Deux cas autochtones d'infection par le virus du Nil occidental (West Nile virus) ont été détectés chez des personnes résidant en Seine-Saint-Denis (région parisienne), a indiqué, mercredi, l'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France. « Il s'agit des premières identifications de transmission locale vectorielle du virus West Nile en Île-de-France », a précisé l'ARS dans un communiqué. Le virus du Nil occidental est transmis à l'homme principalement par la piqûre d'un moustique du genre « Culex », infecté après avoir piqué un oiseau porteur du virus, explique la même source, ajoutant que ce moustique, commun en France hexagonale, pique surtout en soirée et la nuit, contrairement au moustique tigre, aedes albopictus, actif en journée. Lire aussi : Fromages français : premier cas de listéria détecté en Belgique Cet été, à part les deux cas franciliens, cinq autres cas autochtones ont été détectés dans le Sud de l'Hexagone, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. « Dans 80% des cas, l'infection est asymptomatique », note l'ARS. Lorsqu'elle est symptomatique, elle se manifeste par un syndrome pseudo-grippal (fièvre importante accompagnée de maux de tête, douleurs musculaires ou abdominales, nausées, diarrhées), d'après la même source, précisant que dans de rares cas (moins de 1%), des complications neurologiques (méningite, encéphalite) peuvent survenir. « Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec séquelles. Mais l'infection virale peut s'avérer mortelle principalement chez les personnes âgées », souligne l'ARS, qui invite toute personne présentant des symptômes évocateurs — tels qu'une fièvre d'apparition brutale, des maux de tête et de dos, des douleurs musculaires, une toux, un gonflement des ganglions du cou, une éruption cutanée, des nausées ou des douleurs abdominales — de consulter rapidement un médecin.