La finale de la Coupe du monde 2026 pourrait se jouer à 9 heures du matin, heure locale. C'est le scénario envisagé par la FIFA, selon la BBC, les organisateurs surveillant de près les conditions extrêmes rencontrées lors de la compétition. Les températures élevées et le fort taux d'humidité suscitent des inquiétudes quant à la sécurité et aux performances des joueurs, notamment lors des matchs de l'après-midi et du soir. La FIFA étudie donc la possibilité d'un coup d'envoi anticipé afin d'offrir de meilleures conditions aux joueurs et aux supporters. En effet, la Coupe du Monde des Clubs, actuellement disputée aux États-Unis, se transforme en véritable défi climatique. Avec des températures frôlant les 39 °C à New York et une humidité dépassant les 50 %, le choix de programmer des matchs à midi dans des stades à ciel ouvert suscite de nombreuses interrogations, voire des critiques. Le professeur Mike Tipton, expert en physiologie humaine face aux fortes chaleurs, a confié à la BBC qu'il privilégierait « un stade climatisé avec toit » et des horaires plus frais, idéalement dès 9 h du matin, pour garantir la sécurité des joueurs, officiels et supporters. La FIFPRO, syndicat mondial des joueurs, a tiré la sonnette d'alarme. Son directeur médical, le Dr Vincent Gouttebarge, estime que certains matchs, notamment Chelsea-ES Tunis et PSG-Atlético Madrid, « auraient dû être reportés » en raison de températures WBGT (indice combinant chaleur, humidité, vent et rayonnement solaire) largement supérieures au seuil de sécurité de 28 °C. L'indignation est également palpable côté joueurs. L'entraîneur de Chelsea, Enzo Maresca, a jugé « impossible » de tenir un entraînement correct à Philadelphie sous une alerte canicule, tandis que des orages ont déjà retardé six rencontres du tournoi. Niko Kovac, manager du Borussia Dortmund, a comparé les conditions à un « sauna », et un arbitre guatémaltèque s'est même effondré lors d'un match à Kansas City. Face à ces conditions, la FIFPRO réclame désormais des pauses de 20 minutes à la mi-temps pour permettre aux joueurs de récupérer, estimant que les pauses actuelles de 3 minutes sont insuffisantes. Avec un calendrier élargi à 48 équipes et 104 matchs, et seulement 5 stades sur 16 équipés d'un toit, les conditions climatiques dans des villes comme Miami, Dallas ou Monterrey, qualifiées de « zones à risque extrême », laissent craindre une Coupe du Monde 2026 tout aussi éprouvante. Le MetLife Stadium, hôte de la finale, ne dispose ni de toit ni d'ombre, rendant le coup d'envoi matinal peut-être la seule solution pour éviter des scènes de joueurs effondrés et de supporters à bout de souffle lors d'un événement qui pourrait devenir le plus chaud jamais organisé.