Le directeur général de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO), Mohamed Ould Amar, a annoncé, mercredi à Fès, le lancement prochain par l'organisation du registre du patrimoine urbain arabe, qui contribuera à préserver et valoriser le patrimoine culturel. Dans une allocution à l'ouverture des travaux de la 26ème session de la Conférence sur l'archéologie et le patrimoine culturel dans le monde arabe (20-22 septembre), M. Ould Amar a fait savoir que l'ALECSO a commencé depuis quelque temps à tenir des formations pour anticiper les crises et les risques qui menacent le patrimoine, ainsi que pour aider les pays arabes à extraire leurs sites inscrits sur la liste rouge de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Il a également souligné l'importance d'élaborer un plan précis pour étudier, documenter et valoriser ce patrimoine et sensibiliser les générations montantes à son importance. M. Ould Amar a souligné que l'ALECSO a fait du patrimoine culturel l'un des domaines les plus importants de son travail et cherche, avec toute l'expérience, les mécanismes et les capacités dont elle dispose, à concilier tous les types de ce patrimoine quel que soit son état. Lire aussi : La Commune de Casablanca lance CasaIn, une nouvelle application qui propose des E-services communaux Il a évoqué, à cet égard, les efforts de l'organisation dans le domaine de la valorisation et de la protection du patrimoine arabe à travers la publication, la sensibilisation, la formation, l'assistance juridique et technique, l'élaboration de plans et la révision des législations, en plus de soutenir les dossiers des pays arabes candidats à l'inscription à l'UNESCO. Il a souligné que cette conférence est une occasion de partager les bonnes pratiques, d'échanger des idées et de renforcer la consultation et la coordination entre les pays arabes afin de préserver le patrimoine et d'en faire un levier du développement durable. Le patrimoine culturel arabe est l'un des plus importants affluents de la culture humaine, a affirmé, de son côté, le ministre mauritanien de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Ahmed Sid'Ahmed Dié, dont le pays a assuré la présidence de la 25ème Session de la Conférence sur l'archéologie et le patrimoine culturel dans le monde arabe. Dans une allocution lue en son nom par un représentant du ministère mauritanien de la Culture, M. Sid'Ahmed Dié a fait observer que la civilisation humaine, et son niveau actuel de prospérité et de sophistication, sont redevables à ce grand héritage arabe qui a offert beaucoup dans tous les domaines culturels. « Cela devrait nous inciter à davantage d'efforts au service de ce patrimoine pour en faire la base et le point de départ face aux défis du temps », a-t-il soutenu, soulignant la nécessité d'approfondir les politiques nationales conscientes de la dimension et valeur historiques de cet héritage. En marge des travaux de ce congrès, deux expositions ont été organisées portant sur les calligraphies et le patrimoine marocains en tant que bien immatériel mondial. Les travaux de cette conférence, qui s'est ouverte en présence notamment de la secrétaire générale du département de la Culture au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Samira Lemlizi et du secrétaire général de la Wilaya de la Région Fès-Meknès, Abdeslam Freindo, s'articulent autour du thème: « Le patrimoine culturel dans les politiques nationales des pays arabes ». Le Maroc va assurer désormais la présidence de la 26ème session de la Conférence sur l'archéologie et le patrimoine culturel dans le monde arabe, succédant à la République islamique de Mauritanie qui avait présidé la 25ème conférence. Les participants vont échanger les expériences et l'expertise des pays arabes en matière de préservation du patrimoine, ainsi que les moyens et compétences scientifiques et techniques utilisés pour protéger et préserver ce patrimoine culturel.
