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Publié dans Maroc Diplomatique le 26 - 08 - 2025


Par Hassan Alaoui
Cet article se veut une réponse aux méthodes et techniques d'investigations du journal « Le Monde ». Je le rédige à la hâte – devoir oblige- comme une première réponse à la série que le quotidien parisien s'est proposé de consacrer et qu'il titre tout à notre ahurissement : « Une atmosphère de fin de règne pour Mohammed VI ». Rédigés apparemment par deux journalistes fielleux avec une plume trempée dans le mensonge et la calomnie : un certain « Bobin des Bois » ( Frédéric de son prénom), ils transpirent le camphre. Il s'agit pourtant d'un habitué du Maroc et de Christophe Ayad, venu à la rédaction du « Monde » dans les années 2000 et enclin, lui aussi, à maquiller les faits et la réalité d'un pays qu'il ne connait nullement , victime de sa plume et de ses stéréotypes...
De quel droit ces deux folliculaires peuvent-ils se prévaloir pour décider de la fin de règne ou juger un Roi dont, nous avouent-ils eux-mêmes , ils ne saisissent aucune dimension et qui leur inspire a contrario mystère et intrigue ? Deux journalistes, du « Monde » donc qui s'ennuient sur leur esquif, collés à leur fauteuil parisien, colletés à leurs habituels préjugés, juchés en procureurs, la cautèle levée comme une arme , nous débinent un beau matin leurs états d'âmes.
A défaut de pouvoir nous livrer son feuilleton estival sans saveur, le quotidien « Le Monde », a choisi cette année de vendre le Maroc, ou plutôt la caricature d'une série annoncée en six parties. Entièrement et à très peu d'exceptions inspirée de la mauvaise foi, fidèle au paradigme classique que ce journal entretient invariablement depuis 1969, exactement, à l'égard du Royaume du Maroc. Autrement dit depuis le départ à la retraite de son grand et vénérable fondateur, Hubert Beuve-Méry, en décembre de cette année et l'arrivée de son successeur, Jacques Fauvet.
Ils se sont bel et bien relayés les « patrons » de ce qu'on appelait autrefois les « patrons » du quotidien de la rue des Italiens...Le mode gestion en termes de finances, de publicité, de redéploiement technologique avec aujourd'hui l'Internet, les nouvelles rubriques, tout un effort pour s'adapter à l'époque...Cependant la vocation initiale du journal n'a pas seulement été métamorphosée, mais elle s'est pervertie.
Lire aussi : Le Maroc avance, « Le Monde » s'accroche à sa canne
Dans les années cinquante du siècle passé, dans l'esprit louable d'encourager un quotidien qui , sous Beuve-Méry avait ardemment soutenu l'indépendance du Maroc, le Roi Mohammed V avait demandé à l'Administration du Royaume de souscrire à des abonnements massifs au journal « Le Monde », une initiative d'autant plus significative que ce quotidien se débattait dans un climat concurrentiel féroce à cette époque. Les dirigeants du « Monde », les grands journalistes comme Jean Lacouture, Pierre Viansson-Ponté, André Fontaine, Bernard Lauzanne , Pierre Drouin , Noël-Jean Bergeroux, Maurice Duverger, Jean-Claude Guillebaud, et il n'y a pas longtemps encore mes compagnons de l'ESJ de Lille, Laurent Greilsamer et Pierre Georges, toutes ces illustres signatures n'avaient que sympathie et grandiloquence pour le Maroc.
Deux ans après la création du « Monde » en décembre 1943 par Beuve-Méry, le général de Gaulle, tout à sa gloire et sa puissance avait fait de Mohammed V le Compagnon de la Libération, l'avait convié personnellement à l'accompagner dans sa tournée à Clermont Ferrand, en Province, à Marseille dans le cadre d'une tournée d'hommage aux troupes qui avaient libéré la France, autrement dit les goumiers marocains...
« Le Monde » n'avait que bienveillance et, en tout cas, nourrissait une sympathie à l'égard de ce Maroc , ancien protectorat, mais digne dans sa fidélité à l'héritage commun , enraciné dans sa longue histoire, bien dans ses bottes comme l'on dit ...Et Beuve-Méry lui-même, à l'occasion d'une rencontre avec les futurs journalistes que nous étions à l'Ecole supérieure de Journalisme de Lille (ESJ), me l'avait répété : il aimait le Maroc, qu'il avait visité avec Geneviève , son épouse, il appréciait les efforts et la jeunesse de ce pays...
En opérant ce bref retour à la mémoire, j'entends seulement souligner une particulière relation entre le Maroc et le quotidien de la rue des Italiens qui, à partir des années soixante-dix du siècle passé, commença à changer d'attitude envers notre pays. Il y a longtemps que nous nous sommes fait une raison que ce quotidien n'incarne plus l'objectivité ou la rigueur ! « Le Monde n'est plus ce qu'il était à l'époque d'Hubert Beuve-Méry »...avait-on commencé à entendre dire déjà ces années-là. Et l'arrivée à sa tête d'un journaliste de province, qui avait commencé sa carrière à l'Est Républicain, du nom de Jacques Fauvet, mélange de catholicisme et de syndicalisme de gauche avait encore accentué la propension vers un tournant anti-marocain. Jacques Fauvet incarnait le christo-gauchisme , soutien affiché de Mitterrand, anti-giscardien à fond la caisse.
Beuve-Méry l'avait adoubé et choisi entre les meilleurs, dont André Fontaine notamment, pour lui succéder. Mais, acoquiné à un certain dandy proustien du nom de Philippe Boucher, il a simplement perverti le quotidien qui est devenu l'image d'une « insidieuse propagande » et, vis-à-vis du Maroc d'une mauvaise foi ahurissante. Bien entendu de notre pays, il ne connaissait rien et ne faisait aucun effort pour y remédier.
Paul Balta, ou la piteuse obséquiosité à Boumediene
En 1970, un certain Paul Balta, natif d'Alexandrie en Egypte en 1929, est recruté au « Monde » et devient le Correspondant attitré à Alger. C'est en effet un tournant majeur dans l'histoire du quotidien, car immédiatement lui fut imprimé une autre réalité, une image, une culture inédite : celle du positionnement quasi officiel du « Monde » sur les thèses de l'Algérie de ce qui deviendra « l'affaire du Sahara »...
Paul Balta, petite taille rondouillette, modèle du connivent par excellence était un allié et ami intime de Houari Boumediene. Il était régulièrement reçu au Palais de la Mouradia par ce dernier et, troquant son objectivité et surtout son devoir de journaliste honnête contre son allégeance au dictateur algérien – traître envers le Maroc – il avait fait réussir le pari dangereux d'aligner « Le Monde » sur les thèses algériennes dans l'affaire du Sahara. Et d'une manière générale dans la relation avec le Maroc. En mai 1975, tandis que le Roi Hassan II venait d'annoncer que l'année sera celle de libération du Sahara, Paul Balta n'avait pas trouvé mieux que de publier un long « papier » sur deux pages dans « Le Monde diplomatique », florilège à l'endroit des thèses hostiles de Boumediene et, bien entendu, déjà tendu à la haine du Maroc.
Scribe de Boumediene, pervertissant la fonction de correspondant de presse, Paul Balta sévira des années durant contre le Maroc et campé sur son statut d'avocat pro-domo du pouvoir de Boumediene sur lequel il commettra même des livres, il imprimera une culture du journalisme couché ! Jamais, en effet, « Le Monde » ne publiera, toute sa longue histoire durant des dernières cinquante années, un « papier » un tant soit peu objectif, disons moins agressif et moins critique sur le Maroc. Jamais la rubrique Maroc
Nous connaissons la théorie de balancement dont s'inspire son traitement de l'information. Sa réputation d'impartialité – brandie comme un colifichet – est un leurre, et nous en avons pris notre parti il y a belle lurette.
Le balancement rhétorique récurrent
Eu égard au Maroc, la traditionnelle position du « Monde » n'a guère varié, elle est aux antipodes de ce qu'on peut espérer : une neutralité, une honnêteté intellectuelle, à défaut d'avoir la sacrale objectivité qui, bien entendu, n'existe pas dans le journalisme ! Le parti pris organique est devenu l'emblème du journal contre le Maroc et la Monarchie, sur lesquels se concentrent les tirs croisés qui, désormais, et de plus en plus profondément, digèrent très mal les progrès et les avancées du Maroc de Mohammed VI.
Voici un journal qui, n'en déplaise à ceux qui le dirigent et y travaillent, ne fonctionne désormais plus qu'aux clichés et aux ragots. Il abandonne la rigueur et l'effort d'honnêteté pour nous assommer de ses pseudo analyses tendancieuses. L'impudent lecteur mettrait-il en doute telle ou telle information du « Monde » ? Il est aussitôt fusillé, attaqué par ce qu'on ne se lance jamais dans la critique de ce « temple » , dont les journalistes, recourant à la cautèle, croient nous mener en bateau parce que la réputation , autrefois, reposait sur un vrai postulat qui inspirait Beuve-Méry inspiré par Charles Péguy : « Dire la vérité, rien que la vérité, la vérité la plus dure et la plus triste »...
Nos confrères Christophe Ayad et Frédéric Bobin, seraient tentés de nous retourner ce propos, mais dans le cas de ce prétendu reportage de fiction sur le Maroc, collecte de désinformations, volonté de désinformer, mensonges et méconnaissance ahurissante de la réalité, volonté affichée de nuisances, discrédit du métier de journaliste, folliculaires tout au plus, propension avérée au sensationnalisme ...nous voilà ramenés sur les sentiers marécageux d'autrefois : les merveilles de la Une du journal qui titrait en avril 1975, toute honte bue : « Phnom Penh libéré », reportage signé par un grand reporter , spécialiste de l'Asie, Patrice de Beer alors que les Khmers rouges y prenaient le pouvoir et assassinaient plus d'un millions de citoyens cambodgiens , prenant le luxe d'exposer leurs cranes . Un génocide inédit...Et le quotidien de la rue des Italiens, engoncé dans son arrogance, n'y trouva rien à dire...Même pas un mea culpa... Beuve-Méry , après sa retraite, logé dans un petit bureau du 5ème étage en était blessé, il en conçut de l'aigreur et de l'amertume devant le gâchis de ce pseudo reportage sur le Cambodge, basé sur le faux...
« Le Monde » commit-là la première bavure ? Non, le répertoire est depuis riche en bavures et en graves distorsions quand ce n'est pas de violations aux règles déontologiques de notre métier. En plein été 1991, dans le même souci d'offrir à ses lecteurs un croustillant feuilleton d'été, « Le Monde » a commencé à publier le récit de voyage d'Edwy Plenel, qui deviendra directeur de la rédaction en 1994 grâce à Jean-Marie Colombani , son complice, à Panama, intitulé « Voyage avec Colomb ». Il jouait le « découvreur » sur les traces de l'explorateur de l'Amérique, Christophe Colomb. Tout à l'admirable talent de journaliste d'investigation, Plenel a cru nous édifier d'un texte en fin de reportage intitulé « scandale à Panama » qui avait la Une du 27 août 1991, un « scoop » crevé écrit dans les temps de la dictatuu général Noriega pour un affirmer que ce dernier finançait le Parti socialiste français, dirigé par François Mitterrand. Le Parti socialiste proteste, dément, accuse...mais Edwy Plenel a disparu dans les vapeurs de l'été et « Le Monde » est accusé de faux et de manquements à la déontologie.
Ces deux exemples suffisent à nous dire que « Le Monde » fonctionne aux registres soit de la complaisance, soit de la critique injustifiée. La complaisance, caractéristique avec les régimes d'obédience de gauche sans a priori. Avec le Maroc, le registre relève d'un contentieux permanent, le journal affichant depuis 1969 son antimonarchisme, et son hostilité aux Rois Hassan II et aujourd'hui à Mohammed VI. Alors que notre pays enregistre des résultats sur tous les plans – je ne dirais pas spectaculaires mais à tout le moins crédibles -, qu'il s'impose selon les standards de la crédibilité internationale, que notre démocratie, même chancelante, fait l'objet de critiques éculées.
Frédéric Babouin et son acolyte qui ont détruit l'héritage
Le Roi n'a pas de secret d'Alcove
La série d'articles du « Monde » – sachons-le , ne sont pas des articles d'information, dès lors qu'ils ne nous apportent rien d'inédit, que nous ne sachions déjà. Nulle nouveauté, rien de particulier que les Marocains ne sachent déjà pas, quand bien même ils ouvriraient le champ des « secrets » d'Alcove du Palais et des sphères privées du Roi Mohammed VI.
Or, si donc ils n'apportent pas d'informations nouvelles et inédites, s'ils se contentent d'un illusoire exercice sémantique – inspiré d'un vocabulaire de Barthes – ils deviennent du coup l'illustration d'une prise de position politique, et dans ce cas précis il s'agit d'une littérature polémique, d'autant plus douteuse qu'elle pèche par la tradition rhétorique chère aux propagandistes de service. En définitive, pas d'informations, rien d'une enquête impartiale, pas même la règle de recoupement basique avec la principale partie concernée, à savoir le Palais ou les hauts responsables, mais un tissu d'affabulations érigé en technique de reportage et d'enquête. Une violation déontologique, un regard à sens unique perverti devenu le cheval de Troie d'un système de désinformation où le parti pris, la violation des règles de reportage sont , entre autres distorsions, le lot quotidien de cet honorable journal dont Christophe Ayad et Frédéric Babouin entendent nous y prendre à l'amphigouri.


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