Les FAR participent aux célébrations du 65e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire    Tourisme : Le Maroc accueille 11,6 millions de touristes à fin juillet 2025    Investissement territorial : la diaspora, nouvel atout stratégique du Maroc    Paiements : L'essor du numérique ne freine pas la prédominance du cash    Fin de régime dérogatoire entre Paris et Alger sur les passeports spéciaux    Droits de douane: Toyota anticipe une forte baisse de son bénéfice annuel    Foot: Achraf Hakimi nommé au Ballon d'Or 2025    Cinéma : le Maroc consacre plus de 25 MDH à 40 festivals    La Mauritanie dévoile un nouveau poste frontalier avec le Maroc pour renforcer la connexion avec les pays du Sahel    Le Maroc déploie un programme estival d'envergure en faveur des ressortissants établis à l'étranger    L'Algérie répond à la décision du président Macron de mettre fin à l'exemption de visas pour les officiels algériens    CIH Bank clôture son augmentation de capital réservée aux actionnaires et aux détenteurs de DPS    Vague de chaleur et averses orageuses de jeudi à dimanche dans plusieurs provinces du Royaume    Renault Group Maroc : Un premier semestre 2025 positif avec une part de marché de 39%    Mannequins trop maigres : Zara épinglé au Royaume-Uni    Témara et El Harhoura vibreront au rythme du Team'Arti Festival    Ballon d'Or 2025 : Yassine Bounou parmi les 10 nommés pour le Trophée Yachine    Aide humanitaire à Gaza : Le Maroc, seul pays à intervenir directement sur le terrain    Tiflet : Un homme âgé décède après avoir été percuté par une moto, les deux suspects en fuite    Mohammed VI Excellence High School's first graduates excel in French admissions    Moroccan sailing team triumphs at African Championship in Dar es Salaam    Moroccan artisans wrap up four-week ceramics training in Italy    Rencontre Poutine-Witkoff : «Utile et constructive» avec «de grands progrès»    Diplomatie : Le Polisario annonce une réunion avec le sous-secrétaire d'Etat britannique    Football : Achraf Hakimi nommé au Ballon d'Or 2025    Le gala culinaire d'Hawaï met en avant la cuisine marocaine    Sécurité routière : plus de 62.000 infractions enregistrées en moins de deux mois grâce aux nouveaux radars    Le Maroc exporte sa première cargaison de cannabis thérapeutique vers l'Australie    Transport aérien : RAM renforce ses liaisons hivernales vers la France    Accords de libre échange : Le Royaume peut-il rééquilibrer ses balances ? [INTEGRAL]    La France ferme les portes de l'espace Schengen aux responsables du régime algérien...    Espagne : une ville bannit les célébrations musulmanes dans les espaces municipaux    Gaza : le Maroc, seul pays à intervenir directement sur le terrain pour acheminer l'aide humanitaire    Conférence de l'ONU sur les pays sans littoral : le Maroc élu vice-président    Transport maritime : un corridor vert pour les fruits et légumes    Réserves de sang : L'AMSD rassure sur la disponibilité    CHAN 2024 : La RD Congo s'impose face à la Zambie et relance la course dans le groupe A    L'événement approche : découvrez la date de l'annonce des nommés au Ballon d'Or 2025    Classement FIFA du 7 août 2025 : Les Lionnes reculent, mais restent sur le podium africain    Handball / Mondial U19 (G) : Entrée en matière ratée pour les Lionceaux    Congrès mondial du soufisme 2025 : le Maroc partage sa formule contre l'extrémisme    Gabon : des fouilles archéologiques exhument la préhistoire de l'Afrique centrale    La PL fond pour Diaz    Dialogue judiciaire : le Maroc et le Kenya étendent leur convergence procédurale    Khaled Drareni, courroie de transmission du régime algérien chez RSF, l'ONG française gravement compromise    Urgence humanitaire à Gaza : le Maroc affirme son rôle de puissance agissante en faveur du peuple palestinien    CCM : Plus de 25 MDH pour soutenir 40 festivals cinématographiques    Rétro - Verso : Sur les vestiges de la plus ancienne mosquée du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Où en est la formation du gouvernement ?
Publié dans PanoraPost le 05 - 11 - 2016

Le roi Mohammed VI n'est pas au Maroc, le Maroc s'apprête à accueillir la COP22 avec ses 20.000 participants, et l'opinion publique vibre aux événements d'al Hoceima, et se passionne pour l'affaire Saâd Lamjarred. Les élections et la campagne électorale sont vite passées dans l'angle mort de la mémoire des gens. Pendant ce temps-là, il se passe des choses dans le microcosme politique, avec un chef du gouvernement qui, manifestement, peine à trouver une majorité et endure en silence.
Après avoir entamé de manière quasi triomphale ses tractations avec les autres formations pour composer sa majorité et son gouvernement, le rythme auquel avance le PJD de Benkirane commence à ralentir. Le chef du gouvernement dispose aujourd'hui de deux soutiens « sérieux », en l'occurrence le PPS et l'Istiqlal, et les trois partis réunissent 183 sièges. Il leur en manque 15 pour disposer de la majorité absolue à la Chambre des représentants.
A partir de là, ce sont des spéculations, des supputations et des déclarations, pas toujours vraies ni prouvées. Benkirane a cependant déclaré aux médias qu'il n'accepterait pas de pression de la part des partenaires politiques : « Je ne céderais pas au chantage, et si je ne réussis pas à former de majorité, je retournerais vers le roi, puis je m'en irais. Le principal a été fait, le vote populaire et la décision royale ».
Un chantage, en soi ? Cela en a tout l'air…
Duel d'egos
Dernier épisode officiel en date, la rencontre entre le nouveau président du RNI Aziz Akhannouch et Abdelilah Benkirane dimanche dernier 30 octobre, au lendemain de l'élection du premier par 95% des voix des congressistes RNIstes. Les deux hommes jouent la vertu et crient leur bonne foi. Benkirane affirme qu' « il n'accepterait pas de chantage », et Akhannouch rétorque par une attitude indignée suite à ce qu'il considère comme une divulgation par Benkirane de ses échanges avec lui, alors qu'ils avaient convenu de la confidentialité des propos tenus lors de leur rencontre.
Les deux hommes ne semblent pas s'apprécier, depuis au moins l'épisode du Fonds de développement rural et la question de son ordonnateur, en octobre 2015.
Selon plusieurs sources – à prendre quand même avec précaution en cette phase des négociations – Aziz Akhannouch a émis la volonté d'entrer au gouvernement, avec l'UC, son nouvel allié de groupe, et aussi le MP, mais à la condition que l'Istiqlal en soit écarté. RNI, UC et MP totalisent 83 sièges. Mais le chef du gouvernement désigné tiendrait à la Koutla… Or, la koutla, c'est l'Istiqlal, le PPS, mais aussi l'USFP, une USFP dirigée par le très « volatile » Driss Lachgar, qui aurait –encore une fois, une information donnée par des membres du parti, mais pas vérifiées – exigé le quart des départements ministériels, insistant en toute illogique pour qu'on considère l'USFP selon son rôle historique passé et non son rang électoral présent…
Ce qui est sûr, en revanche, est que contrairement à 2011, quand la formation du gouvernement avait pris 7 semaines, cette fois, et après 4 semaines, rien ne semble vraiment avancer. Bien qu'il n'existe pas de délai légal pour mettre en place un gouvernement, Benkirane a donc encore une quinzaine de jours pour former sa majorité, soit le temps que la COP se tienne et s'achève, et après cela, il faudra bien clarifier les choses, dans un sens comme dans l'autre.
Pourquoi Akhannouch, si cela se confirme, voudrait tant que l'Istiqlal reste dans l'opposition ?
Cela n'aurait rien à voir avec le parti de Hamid Chabat en lui-même, mais si Benkirane ne doit à l'avenir sa majorité qu'au RNI (à travers l'UC et le MP venus en renfort), il vivra sous le joug de ces trois formations. Un malentendu, un hiatus, une exigence non remplie, et le trio s'en irait, laissant le chef du gouvernement avec ce qui reste de ses ministres en posture minoritaire. Et même si l'Istiqlal est appelé à la rescousse, il ne permettra pas d'atteindre la majorité.
Or, si Akhannouch sait incontestablement compter, il se trouve que Benkirane aussi sait le faire et c'est pour cela qu'il compte sur la présence de l'Istiqlal pour étayer sa majorité. Et il est plus que certain que Chabat ne jouera plus les filles de l'air, sachant ce que sa sortie de 2013 avait coûté à son parti et ce qu'elle avait failli lui coûter à lui (il a perdu la mairie de Fès, la présidence de la Région Fès-Meknès qu'il convoitait et il a été à un cheveu de perdre aussi son poste de secrétaire général de l'Istiqlal).
Mais est-il vraiment dans l'intérêt du RNI d'entrer au gouvernement ?
Certains, beaucoup, affirment que oui, mais il semblerait que non. En effet, après 40 ans d'existence aussi atone que monotone, le RNI a acquis de l'assurance et de l'audience depuis 2013, les grandes choses qui ont été accomplies sous le gouvernement Benkirane ayant été principalement conduites par les ministres RNI. Une période dans l'opposition raffermirait les rangs du parti, éjecterait les importuns et les opportunistes, et permettrait au parti de se réorganiser et d'être une force d'opposition vraiment audible, le PAM étant assez inapte à jouer avec crédibilité le rôle d'opposition politique, et non personnelle.
De plus, Aziz Akhannouch, avec toutes les qualités qu'on lui prête, doit rompre avec cette image qui est devenue la sienne d'homme du gouvernement, voire du sérail. Il doit prouver qu'il est capable d'organiser un parti, de fédérer les gens autour de lui, de rassembler une partie de la société autour de son projet et surtout, avant tout et plus que tout, de parler au peuple, cette « chose » que l'on paraît oublier depuis le 7 octobre... Pour cela, rien de mieux que l'opposition, et, dans l'intervalle, MP et USFP pourront toujours continuer, eux, à jouer les empêcheurs de former un gouvernement…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.