Les résultats du programme destiné à l'amélioration du développement de la petite enfance dans les zones rurales ont été exposés, mercredi à Rabat, lors de la cérémonie de clôture de l'accord de prêt conclu entre Rabat et la Banque mondiale (BM). L'événement, coorganisé avec l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), a rassemblé de nombreux responsables et experts, marocains et étrangers. Selon les données présentées, ce programme a permis la préscolarisation de plus de 268 000 enfants âgés de quatre et cinq ans, la création de plus de 9 500 emplois d'éducateurs et l'orientation de plus de 500 000 femmes et enfants vers des services de santé grâce aux relais communautaires. En outre, plus de 13,5 millions de personnes ont été sensibilisées à l'importance des mille premiers jours de vie par une campagne de communication sociale. Le wali-coordinateur national de l'INDH, Mohamed Dardouri, a souligné que «100 % des résultats escomptés ont été atteints en partenariat avec la Banque mondiale, laquelle, au-delà de son rôle de prêteur, a fourni un accompagnement expert». Il a précisé que les deux parties ont œuvré de concert sur la santé et la nutrition des enfants, l'édification d'un préscolaire de qualité et l'instauration d'un système de suivi apte à mesurer les réalisations et leur pertinence. Une orientation éducative affirmée Le ministre de l'éducation nationale, du préscolaire et des sports, Mohamed Saad Berrada, a déclaré que «cette cérémonie offre l'occasion de dresser un bilan et de réaffirmer la détermination du département à poursuivre l'élargissement équitable d'un préscolaire de qualité». Il a observé que ce programme, issu d'un partenariat institutionnel fort, incarne une volonté collective pour un Maroc plus inclusif, où chaque enfant bénéficie d'une première chance décisive. Le directeur pays de la Banque mondiale, Ahmadou Moustapha Ndiaye, a pour sa part salué «les efforts accomplis dans le cadre du développement de la petite enfance, avec l'appui constant de la Banque mondiale». Il a rappelé que des études démontrent qu'«un investissement dans la petite enfance, en particulier dans le préscolaire et la nutrition, engendre des retombées économiques estimées entre 10 % et 20 %». Selon lui, le Royaume a porté son taux de scolarisation préscolaire à 80 % en sept années, dépassant la moyenne mondiale avoisinant 60 % et celle de la région MENA, inférieure à 40 %. Ce programme, intégré à la phase III de l'INDH, a, selon les intervenants, transformé les perspectives de développement humain en milieu rural, en garantissant un meilleur accès à des services de qualité pour la petite enfance et en perfectionnant les mécanismes de suivi et de coordination.