Le Maroc se prépare à une séquence météorologique critique du 26 au 28 décembre 2025. Une note de la Direction de la Gestion des Risques Naturels met en évidence des zones exposées aux inondations, appelant à une vigilance et mobilisation immédiates. Le Maroc se prépare à une séquence météorologique critique. Une note d'analyse émanant de la Direction de la Gestion des Risques Naturels du ministère de l'Intérieur, dont Maroc Diplomatique a obtenu copie, révèle une cartographie détaillée de l'exposition du territoire national aux risques d'inondations pour les jours à venir. Ce document, établi dans une démarche de proactivité et de vigilance institutionnelle, met en lumière une vulnérabilité accrue dans plusieurs régions, nécessitant une mobilisation immédiate des acteurs locaux et des services déconcentrés. L'analyse, qui s'appuie sur des modélisations prévisionnelles jusqu'au 28 décembre, identifie la province de Safi (région Marrakech-Safi) comme le point de tension le plus élevé, classé en risque « Fort ». Les prévisions y annoncent des cumuls pluviométriques pouvant atteindre 40 à 50 mm en l'espace de trois heures, avec des intensités horaires de 20 à 30 mm/h, une situation qui exige l'activation maximale des plans de prévention. Lire aussi : Températures prévues pour samedi 27 décembre 2025 Au-delà de Safi, le risque est jugé « Moyen » dans un arc territorial s'étendant du Nord-Ouest au Centre. Les grandes agglomérations ne sont pas épargnées. La région de Casablanca-Settat (Casablanca, Mohammedia, Nouaceur) et celle de Rabat-Salé-Kénitra (Salé, Kénitra, Skhirat-Témara) sont particulièrement concernées, avec des intensités horaires pouvant dépasser les 10 mm/h. De même, des provinces stratégiques comme Khénifra, Béni Mellal, et celles du Souss-Massa (Agadir, Taroudannt) sont placées sous haute surveillance. Cette concentration des risques dans des bassins socio-économiques majeurs souligne l'urgence d'une gestion des risques intégrée et résiliente. Face à ce tableau, la Direction de la Gestion des Risques Naturels a émis des recommandations claires. Elles insistent sur la nécessité d'informer et de sensibiliser l'ensemble des acteurs, depuis les autorités locales jusqu'aux concessionnaires des réseaux d'assainissement. Un accent particulier est mis sur les curages préventifs dans les zones urbaines et la surveillance accrue des « points noirs » d'inondation. Il est également impératif de surveiller les cours d'eau susceptibles de générer un danger pour les populations adjacentes. Cette note d'alerte est un appel à la mobilisation collective. Elle rappelle l'importance de la coordination intersectorielle et de la coopération citoyenne pour minimiser l'impact de ces phénomènes naturels. La proactivité de l'appareil d'Etat marocain, traduite par cette cartographie précise, est un gage de préparation, mais la résilience du territoire dépendra de l'application rigoureuse de ces mesures préventives sur le terrain.