Estimant que le projet israélien d'occupation totale de Gaza viole le droit international et menace la stabilité régionale, Emmanuel Macron a renouvelé lundi sa proposition de déployer une mission internationale de stabilisation sous mandat des Nations unies. Le président français a qualifié ce plan de « désastre sans précédent » susceptible d'installer une « guerre permanente ». La semaine dernière, le cabinet de sécurité israélien a approuvé un dispositif prévoyant la prise de contrôle militaire intégrale de l'enclave palestinienne, y compris le camp de Mawasi. Selon l'ONU et des experts en droits humains, cette stratégie conduirait au déplacement forcé de centaines de milliers de civils. Paris a exprimé sa ferme opposition à ce scénario, qu'elle considère comme incompatible avec toute perspective de paix durable. Lire aussi : Gaza: Cinq journalistes d'Al Jazeera tués lors d'une frappe israélienne Le chef de l'Etat français appelle à la formation rapide d'une coalition internationale sous l'égide de l'ONU pour protéger les civils, mettre fin aux hostilités et instaurer une gouvernance de transition. Ce repositionnement diplomatique s'inscrit dans un contexte où la France, traditionnellement proche d'Israël, annonce désormais vouloir reconnaître l'Etat palestinien lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, aux côtés du Royaume-Uni et du Canada. La tension s'est encore accrue dimanche après une frappe israélienne près de l'hôpital Al-Shifa, qui a tué sept personnes, dont six journalistes, cinq travaillant pour Al Jazeera. Les autorités sanitaires de Gaza signalent qu'en 24 heures, 68 Palestiniens ont été tués et 326 blessés, portant le bilan total à plus de 61 499 morts depuis le début de l'offensive. Le blocus des points de passage et la restriction de l'aide humanitaire continuent d'aggraver une crise jugée « apocalyptique » par les organisations internationales.