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Le gouvernement algérien, confronté à l'étranglement financier, fera marcher la planche à billets
Publié dans PanoraPost le 17 - 09 - 2017

Un mois après sa nomination au poste de Premier ministre d'Algérie, en remplacement de l'éphémère Abdelmadjid Tebboune, Ahmed Ouyahia s'est prêté au jeu de la présentation du plan d'action de son jeune gouvernement. Ouhayia s'est voulu rassurant pour sortir le pays de la crise, mais les mesures prévues sont tout sauf rassurantes…
Il est donc allé ce dimanche 17 septembre devant les parlementaires pour dérouler sa vision sur la relance de l'économie algérienne, une économie atone et étranglée par l'effondrement des cours des hydrocarbures, dont le pays tire ses principales ressources.
Ouyahia a parlé plus d'une heure et demie de la situation économique du pays. Son mot d'ordre ? Les difficultés financières de l'Algérie sont dues uniquement à la chute du prix du pétrole à partir de 2014. Mieux : sans les décisions du chef de l'Etat, l'Algérie aurait été dans une situation encore plus grave aujourd'hui, a-t-il ajouté. Les députés, fait inédit en Algérie, seront appelés à discuter et à adopter, la copie de leur nouveau Premier ministre, trois mois seulement après avoir validé le Plan d'Abdelmadjid Tebboune.
Et donc, devant l'assemblée, Ahmed Ouyahia n'a eu d'autres choix que le réalisme face à l'ampleur des difficultés qui étouffent l'économie algérienne depuis 2014, année du début de la chute brutale des cours de l'or noir qui constitue près de 90% du PIB du pays. « La situation demeure extrêmement tendue au niveau du budget de l'Etat : dans la situation actuelle, l'année 2017 sera clôturée avec des difficultés réelles, alors que l'année 2018 s'annonce plus complexe encore », a expliqué le Premier ministre…
Question chiffres, la situation n'est en effet guère reluisante… Le déficit commercial s'est élevé à plus de 20 milliards $ en 2016, et la balance des paiements accuse un déficit continu avec plus de 26 milliards $ à la fin du même exercice. Quant aux réserves de change, elles fondent sans cesse, passant déjà de 193 milliards $ en mai 2014, à 105 milliards $ en juillet 2017.
Que faire alors face à une réalité économique et financière alarmante ? La planche à billets plutôt que le recours à l'endettement comme solution de sortie de crise. D'où l'inquiétude des observateurs et opérateurs économiques. Mais le chef du gouvernement se veut rassurant en affirmant que la planche à billets ne sera mise en œuvre qu'à titre exceptionnel et pour une période transitoire de 5 années, et permettra au Trésor d'emprunter directement auprès de la Banque d'Algérie, pour faire face au déficit budgétaire, convertir certaine de ces dettes contractées auprès de Banques ou d'entreprises publiques, et alimenter le Fonds national de l'investissement.
En parallèle, a poursuivi Ahmed Ouyahia, « l'Etat poursuivra la mise en œuvre de sa feuille de route pour la rationalisation des dépenses publiques en vue de la restauration de l'équilibre budgétaire dans un délai de cinq années. Conduites ensemble, ces deux démarches écarteront le risque de toute dérive inflationniste ».
On peut en douter, car cette solution de la planche à billets résume à elle seule l'échec de près de deux décennies de la politique de Bouteflika, les Algériens étant toujours extrêmement dépendants de la manne pétrolière et gazière et n'ayant pas réussi à mettre en place un régime économique qui leur soit propre.
Comment s'effectuera la politique de la planche à billets en Algérie ?
Le Conseil des ministres a adopté, mercredi 6 septembre, un projet de loi portant amendement de la loi sur la Monnaie et le crédit introduisant le recours au financement non conventionnel. Selon le gouvernement, cette réforme permettra à la Banque d'Algérie de prêter directement au Trésor public « afin de permettre à ce dernier de financer les déficits du budget de l'Etat, de financer la dette publique interne et d'allouer des ressources au Fonds national de l'investissement ».
L'expression planche à billets vient de l'usage, autrefois, d'une planche pour imprimer les billets de banques. Cela ne se passe plus de cette manière aujourd'hui… La création monétaire est désormais scripturale, c'est-à-dire sous forme électronique dans les ordinateurs de la Banque centrale algérienne. Il s'agira de jeu d'écriture entre la Banque centrale et le Trésor public. Conséquence, les Algériens n'auront même pas l'illusion d'avoir plus d'argent, pendant que le gouvernement croulera sous les dettes…
Selon les explications du chef du gouvernement, qui a livré un véritable cours universitaire d'économie l'instant d'un discours, ces emprunts non conventionnels auprès de la Banque d'Algérie permettront, en plus de leur impact positif direct sur le citoyen et les entreprises locales, à « l'Etat de continuer de fonctionner normalement sans devoir imposer aux citoyens de nombreux impôts nouveaux ».
Pourquoi s'inquiéter ?
En 15 ans, l'Algérie a importé pour 570 milliards $ de marchandises diverses. Au cours de la même période, ses exportations hors hydrocarbures n'ont pas dépassé au total le montant de 25 milliards $. En 2001, les exportations non pétrolières s'élevaient à un peu moins de 2 milliards $ par an .15 ans plus tard, en 2015, elles étaient toujours ……d'un peu moins de 2 milliards $ .Conclusion : En 15 ans le pays s'est contenté de dépenser la manne pétrolière sans parvenir d'aucune manière à diversifier son économie et ses revenus.
On en est là, et on fait marcher la planche à billets, sur le modèle du Venezuela, dont le président Maduro était à Alger la semaine dernière. Or, Caracas est le pays qui a le plus fait tourner la planche à billets, raflant le titre peu envié de « pire économie du monde ». Maduro a dû donner des conseils aux généraux d'Alger, qui auront eu la mauvaise idée de les suivre…


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