scène africaine.
En effet, le Maroc, qui a été parmi les pays fondateurs de l'OUA, n'a jamais renié ses engagements envers le continent ou ménagé son soutien moral et matériel aux mouvements de libération africains.
La tenue de la conférence de Casablanca et la rencontre des mouvements nationalistes des colonies portugaises en avril 1961 dans la même ville en sont l'illustration.
Ce premier Sommet africain, tenu à l'appel de feu SM Mohammed V, avait connu la participation de plusieurs leaders du continent de l'époque, comme feu Jamal Abdenasser, Kouamé Nkrumah, Ahmed Sékou Touré et Modibo Keita.
+Une coopération solidaire a forte connotation humanitaire+
Les actions du Royaume en direction du continent africain sont empreintes de sincérité et illustrent un ferme engagement et une réelle volonté du Maroc d'asseoir, avec les pays africains, une coopération solide et diversifiée. L'objectif est de faire du développement de l'Afrique une œuvre collective, à la mesure des déficits sociaux et de développement que relèvent ses populations, dans une aire géographique au grand potentiel en termes de ressources naturelles.
Le ton a été donné par le Maroc à l'occasion du premier Sommet Afrique-UE tenu en avril 2000 en Egypte.
Dans une initiative unanimement saluée par la communauté des pays africains, le Royaume avait pris la décision d'annuler la dette que certains pays du continent avaient contractée auprès du Maroc et de supprimer les obstacles tarifaires pour un accès hors barrières douanières de leurs produits d'exportation.
Pour bien traduire sur le terrain cette volonté, SM le Roi a entrepris des tournées royales dans plusieurs pays africains où le Souverain s'était enquis de plusieurs projets et programmes de développement, financés par le Royaume.
De la Mauritanie au Congo démocratique en passant par le Sénégal, le Burkina Faso, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Bénin, la Gambie, le Niger et d'autres pays, les visites royales ont été autant d'occasions pour la signature de conventions et d'accords de coopération et le lancement de projets sociaux au profit des populations des zones démunies.
D'autre part, le Maroc a toujours répondu présent dans les situations d'urgence à travers l'aide humanitaire au profit des populations sinistrées. En atteste, le pont aérien lancé récemment par le Maroc pour acheminer de l'aide humanitaire aux populations sinistrées par les inondations au Burkina Faso.
Le continent africain bénéficie également de plusieurs prestations fournies dans le cadre du développement humain durable après la création de la "Fondation Alaouite" qui se donne pour objectif de financer des programmes de développement dans les pays frères et amis et de fournir l'aide matérielle directe et logistique pour alléger les effets de catastrophes naturelles (sécheresse, criquets pèlerins, maladies, épidémies), en envoyant sur place des équipes médicales pour conduire sur place de longues missions en faveur des populations démunies.
+Le transfert de technologie fer de lance de l'action du Maroc en afrique+
Conscient du rôle primordial de la formation dans toute stratégie de développement, le Maroc a fait de la formation et du transfert du savoir faire le fer de lance de son action en faveur des pays amis de l'Afrique subsaharienne.
A travers l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), le Maroc mène une politique ouverte de formation des cadres africains dans les établissements universitaires du Royaume. Des profils formés dans les divers domaines de la science et du savoir sont ainsi un apport de grande importance aux besoins en ressources humaines qualifiées des pays africains attelés aux défis du développement.
Sur le plan de la coopération universitaire, le Maroc a triplé en 5 ans le nombre d'étudiants étrangers bénéficiant de bourses d'études marocaines. Des centaines d'étudiants originaires d'une quarantaine de pays africains affluent chaque année dans les diverses structures de formation du Royaume.
La coopération dans le domaine halieutique occupe, d'autre part, une place de choix dans la coopération avec les pays de l'Afrique subsaharienne, compte tenu du rôle central qu'occupent les ressources halieutiques dans les économies de plusieurs pays africains, notamment en Afrique de l'Ouest.
Dans ce sens, la majorité des conventions de coopération est établie avec des pays africains, à savoir, le Sénégal, le Gabon, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Congo, le Congo Démocratique, la Côte d'ivoire, le Nigeria, le Ghana, l'Angola et le Cap Vert.
Dans le cadre de ces conventions, ces pays africains bénéficient de plusieurs opportunités de coopération halieutique. Aussi, le Maroc est-il la destination la plus prisée pour la formation maritime en raison de la qualité de l'enseignement dispensée dans les établissements spécialisés et l'adaptation de la formation au contexte local.
+Les pluies provoquées, un projet phare de la coopération sud-sud+
Le programme de pluies provoquées, baptisé "Bawaan" (pluies bienfaitrices en Wolof), illustre parfaitement ce transfert du savoir-faire marocain au profit des pays de l'Afrique subsaharienne.
A travers le programme Bawaan, le Royaume apporte une précieuse contribution au programme sénégalais "la Grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance (Goana) dont l'objectif est d'assurer au Sénégal la sécurité alimentaire et réduire son dépendance alimentaire.
L'équipe marocaine composée d'une cinquantaine d'ingénieurs, météorologues, techniciens et pilotes, n'a pas manqué, durant l'actuelle campagne, de renforcer sa réputation de leaders en la matière.
En effet, après un début de saison déficitaire en pluie, l'intervention d'ensemencement des nuages sur de vastes régions agricoles au Sénégal a permis de clôturer la saison pluviale sur un excédent pluviométrique et la promesse de bonnes récoltes.
Plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest ont également bénéficié du programme de pluies provoquées. Avec une assistance des équipes marocaines, le Burkina-Faso s'est approprié la technique et dispose désormais de sa propre logistique pour l'ensemencement des nuages.
+Des partenariats gagnant-gagnant+
Du fait d'un contexte international marqué par l'intensification de la concurrence sur les marchés du Nord, le marché africain, en plein développement et disposant d'un énorme potentiel en ressources naturelles, pourrait constituer une niche stratégique pour les entreprises nationales.
Plusieurs entreprises marocaines ont pu s'implanter avec succès sur le marché de l'Afrique de l'Ouest, notamment dans les secteurs de la finance, du transport, de l'industrie pharmaceutique et des télécommunications.
Or, les échanges avec les pays de la région demeurent au dessous du potentiel des deux parties. La caravane de l'Exportation, en tournée actuellement dans trois capitales ouest-africaines, en a fait le constat avec les responsables locaux. Toutefois, les contacts initiés entre responsables marocains et leurs homologues de la région, ont permis de dégager une volonté commune de booster les échanges commerciaux bilatéraux dans une logique gagnant-gagnant.
L'aboutissement d'un accord avec l'espace de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA), en cours de finalisation, permettra de progresser dans cette perspective. Il permettra au Maroc l'accès à un marché de 200 millions de consommateurs, comme il permettra aux partenaires africains de vastes débouchées, le Maroc étant liés par des accords de libre-échanges avec de grands espaces économiques.


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