Avec à peine 30,58% de taux de participation, les résultats du référendum pour faciliter les naturalisations et abolir quatre lois de libéralisation du marché du travail en Italie sont loin d'être validés. Tenu les 8 et 9 juin, le scrutin s'est ainsi soldé par des votes annulés, car peu suffisants par rapport aux plus de 50% nécessaires. La question a porté sur la réduction de dix à cinq ans la durée de résidence pour les ressortissants non-européens, sans lien de mariage ni de sang avec l'Italie, comme l'une des conditions d'éligibilité à leur demande de nationalité. A la tête du gouvernement, le parti d'extrême droite Fratelli d'Italia a mené une campagne acharnée contre ce référendum, la présidente du conseil des ministres Giorgia Meloni s'étant exprimée elle-même à ce sujet. Du côté des partis de gauche et de l'opposition, il s'agit d'un nouveau revers. Précédemment, les formations parlementaires se sont opposées à un décret qui restreint l'acquisition de la citoyenneté italienne aux liens de sang. Elles n'ont finalement pas été assez nombreuses pour faire le poids face à la coalition gouvernementale au Sénat et à la Chambre des députés, où le texte a bénéficié de 137 voix contre 83 défavorables. Italie : Un décret voté restreint l'acquisition de la citoyenneté aux liens de sang Approuvé en mai dernier, ce décret reste toutefois en examen devant la Cour constitutionnelle, qui étudie le 24 juin son adéquation ou non avec la Constitution italienne, sur la base d'une saisine de plusieurs ressortissants étrangers. Dans l'autre volet du référendum, les votants devaient se prononcer sur une consultation voulue par la Confédération général du travail en Italie (CGIL), principale structure syndicale de gauche. Ayant réuni les 500 000 signatures nécessaires à la tenue du scrutin, le syndicat espérait rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail, qui avaient été précédemment supprimées.