Le Maroc perd 521 534 833 dollars par an à cause de l'évasion fiscale, selon l'Alliance mondiale pour la justice fiscale. Intitulé « Justice fiscale : état des lieux 2020 » le rapport, publié le 20 novembre précise que le Maroc perd 69 923 248 dollars à cause de l'évasion fiscale offshore. Avec une richesse offshore s'élevant à seulement 3,7 milliards de dollars, le Maroc représente moins de 1% de la richesse offshore mondiale. Mais sur le plan national, elle représente 3,1% du PIB du pays. La perte de revenus provenant de la richesse offshore non imposée s'élève cependant à 69,9 millions de dollars. Mieux, le rapport ahoute que le Maroc perd également 451 611 585 dollars par an en raison de l'évasion fiscale des entreprises, ce qui lui confère la huitième perte d'impôt sur les sociétés en Afrique. Le rapport classe le Maroc comme le 72e plus grand facilitateur de l'évasion fiscale et du secret financier dans le monde. Les îles Caïmans, les Etats-Unis, la Suisse et Hong Kong sont en tête. Le rapport considère la vulnérabilité comme «le niveau moyen de secret financier de tous les partenaires avec lesquels le pays négocie ou investit pour ce canal, pondéré par le volume des échanges ou des investissements dont chaque partenaire est responsable». Les partenaires commerciaux du Maroc les plus responsables de cette vulnérabilité sont la France (44%), Maurice (8,9%) et le Luxembourg (8,7%). Le rapport révèle que les abus fiscaux internationaux coûtent chaque année aux Etats plus de 427 milliards de dollars américains en recettes fiscales. Sur ces 427 milliards perdus, quelque 245 milliards correspondent à des bénéfices transférés dans des paradis fiscaux par des sociétés multinationales afin d'alléger le montant des bénéfices déclarés dans les pays où elles exercent des activités, et ainsi payer moins d'impôts que ce qu'elles devraient. Les 182 milliards de dollars de pertes restants résultent de l'action d'individus fortunés qui cachent des biens et des revenus non déclarés à l'étranger, hors de portée de l'application de la loi. En moyenne, à travers le monde, les pays voient disparaître chaque année l'équivalent de 9,2 pour cent de leur budget en matière de santé dans des paradis fiscaux, et ces pertes sont proportionnellement encore plus lourdes pour les pays à faible revenu que pour les pays à revenu élevé. La Banque mondiale classe les pays en fonction du revenu national brut par habitant : pays à faible revenu, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, pays à revenu élevé. Environ la moitié de la population mondiale appartient aux deux groupes à faible revenu, et l'autre moitié aux groupes à revenu élevé. Par conséquent, dans le présent rapport, toute référence aux pays à « revenu élevé » vise à la fois les pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, tandis que la notion de pays à « faible revenu » se rapporte à la fois a