Au moins 14 personnes dont 9 d'une même famille, ont été tuées par des hommes armés mercredi à Komsilga dans la commune de Zimtanga, relavant de la région du Centre-Nord au Burkina Faso. Quatorze personnes dont trois de sexe féminin ont été tuées par des hommes armés le 21 septembre entre le village de Bayen Foulgo et de Komsilga, a rapporté l'Agence d'information du Burkina (AIB). Le mardi 20 septembre, les habitants des villages de Komsilga et de Bayen Foulgo se sont retrouvés sur initiative endogène pour réparer un ouvrage de franchissement qui relie les deux localités. «Comme ils n'ont pas pu terminer les travaux le même jour, ils se donnés rendez vous mercredi matin pour continuer. Malheureusement, des hommes armés ont eu vent de l'initiative et ont devancé sur les lieux à pied en s'abritant dans les champs qui jouxtent la route et à proximité de l'oivrage. C'est ainsi que 4 premières personnes qui sont arrivées sur le sentier ont été kidnappées et assassinées à l'arme blanche», précise l'Agence. Lire aussi: CPS de l'UA : Le Maroc engagé à la transition politique au Burkina Faso, Tchad, Guinée et Mali Quant les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont arrivés pour sécuriser les lieux, il y a eu un affrontement. Dans leur replie, les hommes armés ont tiré sur des passants faisant 6 autres morts, ajoute la même source qui précise qu'après les événements, une femme, ses deux fillettes et son garçonnet au dos dans une charrette, ont sauté sur une mine au niveau du sentier en question». Le 12 septembre, des hommes armés avaient donné un ultimatum aux habitants de Zimtanga de quitter les lieux parce qu'ils refusaient de leur vendre des produits de première nécessité. La commune de Zimtanga fait face à l'hydre terroriste depuis octobre 2019 avec des attaques meurtrières, notamment dans les villages de Singa, Komsilga, Kanrgo, Momené. Le Burkina Faso est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Ces attaques y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels.
