46e anniversaire de Oued Eddahab : une étape clé pour l'intégrité territoriale    Espagne : la Fondation Hassan II dénonce une vague d'actes hostiles contre la communauté marocaine    Ukraine : des dirigeants européens se concertent avant la rencontre Trump-Poutine    Gaza : Appel urgent de la France et 26 partenaires à une action humanitaire    Maroc : un engagement renforcé pour la protection des réfugiés    Edito. Ne pas compromettre l'avenir    Export : les tomates marocaines gagnent du terrain au Danemark    L'ONDA facilite l'accès à deux filières stratégiques de l'aviation civile    Artisanat: le grand boom des exportations en juillet    Tourisme : encore une belle saison en perspective sur la destination Agadir    Feux de forêt au Canada : plus de 20.000 personnes sous alerte d'évacuation dans l'Est    Souveraineté spatiale. Youssef Moulane : "Le Maroc doit consolider ses moyens spatiaux pour gagner en souveraineté"    Droits de douane : Trump prolonge de 90 jours la trêve avec Pékin    Palestine: des juifs contre le sionisme    Sécheresse : une grande partie de l'Europe et du pourtour méditerranéen affectée depuis avril    Supercoupe d'Europe: Hakimi et ses coéquipiers du PSG remportent le titre face à Tottenham    CHAN 2024: La Mauritanie bat le Burkina Faso (1-0)    Basket - 3x3 Morocco Tour (2ème étape) : Agadir brûle de passion malgré la canicule    Incendie de forêt à Derdara (Chefchaouen): trois sur quatre principaux foyers maîtrisés, l'extinction du foyer restant en cours (ANEF)    L'AMMPS dément une pénurie de 600 médicaments pour maladies chroniques    Fromages rappelés en France: un « lien possible » avec 21 cas de listériose dont 2 décès    Festival Voix de Femmes à Tétouan : Du 14 au 16 août (concerts) et du 18 au 20 septembre (actions sociales)    Soufisme : Un appel à la paix depuis Fès pour déconstruire la radicalisation    GITEX Africa 2026 : Le Maroc mise sur l'innovation numérique avec Dubaï    La Bourse de Casablanca termine dans le négatif    Sommet africain sur l'investissement dans l'eau : L'Afrique doit investir 30 milliards de dollars supplémentaires par an d'ici 2030    Maroc : une première révolutionnaire en greffe rénale    L'incendie à Chefchaouen maitrisé par la Protection civile    CHAN 2024 : La FRMF sanctionnée par la CAF    PSG : Donnarumma, un héros invité à prendre la porte    Maroc : Les FAR enquêtent sur des violences contre un migrant en mer    Morocco braces for intense heatwave with temperatures up to 47°C    Maroc : Ibtissam Lachgar déférée devant le tribunal en détention préventive    Italie : Arrestation d'un Marocain recherché par l'Espagne pour meurtre lié au trafic de drogue    CHAN 2024 : Apprendre de la défaite face au Kenya pour être mieux face à la Zambie (Tarik Sektioui)    Armement : Le Maroc envisage de commander des avions Rafales    Salon du livre de Panama : Inauguration du pavillon du Maroc, invité d'honneur    Axe Amgala-Bir Moghrein : La route qui irrite Alger    Revue de presse de ce mercredi 13 août 2025    Au Royaume-Uni, le Trésor gèle les avoirs de deux ressortissants marocains pour leur rôle présumé dans un trafic international de migrants    Le WAC empoche 6 millions de dirhams pour le transfert de Jamal Harkass vers Damac FC    Paris-CDG : suspension d'un contrôleur aérien après un message « Free Palestine »    "Voix de Femmes", Tétouan célèbre les talents féminins    Du citoyen abstentionniste au citoyen juge : la mutation silencieuse de la démocratie marocaine    Maroc : Assidon, le militant anti-normalisation avec Israël, en soins intensifs    Le Maroc accueillera le tournage du nouveau film bollywoodien «Captain India»    Le Maroc invité d'honneur du 21e Salon international du livre de Panama    L'été dans le Nord. Maroc Telecom électrise les plages    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des constructions résilientes pour des villes marocaines plus sûres
Publié dans PanoraPost le 07 - 07 - 2021

Les villes marocaines sont exposées à de multiples menaces : incendies, constructions non réglementées, risques industriels, épidémies, aléas naturels… On estime que les effets des seuls risques naturels – inondations, séismes, tsunamis et sécheresses – coûtent en moyenne 800 millions de dollars par an au Maroc et constituent des menaces importantes pour les Marocains et leurs moyens de subsistance. D'autres facteurs exacerbent en outre ces risques, notamment l'urbanisation rapide, la vétusté de l'habitat et le changement climatique.
Un arsenal complet et efficace de règles d'aménagement du territoire et de construction est donc d'autant plus nécessaire qu'il favorisera la sécurité et la longévité des bâtiments dans les villes marocaines. Ces réglementations peuvent considérablement améliorer les conditions de vie des habitants des zones urbaines et contribuer à rendre les villes plus fonctionnelles et plus productives. Elles jouent également un rôle important pour l'adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe, la nécessité de prioriser les investissements dans les capacités réglementaires ayant été reconnue dans le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, adopté par les Nations unies en 2015.
Les réglementations en matière de bâti sont également considérées comme l'un des moyens les plus rentables de réduire le nombre de risques liés à l'aménagement du territoire et à la construction : chaque dollar investi dans des mesures d'atténuation de ces risques peut permettre d'économiser jusqu'à 13 dollars.
Ces dernières décennies, le Maroc s'est employé à renforcer son environnement réglementaire pour permettre la construction de bâtiments plus sûrs, plus sains et plus résilients. La Banque mondiale a soutenu ces efforts, avec notamment le programme pour la gestion intégrée des risques de catastrophe et la résilience (2016-2021), qui a accompagné l'élaboration de la première stratégie nationale dans ce domaine. Dans le cadre de ce soutien, la Facilité mondiale pour la prévention des catastrophes et le relèvement (GFDRR) et le programme Normes et réglementation pour la résilience urbaine (BRR), deux dispositifs de la Banque mondiale, ont effectué un diagnostic du cadre réglementaire marocain. Intitulée Des bâtiments sûrs et durables pour renforcer la résilience urbaine, cette évaluation a été réalisée en collaboration avec les ministères marocains de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville. Elle a par ailleurs bénéficié du soutien d'un programme conjoint Japon-Banque mondiale destiné à généraliser la gestion des risques de catastrophe dans les pays en développement.
Cette étude, élaborée à l'aide d'entretiens réalisés auprès d'une centaine de parties prenantes issues du secteur public, privé et du monde académique, met en évidence les principales lacunes du cadre réglementaire au Maroc à travers un examen approfondi des textes de lois, politiques, règlements et autres dispositifs locaux en vigueur en matière de construction et d'utilisation des sols. Elle formule également des recommandations à l'intention des autorités compétentes en vue de renforcer une conformité globale en matière de normes de sécurité.
Malgré les progrès observés dans certains secteurs, tels que la cartographie des risques sismiques établie en 2011 et leur intégration dans les normes de construction, le rapport pointe la réalisation encore à venir d'études locales pour les régions exposées aux tremblements de terre. Le Maroc ne dispose pas non plus d'une base de données nationale sur les risques liés au développement urbain et qui permettrait de classer les bâtiments en fonction de leur qualité, de leurs caractéristiques sanitaires ou de leur besoin de rénovation. Il n'existe pas non plus d'analyse accessible sur les manquements des techniques d'urbanisme et de construction en matière de prévention des risques d'incendie.
Les prochaines étapes
Le rapport invite les autorités marocaines à lancer un « plan d'action stratégique de renforcement du cadre régulateur », qui devra être pleinement intégré à la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe. Ce plan devrait en priorité s'attacher à améliorer : i) les textes législatifs et réglementaires essentiels en matière de construction ; ii) la coordination des entités publiques, mais aussi entre les acteurs publics et les parties prenantes du secteur privé ; et iii) les structures de gouvernance réglementaire locale, telles que les mécanismes de contrôle des constructions, y compris au niveau municipal.
Il s'agit notamment de créer des instruments d'un bon rapport coût-efficacité en vue de réduire les risques, comme l'établissement de cartes plus localisées pour différencier les zones en fonction de leur niveau d'exposition. Ce qui implique d'accélérer le développement de cartes d'aptitude à l'urbanisation, de créer un atlas des zones inondables et de procéder à la réalisation urgente d'un micro-zonage sismique dans les zones fortement exposées, telles que la région d'Agadir.
Compte tenu de l'importance de ce chantier et de la forte adhésion qu'il suscite, les autorités marocaines entendent mobiliser l'administration centrale et régionale pour combler les lacunes réglementaires. Abdallah Nassif, directeur par intérim de la Direction de la gestion des risques de catastrophe (ministère de l'Intérieur), a récemment fait part de son soutien en faveur du renforcement de l'environnement réglementaire afin de réduire la vulnérabilité de l'économie et de la population marocaines aux catastrophes.
Outre ses programmes de prêt et d'assistance technique déjà en place, la Banque continuera d'utiliser son pouvoir de mobilisation pour rassembler les parties prenantes des multiples secteurs concernés, de partager les meilleures pratiques internationales et de conseiller le gouvernement marocain en matière de législation et de réglementation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.