Lors d'un événement consacré au rôle des mécanismes nationaux dans l'agenda de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), le Royaume a présenté l'expérience de sa Délégation interministérielle aux droits de l'Homme comme un levier stratégique pour ancrer les droits sexuels et reproductifs, l'égalité de genre et la protection des populations vulnérables au cœur des politiques publiques. À l'occasion d'un side event organisé en marge de la 59e session du Conseil des droits de l'Homme, le Délégué interministériel aux droits de l'Homme du Maroc, Mohamed El Habib Belkouch, a pris la parole pour exposer l'expérience marocaine dans l'intégration des droits humains au cœur des politiques publiques, en lien étroit avec les objectifs de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD). Organisée par l'UNFPA, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (OHCHR), Universal Rights Group et la Mission permanente du Portugal, cette rencontre de haut niveau a réuni décideurs, experts et acteurs de la société civile pour débattre du rôle stratégique des mécanismes nationaux d'implémentation, de reporting et de suivi (NMIRFs). Représentant le Royaume du Maroc, M. Belkouch a mis en lumière le rôle central de la Délégation interministérielle aux droits de l'homme (DIDH), créée en 2011. Ce mécanisme national assure la coordination des politiques publiques en matière de droits humains, tout en veillant à la mise en œuvre effective des engagements internationaux à travers une approche intersectorielle et inclusive. Le modèle marocain s'appuie sur une stratégie nationale des droits de l'homme articulée avec les grands chantiers de développement du pays. Il mobilise l'ensemble des parties prenantes – institutions, société civile, partenaires onusiens – dans un cadre structuré de planification, de concertation et de redevabilité. Un partenariat fort avec l'UNFPA et un ancrage régional affirmé L'intervention a également souligné l'importance du partenariat de longue date entre le Maroc et l'UNFPA, actuellement dans son dixième cycle de coopération (2023-2027). Ce programme s'aligne sur les priorités nationales et internationales en matière de santé sexuelle et reproductive, de lutte contre les violences basées sur le genre et de promotion des droits fondamentaux. En parallèle, le Maroc consolide son rôle sur la scène internationale en matière de gouvernance des droits humains. Pays hôte de la conférence fondatrice de Marrakech en 2022, il a été désigné coordinateur du nouveau réseau international des NMIRFs, officiellement lancé à Asunción (Paraguay) en mai 2024. Ce réseau vise à renforcer la mise en œuvre qualitative des normes internationales en favorisant le partage de bonnes pratiques entre Etats et institutions.