Les livreurs de la plateforme de livraison Glovo, affiliés à l'Union marocaine du travail (UMT), ont annoncé une grève de 48 heures à Casablanca les 1er et 2 septembre 2025. Cette mobilisation sera accompagnée d'un sit-in le 1er septembre à 14h, devant le siège de la société situé à Casablanca Finance City. Ce mouvement s'inscrit dans la continuité des protestations entamées par les coursiers depuis plus d'un mois et constitue leur troisième mobilisation dans la métropole économique. Les précédentes actions avaient été menées en réaction à la diffusion par la plateforme d'une carte tronquée du Maroc, ainsi que pour dénoncer des conditions de travail jugées pénibles et inadaptées. L'UMT a réaffirmé que les revendications des livreurs sont légitimes et visent à améliorer leurs revenus et leurs conditions professionnelles. Parmi les principales demandes figure une augmentation immédiate du tarif de base, afin de compenser la hausse du coût de la vie et la perte de pouvoir d'achat. Les coursiers réclament également une majoration des tarifs de nuit, tenant compte des risques accrus encourus lors des livraisons en soirée. Lire aussi : Le Conseil de la Concurrence clôt la procédure contre GlovoApp Morocco Les livreurs exigent aussi une double rémunération lors des fêtes nationales et religieuses, en compensation du temps familial sacrifié. Le paiement intégral des commandes annulées, la fin des commandes groupées, et la mise en place d'algorithmes conformes au Code de la route et aux normes de sécurité et d'hygiène font également partie de leurs revendications. L'UMT insiste sur la réactivation des comptes suspendus ou bloqués de manière arbitraire, précisant que « toute suspension doit être justifiée et accompagnée d'une enquête équitable ». Elle demande également des clarifications sur les systèmes de tarification, d'incitation et des procédures disciplinaires, ainsi qu'une meilleure protection des données personnelles des coursiers et un traitement respectueux de la part du personnel administratif de Glovo. Enfin, les livreurs réclament la réouverture des zones de Bouskoura et Dar Bouazza, que la plateforme a fermées depuis plusieurs semaines, afin de pouvoir continuer leur activité dans ces secteurs. Cette grève et le sit-in illustrent la détermination des livreurs à obtenir des améliorations concrètes et mettent en lumière les tensions croissantes entre les plateformes de livraison et leurs employés. Ils soulignent aussi l'importance d'un dialogue social constructif et transparent pour assurer des conditions de travail dignes et sécurisées dans un secteur en plein essor.