Tawsen frappe fort avec «Den Den», un tube explosif où rap, RnB et chaâbi s'entrelacent dans un élan fiévreux, sensuel et vibrant, comme une déclaration d'amour enflammée au marocain. Suivez La Vie éco sur Telegram Tawsen ne fait pas dans la dentelle. Etoile montante d'une génération qui jongle avec les identités comme on mixe des tracks, le gus dégaine Den Den, premier single de son album Chokran, prévu pour 2025. Sorti ce vendredi 27 juin sur toutes les plateformes, ce morceau, c'est un battement de cœur, un «gelbi denden» qui fait trembler les cœurs et les certitudes. Tawsen, avec sa voix qui charrie autant les blessures que les ambitions, marie le rap et le RnB moderne à la chaleur rugueuse du chaâbi marocain, ce genre qui fait vibrer les anciens comme les jeunes. Pensé, écrit et produit au Maroc, le track est un cocktail détonant : un refrain dansant qui sent la fête populaire, des couplets où l'artiste pose ses tripes et sa confiance en mode «j'suis là, j'vais tout prendre». «Gelbi denden ya ma (Maman, mon cœur fait boum boum)», scande-t-il, et c'est tout un peuple, d'ici et d'ailleurs, qui sent son pouls s'accélérer. Le titre, en darija, joue sur cette onomatopée viscérale, ce «den den» qui évoque le rythme cardiaque, l'émotion brute, le lien indéfectible avec les racines. Tawsen ne fait pas que chanter, il construit un pont. Entre les générations, entre les diasporas, entre le Maroc d'hier et celui qui vibre aujourd'hui. Et ça marche : le morceau est une machine à danser autant qu'à réfléchir, une ode à l'identité qui refuse de choisir entre tradition et modernité. Pour enfoncer le clou, Tawsen s'offre un clip signé Farid Malki, un réalisateur qui sait capter l'âme marocaine sans tomber dans le folklore poussiéreux. Ici, chaque image est un statement. On y croise le panache du l'baroud, ces feux d'artifice de la bravoure, les chikhates qui chantent la révolte, la classe intemporelle de la jellaba blanche et du tarbouche rouge. Mais aussi la fougue des touaregs, la noblesse du caftan, l'énergie des parties de parchi ou des drifts urbains, ce sport de glisse qui fait rugir les jeunes. Les taxis bringuebalants, les bus bondés, le foot qui fédère : tout y est, comme un concentré de Maroc, entre mémoire collective et pop culture décomplexée. Et puis, il y a le paon. Ce taouss, symbole de prestige et d'élégance, qui plane sur le clip comme une signature. Pas un hasard si Tawsen, dont le nom d'artiste vient de «Taouss (paon en darija)», en fait son totem. Ce volatile majestueux, c'est lui : fier, coloré, insaisissable. Le clip, c'est un voyage visuel où chaque plan hurle : «On est là, on est fiers, et on va le montrer au monde». Soit ! Den Den n'est que l'apéritif. Avec Chokran, Tawsen prépare un album qui promet d'être une ode à la gratitude, à la conquête de soi, à la célébration des racines. Ce premier single donne le ton : c'est audacieux, c'est personnel, c'est universaliste. Tawsen ne se contente pas de faire du son, il raconte une histoire, la sienne, celle d'un gamin des deux rives qui transforme son vécu en hymne. Et si ce single est déjà un hit en puissance, on n'ose imaginer ce que le reste de l'album nous réserve. Alors, branchez vos écouteurs, montez le son, et laissez-vous emporter par ce cœur qui bat. «Gelbi denden», et le nôtre aussi.