Le tribunal de première instance de la Cour d'appel de Marrakech a acquitté, ce jeudi, Mohamed Larbi Belcaid (PJD), ancien maire de Marrakech, poursuivi pour «dilapidation de fonds publics» et «bénéfices sur la conclusion de contrats». Selon des sources concordantes, son ancien adjoint, Younes Benslimane (RNI) a toutefois été reconnu coupable et condamné à un an de prison avec sursis et une amende de 20 000 dirhams. Selon le verdict, le tribunal a décidé de ne pas inculper Mohamed Larbi Belkaid et de déclarer son innocence. La décision indique que les dépens de justice seront à la charge du trésor public. Quant à son ancien adjoint, la cour a ordonné, en plus de l'amende, une «confiscation totale des fonds objet des transferts, que l'accusé a reçus au cours de la période indiquée dans l'enquête financière, ainsi que le produit qui en résulte, à l'exclusion du reste des autres propriétés publiques». En mars 2021, le juge d'instruction près la Cour d'appel de Marrakech avait décidé de transférer le dossier du maire de la ville ocre et son adjoint à la chambre criminelle de première instance de la ville pour dilapidation de fonds publics. Les deux responsables étaient poursuivis en état de liberté provisoire, suite à une enquête lancée sur les négociations pour des appels d'offre survenus lors de l'organisation, par le Maroc, de la Conférence de Marrakech de 2016 sur les changements climatiques (COP 22). L'enquête a été lancée après une plainte déposée par l'association nationale pour la défense des droits de l'Homme au Maroc qui avait estimé, en 2017, que les accords conclus par la mairie de la ville à l'époque «violent le décret relatif aux marchés publics» car «ont été convenus dans le cadre d'une négociation directe avec un certain nombre d'entreprises sous prétexte de l'urgence».