C'est le retour des mouvements sociaux au sein du Groupe Royal Air Maroc. Il s'agit du personnel navigant commercial (PNC) de la filiale de la compagnie aérienne, Atlas Multiservices. Hôtesses et stewards observent une grève de 48 heures, mardi 18 et mercredi 19. La direction de la compagnie a réagi par communiqué. En cause, bien évidemment, les salaires et les horaires de travail. Le PNC demande une revalorisation de 50% environ des salaires de base, ainsi que le réaménagement des horaires de travail, en plus de la reconsidération des contrats de travail, de CDD en CDI. Une réunion s'est tenue dans les locaux de la compagnie, ce lundi 17 octobre, mais le PNC n'a pas été convaincu par les promesses du top management de RAM, et a lancé son mouvement de débrayage. Ce sont des vols vers l'Europe et l'Amérique du Nord qui sont concernés. Royal Air Maroc a publié ce mardi 18 un communiqué, où le groupe dénonce « la grève sauvage de 48 heures en dehors de tout cadre légal ». La compagnie se dit étonnée par ce mouvement, étant donné que la réunion du 18 s'est « tenue dans un climat responsable et que les deux parties ont se sont mises d'accord pour reprendre le dialogue ». Certes, mais un dialogue responsable ne signifie pas nécessairement aplanissement de tous les différends. Et qualifier la grève de « sauvage » n'est sans doute pas l'unique et meilleur moyen de créer un bon environnement pour le dialogue. RAM se dit mobilisé pour assurer « la plus grande partie des vols », mais comme rien n'est sûr, invite ses clients et passagers à s'assurer du maintien de leur vol avant d'aller à l'aéroport. Dans l'intervalle, on attend toujours les suites judiciaires que la compagnie avait promises suite à une émission de France 3 sur le recrutement de pilotes par intérim, en low cost, par RAM.