Le Polisario présente un plan d'autodétermination au secrétaire général de l'ONU. Un plan se basant sur la notion de décolonisation et qui reste inconciliable avec la proposition marocaine d'autonomie. La riposte algérienne Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Mohamed Abdelaziz, chef du Polisario. Le Polisario a remis, le 10 avril 2007, au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, son plan pour sortir le dossier du Sahara de l'impasse. Une initiative intervenue quelques heures avant la présentation par le Maroc de son initiative d'autonomie. Sur quoi repose au fait le projet du Polisario? D'après le document présenté aux Nations unies, la question sahraouie a été «identifiée par la communauté internationale comme étant une question de décolonisation» et, à ce titre, «les efforts visant à la régler se sont donc, tout naturellement, fixé pour finalité d'offrir au peuple de ce territoire l'opportunité de décider de son devenir à travers un référendum d'autodétermination libre et régulier». L'initiative rappelle aussi le Plan de règlement approuvé par les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, et par le Conseil de sécurité à travers ses résolutions 658 (de 1990) et 690 (de 1991), complétées par les Accords de Houston (Etats-Unis), négociés et signés en septembre 1997 par la Maroc et le Front Polisario, sous l'égide de James Baker, alors envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, et endossés par le Conseil de sécurité. Dans son document, le Front Polisario réitère solennellement son appel à l'application du Plan Baker et s'engage à accepter les résultats du référendum quels qu'ils soient. Il s'engage aussi à négocier, d'ores et déjà, sous l'égide des Nations unies, les garanties qu'il est disposé à octroyer aux populations marocaines résidant au Sahara occidental depuis 10 ans, de même que les garanties qu'il offrirait au Maroc dans les domaines politique, économique et sécuritaire, au cas où le référendum d'autodétermination déboucherait sur l'indépendance. Pour les séparatistes, «les garanties, à négocier par les deux parties, consisteraient en la reconnaissance et le respect sur une base mutuelle, de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale des deux pays, conformément au principe de l'intangibilité des frontières héritées aux indépendances». La proposition précise, en outre, «l'octroi de garanties concernant le statut, les droits et obligations de la population marocaine au Sahara occidental, y compris sa participation à la vie politique, économique et sociale du territoire du Sahara occidental». Pour les dirigeants du Polisario, cette initiative, «responsable, sérieuse et conforme au droit international», se veut «une main tendue vers les autorités marocaines et traduit la disponibilité du Front Polisario à négocier pour la tenue du référendum.» Le document du Polisario marque une sorte de rupture avec les engagements pris auparavant. Engagements pour des discussions avec le Maroc pour une solution concertée. Et, comme l'a relevé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Benaïssa, lundi 16 février, devant les députés marocains membres des commissions de l'Intérieur et des Affaires étrangères, «c'est l'Algérie qui mène campagne pour démonter la proposition marocaine et c'est elle qui a incité les séparatistes à faire leur proposition.» Retour