En 2024, la Direction Générale des Impôts (DGI) a enregistré des avancées avec une croissance significative des recettes fiscales et une accélération de la digitalisation de ses services. Grâce à de nouvelles procédures simplifiées et une meilleure gestion des contribuables, la DGI consolide sa position tout en modernisant le système fiscal marocain pour répondre aux enjeux économiques actuels. En matière d'immatriculation, la DGI a enregistré 131 212 nouvelles affiliations, réparties entre 53 % de personnes morales et 47 % de personnes physiques professionnelles. Parmi ces dernières, les auto-entrepreneurs ont constitué une part importante, représentant 62 % des nouvelles inscriptions. Cette dynamique s'inscrit dans une volonté affirmée de fiabiliser le registre fiscal national. La mise en œuvre du dispositif relatif aux entreprises inactives, prévu par la Loi de Finances 2023, a permis d'identifier les structures inactives depuis trois ans, grâce à un système automatisé lancé en 2024. Les entités concernées doivent régulariser leur situation dans un délai de 30 jours, sous peine d'être inscrites d'office sur le registre. Concernant les démarches administratives, 212 303 identifiants communs des entreprises (ICE) ont été récupérés au cours de l'année, majoritairement par des sociétés (61 %). Le nombre total d'auto-entrepreneurs atteint désormais 440 916, en légère hausse de 2 % sur un an. La DGI a également poursuivi la simplification des procédures grâce à son implication dans la généralisation de la plateforme « Direct Entreprise », qui facilite la création d'entreprise à l'échelle nationale. Une autre avancée importante est la mise en place d'un service d'attribution de l'identifiant fiscal à distance, via une authentification par la Carte Nationale d'Identité Electronique, et s'appuyant sur une infrastructure nationale de confiance. Lire aussi : Fiscalité locale : la DGI prend la main sur la taxe d'habitation et la taxe de services communaux Du côté des finances publiques, les résultats sont tout aussi positifs. Les recettes fiscales nettes ont culminé à 220,52 milliards de dirhams (MMDH), enregistrant une hausse de 16 % par rapport à 2023. Ce montant dépasse les prévisions de la Loi de Finances de 11 %. L'impôt sur les sociétés reste la première source de recettes avec 33,7 %, suivi de l'impôt sur le revenu (29,1 %), de la TVA (19,5 %) et des droits d'enregistrement et de timbre (11,7 %). Les hausses ont été particulièrement marquées pour la TVA (+23,8 %) et l'IR (+18,9 %). Les recettes fiscales brutes se sont établies à 242,48 MMDH (+16,1 %), tandis que les remboursements, dégrèvements et restitutions ont atteint près de 22 MMDH, progressant de 19,6 % par rapport à l'année précédente, avec un taux de réalisation de 168,1 %. La transition numérique a poursuivi son accélération : plus de 24,5 millions d'opérations ont été effectuées en ligne, soit une croissance de 8 %. Les télépaiements en représentent près de la moitié, suivis des télédéclarations (20 %), des attestations électroniques (18,9 %) et des achats de timbres fiscaux (6,6 %). Le télépaiement a contribué à hauteur de 91,2 % des recettes globales. Par ailleurs, la DGI a finalisé une plateforme dédiée à la perception de la TVA pour les entreprises étrangères, leur permettant de s'enregistrer et de régler leurs obligations via des virements SWIFT. Elle a aussi introduit une exigence de garantie préalable pour bénéficier d'exonérations de TVA à l'import ou à l'intérieur, concernant des opérations liées à l'investissement, l'enseignement privé ou la formation professionnelle. Enfin, l'administration fiscale a élargi les règles encadrant l'attestation du chiffre d'affaires aux contribuables relevant du régime de la contribution professionnelle unique, et renforcé la sécurité de ses services numériques, tout en diversifiant les moyens de paiement digitalisés. Ces avancées traduisent une volonté de modernisation et de renforcement de la gouvernance fiscale.