Etats-Unis : Le conseiller de Trump rencontre séparément Bourita et Attaf    SADC : Malgré ses liens avec le Polisario, le Maroc maintient son dialogue avec la Tanzanie    Nasser Bourita : Le soutien international au plan marocain d'autonomie renforcé à l'AG de l'ONU    La jeunesse du Mouvement "sahraouis pour la paix" participe au Forum international des jeunes parlementaires    Le Polisario « assassine » l'enfance dans les camps de Tindouf par son discours trompeur et la réalité du recrutement et du trafic d'enfants    La presse au Sahara... Une force face à la propagande séparatiste, reconnue par le Polisario    S&P : Le Maroc regagne son précieux «Investment grade»    Tourisme vert : Baraka appelle à une gouvernance inclusive et une transparence sur les marchés publics    Transport maritime : Reprise de la ligne Tanger Med-Motril    Cybersécurité : La Centrale IT lance une solution pour protéger les TPME    Quand la Coopération se Fait Géopolitique : ce Que Signifie L'intérêt Français Pour Les Provinces du Sud    Si Sparte remplaçait Rome    Six Moroccan para athletes set to shine at 2025 World Championships in New Delhi    ( Chronique judiciaire) El Jadida – Affaire de l'enlèvement d'une septuagénaire pour 200 000 dirhams : huit ans de prison ferme pour les ravisseurs    S&P upgrades Morocco's credit rating to BBB- highlighting economic resilience and growth    United States : Trump's advisor meets separately with Bourita and Attaf    SADC: Despite its ties with the Polisario, Morocco maintains dialogue with Tanzania    Quinze conventions au service des artisans    Akhannouch s'entretient à New York avec la SG de l'Organisation de la coopération numérique    Médias: Installation du nouveau bureau exécutif de l'ANME    Assemblée générale de l'ONU : Bourita multiplie les entretiens bilatéraux à New York    France: Sébastien Lecornu annonce que son gouvernement sera nommé avant le 1er octobre    Ballon d'Or 2025 / Classement et points : Hakimi cité seulement 3 fois premier !    FIFA Women's Champions Cup 26 / Coup d'envoi en Chine : Karboubi au sifflet, El Fariq et Jermoumi à la VAR    Arbitrage CDM U17 2025 : 81 officiels désignés dont 2Marocains, avec introduction du soutien vidéo et du CARTON VERT    Les ministres africains affirment à New York leur engagement en faveur du processus des Etats atlantiques    Les Médecins internes et résidents obtiennent une hausse salariale de 1.500 dirhams    L'Humeur : Son nom est Cardinale, Claudia Cardinale    Vidéo. Akhannouch participe à une réunion de la FIFA sur les préparatifs du Mondial 2030    Festival: Marrakech Short Film, saison 5    A l'ONU, Netanyahu rejette les accusations de génocide à Gaza    CEA-ONU : Noor-Ouarzazate, un symbole d'espoir pour l'énergie en Afrique    Drone malien abattu : L'Algérie rejette la compétence de la CIJ    Joudia Touri, neurochirurgienne marocaine en lice pour une mission spatiale avec SERA    Arrestation d'un Israélo-Américain résidant au Maroc pour espionnage présumé au profit de l'Iran    Les internationaux marocains brillent dans les matchs de Ligue Europa    Jazz à Rabat : Un festival qui célèbre le jazz en tant que «musique de paix»    Eliminatoires Mondial U20 : Maroc – Côte d'Ivoire ce dimanche    Le nouveau terminal de croisières de Casablanca reçoit son premier paquebot    L'Association marocaine des droits des victimes dénonce le mariage imposé d'une rescapée de viol à Fès et les violences qu'elle a subies    Cinéma : Paul Thomas Anderson gagne "Une bataille après l'autre"    Fès : nouvelle saison culturelle pour le Café littéraire    L'incroyable fuite en Espagne du général Abdelkader Haddad confirmée par les autorités espagnoles    40 ans de polygamie radiophonique!    Tik Tok. Les amis de Trump prennent le contrôle    Foot: La CAF reporte l'ouverture de la première phase de vente des billets pour la CAN    Maroc : La jeunesse, cœur battant de saison culturelle 2025-2026 de l'Institut français    Casablanca accueille Mo Amer, l'humoriste de Netflix qui conquiert la scène mondiale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Galvanisé par son acquittement, Trump en force face à un clan démocrate fragilisé
Publié dans Maroc Diplomatique le 10 - 02 - 2020

Après un procès en destitution vécu comme un « enfer » et une « humiliation« , le président américain Donald Trump a célébré son acquittement comme une victoire politique à même de booster ses chances en vue de rempiler pour un second mandat.
En face, le clan démocrate fragilisé par l'échec de l'impeachment, se trouve divisé suite au cafouillage de la première étape des primaires dans l'Iowa. M. Trump a bénéficié de la loyauté totale de son camp républicain au Sénat. A l'exception de l'ancien candidat à la présidence, Mitt Romney, le Grand Old Party (GOP) est resté très soudé, à l'image de la base électorale du parti où moins de 10 pc était pour le procès.
Le Sénat, à majorité républicaine, avait en effet innocenté M. Trump des accusations d'abus de pouvoir et d'entrave au travail du Congrès. En barrant la voie à la convocation de témoins, il a, très vite, mis fin à une procédure qui remet en question la gestion des relations entre Washington et Kiev et surtout qui a terni le parcours du 45ème président devenu le troisième de l'histoire américaine à être mis en accusation après Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998.
Signe de la division extrême de la classe politique et, par-delà, de tout un pays, les législateurs ont voté selon les lignes partisanes – 48 à 52 et 47 à 53 – contre les deux articles d'accusation, loin des 67 voix exigées par la Constitution pour condamner le président et le démettre de ses fonctions. A huit mois de la présidentielle, les observateurs s'accordent que Donald Trump, désormais blanchi, se trouve sur une bonne passe. A la veille de son acquittement, son taux d'approbation a frôlé la barre de 50 pc, sa cote la plus élevée depuis son entrée en fonction début 2017.
Ce gain de popularité est largement attribué à une augmentation du soutien de sa base républicaine mais aussi des indépendants. Un sondage Gallup, publié la semaine écoulée, a révélé que 94% des républicains approuvent l'action de Trump, contre 88% début janvier. Dossier crucial pour les Américains, l'économie est au beau fixe. Le pays se trouve dans le cycle de croissance le plus long de son histoire. Le chômage est au dessus de 3,5 pc et la bourse multiplie les records.
A l'occasion du traditionnel discours sur l'état de l'Union, Donald Trump n'a d'ailleurs pas manqué l'occasion de vanter, sur un ton triomphaliste, « le grand comeback américain ». « Nous avons désormais l'économie la plus florissante du monde. Une économie que le monde envie », s'est-il réjoui. Dans une atmosphère tendue marquée par les dissensions partisanes, le Locataire de la Maison Blanche a défendu son bilan économique et social ainsi qu'en politique étrangère et s'en est pris à ses adversaires démocrates, dont son prédécesseur Barack Obama. « En seulement trois ans, nous avons brisé la mentalité du déclin américain et nous avons rejeté la réduction de la destinée américaine », a-t-il affirmé.
« Nous avançons à un rythme qui était inimaginable il y a peu de temps et nous n'y retournerons jamais », a-t-il promis, les yeux rivés sur le 3 novembre prochain, date de l'élection présidentielle. Fustigeant le projet de couverture santé universelle « Medicare For All » défendu par plusieurs candidats démocrates à la présidentielle, il a plaidé en faveur notamment d'une interdiction des soins de santé gratuits pour les migrants clandestins et promis que le mur à la frontière mexicaine, une autre promesse de campagne, s'étalera sur 800 kilomètres l'année prochaine.
En politique étrangère, Donald Trump a mis en avant la renégociation de plusieurs traités internationaux, dont l'accord commercial avec la Chine, le combat mené contre le terrorisme avec les raids contre l'ancien leader de « l'Etat islamique » Abu Bakr al-Baghdadi, et le général iranien Qasem Soleimani ainsi que l'engagement de mettre fin à la longue guerre en Afghanistan et rapatrier les troupes américaines.
Dans une autre allocution de plus d'une heure lors d'un événement festif au lendemain du verdict du Sénat, M. Trump a de nouveau donné l'air d'un président en campagne. « C'est un jour de célébration parce que nous avons traversé l'enfer (…). Nous avons traversé l'enfer injustement – nous n'avons rien fait de mal. J'ai rien fait de mal », a-t-il soutenu avant de s'en prendre, de manière virulente, à la présidente démocrate de la Chambre basse, Nancy Pelosi et au président du comité du renseignement, Adam Schiff. « Ces gens sont vicieux. Adam Schiff est une personne vicieuse et horrible.
Nancy Pelosi est une personne horrible », a affirmé le Locataire de la Maison Blanche. Déjà à son arrivée au Capitole pour le discours sur l'état de l'Union, M. Trump a refusé de serrer la main tendue par Mme Pelosi, laquelle s'est empressée, à la fin, de déchirer sa copie du discours présidentiel, traduisant l'ambiance délétère à Washington. Sans ménagement, le président américain s'est aussi vite débarrassé de deux responsables de son administration qui ont témoigné à la chambre des représentants en novembre dernier dans l'enquête pour sa destitution.
L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Union européenne, Gordon Sondland, et le conseiller sur les affaires européennes au sein du Conseil de sécurité nationale (NSC) à la Maison Blanche, le lieutenant-colonel Alexander Vindman, ont été limogés. Soulagé du procès qui plane sur sa présidence, Donald Trump ne s'en est pas privé de se réjouir des déboires du clan démocrate qui peine encore à trouver un challenger à la hauteur. Et pour cause, le cafouillage qui a accompagné la première étape de la primaire dans l'Etat de l'Iwoa n'est pas pour rassurer.
Les résultats définitifs dans les caucus de cet Etat du Midwest ont été anormalement retardés par des problèmes de dépouillement des voix, créant une confusion et une frustration généralisées. Plusieurs candidats à la primaire démocrate, électeurs et médias américains ont exprimé leur frustration. Et à la surprise générale, c'est le jeune maire de South Bend dans l'Indiana, Pete Buttigieg qui est arrivé en tête devant le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, alors que l'ancien vice-président Joe Biden, donné favori au niveau national, s'est contenté d'une modeste quatrième place devant la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar.
En l'absence de favori clair et, à la veille de la primaire du New Hampshire, sept des principaux candidats du parti continuent à s'affronter, parfois sur un ton acerbe. L'enjeu est d'identifier le candidat qui serait le mieux placé pour vaincre le président Trump: un progressiste capable de galvaniser la base démocrate ou un centriste en mesure de fédérer une large coalition.
L'ancien maire de New York, Mike Bloomberg, demeure la grande inconnue de cette course démocrate. Ayant choisi de faire l'impasse sur les débats et les quatre premières élections primaires, il continue à mener campagne à coups de millions de dollars et à s'attirer des soutiens de taille.
Le milliardaire et magnat des médias entend se concentrer sur le Super Tuesday (Super mardi), lorsque 14 Etats, dont certains des plus peuplés et dotés de plus de délégués, organisent leurs primaires le même jour le 3 mars. Les démocrates allaient-ils s'entendre vite sur un candidat à la présidentielle ou plutôt maintenir un long et périlleux marathon électoral? En attendant, la base républicaine est confiante: Donald Trump est bien parti pour quatre ans de plus à la Maison Blanche.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.