«Akayeb Denya» est le dernier recueil de nouvelles en langue arabe de Maati Kabbal, paru aux éditions La Croisée des chemins. En partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), ce nouvel opus «traduit» ce que l'écrivain considère être «la dictature du cœur», qui «dicte ses limites pour ainsi dire d'appartenance». L'ouvrage se distingue par une écriture d'une grande sensibilité, qui fait réfléchir sur l'«ironie de l'impuissance du commun des mortels devant» devant les abstractions de la vie, ainsi que de ses «instruments sociaux, existentiels, culturels». Autant dire que les textes proposent une lecture qui coule de source, valsant entre l'arabe littéraire et la darija. Que d'expressions linguistiques pour «rêver, aimer, contester, rire, souffrir et pleurer». Professeur de philosophie, Maati Abbal a travaillé pour Le Courrier international. En France, il a été aussi critique littéraire au journal Libération. Par ailleurs, l'écrivain a été en charge des rencontres du jeudi et coordinateur des activités historiques au sein de l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris.