La communauté marocaine à Gibraltar fait face à des difficultés administratives liées à l'absence de services consulaires et aux contraintes de déplacement. Des solutions sont à l'étude pour faciliter leurs démarches. À Gibraltar, territoire britannique d'outre-mer, la communauté marocaine installée depuis plusieurs décennies exprime un besoin croissant d'accompagnement administratif adapté à sa situation particulière. Bien que les liens avec le Maroc demeurent solides et que l'attachement au Royaume ne soit jamais remis en question, certains défis pratiques liés à l'absence de services de proximité continuent de poser des difficultés concrètes pour la communauté sur place. Selon les médias, parmi les principales préoccupations évoquées, l'absence d'un consulat marocain sur place constitue un frein pour les démarches essentielles telles que le renouvellement de la carte d'identité nationale, du passeport ou l'obtention de documents juridiques. En l'état actuel, ces formalités nécessitent un déplacement au Maroc, avec parfois une durée de séjour prolongée en raison du temps de traitement administratif. Selon la même source, certains résidents expliquent que, lorsqu'ils déposent une demande de passeport, ils sont contraints de rester au Royaume jusqu'à la réception du nouveau document, ce qui peut prendre jusqu'à trois semaines. Une situation difficile à concilier avec des engagements professionnels et familiaux. Lire aussi : Maroc-Gibraltar : la BCP s'invite dans la coopération bilatérale Face à cette situation, plusieurs membres de la communauté proposent des ajustements pratiques, comme la possibilité de conserver leur ancien passeport le temps que le nouveau soit émis, afin de leur permettre de rentrer à Gibraltar. Cette suggestion s'inscrit dans une volonté de respect des procédures marocaines, tout en tenant compte de réalités spécifiques liées à la mobilité. En outre, un autre élément est souligné : les liaisons maritimes vers le Maroc. Actuellement, seule la compagnie DFDS assure une traversée bimensuelle reliant Gibraltar à Tanger Med via Algésiras. Si cette liaison représente un lien précieux avec le pays d'origine, selon les Marocains de Gibraltar, sa fréquence limitée rend les déplacements moins flexibles, notamment pour les démarches administratives urgentes ou les obligations familiales. Par ailleurs, la mobilité des résidents d'origine marocaine est parfois contrainte par des aspects liés à leur statut de séjour. Beaucoup ne disposent pas de la nationalité britannique ou de cartes de résidence européennes leur permettant de traverser aisément la frontière espagnole. Pour eux, chaque déplacement nécessite un visa Schengen, dont la procédure reste coûteuse et longue. Ces circonstances, bien que spécifiques à Gibraltar, ne remettent en aucun cas en cause les efforts fournis par les institutions marocaines en matière de services consulaires à l'étranger. Le Royaume a multiplié les initiatives pour renforcer les liens avec ses ressortissants à travers le monde, notamment par des campagnes de proximité, des consulats mobiles et une attention particulière portée à la diaspora. Dans le cas de Gibraltar, les défis relèvent davantage des contraintes géographiques et juridiques propres au territoire. C'est dans cette logique que des propositions concrètes émergent, portées par des citoyens qui souhaitent améliorer les services dans un esprit de dialogue constructif. La mise en place de missions consulaires temporaires, l'élargissement des services en ligne ou encore la coordination avec les autorités locales sont autant de pistes envisageables pour faciliter la vie quotidienne de cette communauté profondément enracinée dans son identité marocaine.