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(Billet 114) – Le privé nuit (gravement) à la Santé publique...
Publié dans PanoraPost le 12 - 06 - 2019

S'il est un job éprouvant au Maroc, c'est bien celui de ministre de la Santé ! Les médecins fulminent contre les vérifications fiscales, les infirmiers et techniciens de santé grognent pour des questions salariales, et les étudiants en médecine boudent, et c'est normal. En voulant, puis en acceptant d'être ministre de la Santé, Anas Doukkali ignorait qu'il allait y laisser une partie de la sienne, ce qui est aussi peu salutaire que sanitaire.
De haut niveau, puissamment formés, tétanisés par l'avalanche d'épreuves, de tests, de concours et de cours qu'ils sont subis, les médecins en formation savent généralement de quoi ils parlent. Et s'ils s'estiment délaissés, ou qu'ils se sentent détroussés, ils s'énervent vite. Et que fait un étudiant en médecine quand il s'énerve ? Il manifeste, avec cet ennuyeux problème que la police ne peut taper sur des types en blanc quand ils sont rouges de colère et verts de rage, stéthoscopes en nœuds coulants au cou.
Globalement, on peut résumer les choses par deux mots : la confiance et la conscience. Les étudiants en médecine sont dans le premier cas, car ils n'ont pas assez de mots pour vitupérer contre les remèdes proposés par l'Etat à leurs maux. Quant aux médecins (ou du moins une part significative d'entre eux), ils préfèrent nettement plus remplir leurs comptes en banque que leurs avis d'imposition, et ils ont une sainte horreur qu'on le leur rappelle !
Rappelons qu'avec 7,1 médecins pour 10.000 âmes, le Maroc est à la traîne des pays civilisés, le ratio international étant de 23… 23.000 médecins en activité, aux salaires divers selon qu'ils soient dans le public ou dans le privé. Et voilà le miracle que seul le Maroc peut réaliser : il forme environ 2.000 médecins par an, pour un besoin de 3.300, alors que plus de 1.800 partent en retraite par an ; ce n'est plus du ratio, ça, mais du rationnement… et pourtant, nous avons un médecin à la tête du gouvernement mais, en bon psychiatre, il écoute et ne parle jamais.
Et puis, le problème du statut des facultés : publiques ou privées (allez, Fondation pour faire plaisir…). Au public, il faut au moins 15/20 au bac pour passer le concours d'entrée, contre 12 à 14/20 pour les facs privées (pardon, fondations). Au final, 10 ans après (spécialité comprise), les deux se rencontrent. On peut comprendre la colère des étudiants du public, au nombre de 20.000, contre 2.000 au privé. L'égalité des chances leur est passée sous le nez, même si cela ne leur donne pas le droit (moral) de boycotter des examens alors que chacun d'eux a coûté environ 80.000 DH/an. Faites le calcul…
Qu'on le dise haut et fort, et clair : Le Maroc est sous-médicalisé et restera ainsi tant que l'Etat persistera à vouloir régler avec le privé les problèmes du public ; on a vu le résultat calamiteux dans l'éducation et le logement. Il appartient à l'Etat de trouver la solution aux étudiants en médecine, en construisant plus de CHU de préférence bien équipés, et qu'il financera, par exemple, en faisant payer leurs impôts aux (très nombreux) médecins réfractaires. A défaut, il risque une très, très mauvaise santé… sociale cette fois !


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