Un think thank américain a mis en lumière la nature éminemment terroriste du mouvement polisario. Ses liens avec des groupes terroristes internationalement connus, appellent à un devoir de responsabilité de la communauté internationale pour éviter que la menace ne prenne plus d'ampleur et se traduise par une crise sécuritaire à grande échelle. Les liens avérés entre le mouvement séparatiste et des réseaux terroristes internationaux ont été de nouveau soulevés, cette fois-ci par le Center for the National Interest, un think tank américain spécialisé dans les questions de politique étrangère et de sécurité nationale. Le rapport du think thank souligne que les conséquences d'une prolifération de la menace du polisario « dépasseront largement (les) frontières » du Sahara, indiquant que le mouvement séparatiste s'était allié à « certains des acteurs les plus radicaux de la région ». Il estime à cet égard que le Maroc est « le seul obstacle » devant le scénario d'un foyer djihadiste au Sahara, tout en expliquant que la communauté internationale soutient le Maroc. « Le Royaume-Uni a récemment reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, rejoignant ainsi les États-Unis , la France et Israël », est-il indiqué. Et d'ajouter que même la Syrie (qui était un soutien du polisario sous le régime de Bachar Al Assad et son père précédemment, ndlr), « s'est lassée du Front polisario, principal mouvement séparatiste, qu'elle a expulsé du pays il y a quelques jours seulement ». L'article attribue également aux acteurs de ce conflit leur réelle place, en affirmant que les « principaux soutiens du polisario sont l'Algérie et l'Iran ». Pour sa part, le nouveau gouvernement syrien soutient désormais la revendication du Maroc sur le Sahara. Citant un article du journal allemand Die Welt, le rapport ca également alerté sur des appels interceptés entre Mustafa Muhammad Lemine Al-Kitab, ex-agent de liaison du polisario en Syrie, et un agent du Hezbollah. Dans cet appel, le séparatiste sahraoui du polisario a exprimé sa solidarité idéologique avec l'axe de résistance iranien et a dit soutenir explicitement l'idée d'attaques coordonnées contre Israël impliquant le Hamas, le Hezbollah, l'Algérie et l'Iran. En outre, le membre du polisario, l'organisation parrainée par l'Algérie, a dit reconnaitre les capacités limitées du groupe séparatiste d'où son appel à lui fournir une aide supplémentaire du Hezbollah et de l'Iran pour attaquer l'ambassade d'Israël au Maroc. Le think thank fondé par l'ancien président américain, Richard Nixon, soutient qu'à présent, les camps de Sahraouis à Tindouf en Algérie, où le recensement de la population est interdit par Alger, « sont devenus un vivier de recrutement djihadiste et un point de convergence pour les réseaux extrémistes opérant dans tout le Sahel ». De même, le document relate une réalité longtemps dénoncée par le Maroc. Il s'agit des liens directs entre le polisario et les réseaux de terrorisme agissant dans le Sahel, qui constituent une menace pour le monde et pas seulement pour la région. « Le Front polisario n'est plus seulement un mouvement séparatiste, il est aligné sur les adversaires des États-Unis, notamment l'Iran et les réseaux islamistes radicaux », indique à ce titre l'auteur. Ce constat intervient alors que des voix américaines se mobilisent pour l'inscription par Washington du polisario sur la liste des organisations terroristes . Cette mesure pourrait être le premier pas d'une prise de conscience collective de la communauté internationale sur l'urgence de lutter contre ce groupe séparatiste qui prend en otage la stabilité et l'avenir non seulement du Sahel, de l'Afrique du nord, mais plus largement l'Europe et l'Afrique. L'auteur du document a conclu par un appel direct, rappelant le rôle crucial du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et la stabilité régionale. « Pendant des années, le polisario a agi en toute impunité. Cela doit cesser », a tranché l'auteur. In fine, la multitude de preuves accablant le polisario dans ses alliances avec des acteurs internationaux prônant la déstabilisation et les actions terroristes, demande un devoir de responsabilité de la communauté internationale pour reconnaitre ce groupe comme « terroriste ».