Le Conseil de la concurrence a autorisé les établissements de paiement (EDP) et les filiales des banques spécialisées dans l'acquisition à opérer sur le marché des paiements électroniques à partir du 1er mai 2025. Cette décision, prise le 31 octobre 2024, vise à introduire une nouvelle dynamique concurrentielle sur un marché précédemment dominé par le Centre monétique interbancaire (CMI). Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de suivi tenue mardi dernier avec le CMI, ses banques actionnaires ainsi que leurs EDP, en présence des représentants de Bank Al-Maghrib, le Conseil indique que le CMI doit céder tous ses contrats d'adhésion aux systèmes de cartes et ses activités de passerelle de paiement en ligne aux EDP ou autres filiales des banques dans un délai de douze mois. Aussi, le CMI ne pourra plus conclure de nouveaux contrats à partir du 1er novembre 2024 et doit se transformer en une plateforme technique accessible à tous les établissements de paiement, garantissant des conditions équitables et transparentes. Pour leur part, les banques actionnaires du CMI doivent s'assurer que leurs EDP ou filiales sont indépendants juridiquement et économiquement, et ne pas commercialiser directement les services d'affiliation au TPE ou de paiement en ligne. Toutefois, elles peuvent promouvoir l'activité d'acquisition dans leurs agences. Le Conseil a reçu un premier rapport sur la mise en œuvre de ces engagements et a salué le progrès des parties dans ce sens, en continuant de suivre la transition vers une architecture multi-acquéreurs, prévue pour se terminer le 1er novembre 2025, afin de promouvoir une concurrence saine sur le marché marocain des paiements électroniques.