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Benkirane et la crise : « Ce n'est pas moi, c'est eux »...
Publié dans Maroc Diplomatique le 12 - 01 - 2017

Désormais, chaque jour a son lot de communiqués, de déclarations acidulées des partis politiques, ses clashs et ses règlements de comptes ! Serait-ce les prémices d'une crise politique en bonne et due forme, susceptible de durer et de prendre le pays en otage ?
En tout, cas et alors que l'on croyait qu'entre le chef du gouvernement désigné et son « allié », le président du RNI des compromis prenaient forme, des rebondissements de la dernière minute remettent les compteurs à zéro. Nous revoilà donc à la case départ en raison de coups de bec, pour ne pas dire de coups tordus. Si l'un fait un caprice électoral, l'autre use abusivement d'une feinte transparence et affiche ostentatoirement leurs différends de façon à se faire passer pour une victime. Mais quand des négociations qui sont censées être menées dans la discrétion sont étalées au grand jour pimentées de sarcasme, il faut bien s'attendre au boomerang.
Des négociations à la « Je t'aime, moi non plus»
Trois mois donc après qu'il a été désigné par le Roi et chargé de former une majorité parlementaire et gouvernementale, le compteur affiche un échec cuisant pour Abdelilah Benkirane, nommé pour diriger le nouveau gouvernement mais qu'il n'arrive pas à former. Alors que l'on attendait des discussions qui porteraient sur l'architecture gouvernementale et la répartition des portefeuilles ministériels, les contours de la composition de la majorité se brouillent davantage.
Avec sa déclaration plutôt sarcastique, Aziz Akhannouch conforte les observateurs dans leur constat. Preuve s'il en faut une pour dire que le torchon brûle entre les deux hommes est cette mention du carton rouge que le président du RNI dit avoir reçu du chef de gouvernement. Les gerbes ont commencé à éclater quand ce dernier, maître dans la provocation, a diffusé un communiqué, en début de soirée du dimanche 8 janvier, pour affirmer qu'il mettait un terme à toute négociation avec le président du RNI, Aziz Akhannouch, et avec Mohand Laenser, chef du Mouvement populaire.
D'ailleurs et dès le début, Benkirane avait annoncé la couleur de son futur quinquennat et les pourparlers n'étaient donc qu'une mise en scène de récréation. Paradoxalement, sa décision de mettre un terme aux négociations avec Akhannouch et Laenser était presque prévisible. Ce qui était toutefois surprenant, c'est le coup de Trafalgar d'Akhannouch qui a été aux abonnés absents alors qu'une rencontre entre Benkirane et lui était prévue pour vendredi 6 janvier, certainement après concertation avec l'UC et l'USFP avec qui il fait désormais équipe. Mais ne pas répondre à l'invitation, n'est-ce pas une réaction lourde de significations ? Et les tractations se convertissent en jeu politique : «Rien ne va plus, les jeux sont faits ! C'est à ton tour ! et souhaitons bon spectacle aux citoyens! »
Ni oui, ni non
Si dès le début des pourparlers pour la formation du prochain Exécutif, Abdelilah Benkirane a toujours exprimé sa volonté de reconduire la majorité sortante, le pôle libéral RNI, UC et MP, en plus de l'USFP se sont littéralement opposés à cette éventualité prônant une forte majorité, et c'est ce qu'ils ont exprimé dans leur communiqué commun rendu public le lendemain de la déclaration du chef de gouvernement. De plus, le même son de cloches est maintenu, de ce côté, dès le début des dialogues avec leur souhait exprimé de faire parti du prochain gouvernement.
De son côté, Abdelilah Benkirane signe et persiste qu'il tient aux partis de l'ancienne majorité, or la question qui s'impose est que si c'est vraiment le cas, ne pouvait-il pas constituer son gouvernement le lendemain de sa nomination au lieu de nous faire perdre tout ce temps surtout que le PPS et l'Istiqlal étaient ravis de prendre part à la fête sans condition ? Autrement, on peut dire qu'il y a anguille sous roche. Or il invite le RNI à s'adjoindre au trio PJD, PPS et PI sauf que le nouveau président du parti de la colombe refuse de se mettre dans la même équipe que le PI. Ce parti dont l'éviction se fera d'elle-même signée par une erreur fatale de Hamid Chabat sans quoi les conséquences de ce qui allait être une coalition populiste saugrenue aurait été dévastatrice pour le pays.
N'oublions pas aussi qu'une rupture définitive entre le parti de la Rose et celui de la Lampe a été déclarée juste après que Benkirane eut annoncé l'hypothèse de reconduire la majorité sortante pour former le prochain gouvernement. D'entrée de jeu, il a montré encore une fois qu'avec lui la politique se fait avec des hommes et non des partis ! Si, il y a quelque temps, il avait déclaré n'avoir aucun problème avec le parti de l'Istiqlal mais avec Chabat, le même scénario se répète avec Driss Lachgar, affirmant qu'il s'oppose à la participation de l'Union Socialiste des forces populaires dans la future coalition gouvernementale apparemment poussée aux calendes grecques.


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