Sur le dossier du Sahara, l'administration Trump insiste sur la reprise des négociations avec la participation du Maroc, de l'Algérie, du Polisario et de la Mauritanie. Cette condition a été réaffirmée, lundi 3 novembre, par Massad Boulos. Le conseiller spécial du président Donald Trump pour l'Afrique s'est exprimé dans une interview accordée à France 24 Arabic sur la nouvelle phase qui s'ouvre après l'adoption de la résolution 2797 du Conseil de sécurité concernant le Sahara occidental. «Nous comptons sur la sagesse de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, du président Abdelmadjid Tebboune et du peuple algérien pour aborder cette nouvelle étape», a déclaré Massad Boulos. «Les Algériens nous ont assuré qu'ils sont ouverts au dialogue avec le Maroc», a-t-il ajouté. Le diplomate américain a rappelé sa visite à Alger fin juillet, ainsi que ses entretiens avec le président Tebboune. Boulos a également rencontré le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en marge de la 80e session de l'Assemblée générale de l'ONU qui s'est tenue à New York en septembre dernier. Adoptant un ton diplomatique, Boulos a souligné que la résolution 2797 «laisse la porte ouverte aux propositions qui seront présentées par les parties lors des négociations». En effet, le texte précise que le cadre des discussions repose sur «le plan d'autonomie proposé par le Maroc pour parvenir à un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du différend, conformément à la Charte des Nations Unies, et attend avec intérêt de recevoir les propositions constructives des parties concernant ce plan d'autonomie». Les quatre parties concernées par les négociations Le conseiller spécial de Trump a précisé que «le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie sont concernés par les négociations» que les Etats-Unis devraient accueillir dans les semaines ou mois à venir. Il a réitéré que «le président Donald Trump encourage les quatre parties à entrer dans des négociations sans conditions pour parvenir à une solution satisfaisant toutes les parties». Pour rappel, Rabat a toujours insisté sur la présence d'Alger aux réunions de paix. La prochaine étape commencera, comme l'a annoncé le roi Mohammed VI dans son discours du 31 octobre, par «une actualisation et une formulation détaillée de la Proposition d'autonomie en vue d'une soumission ultérieure aux Nations unies». Ce lundi 3 novembre, l'Algérie et le Polisario se sont d'ailleurs réunis à Alger pour préparer cette prochaine étape. Massad Boulos a évité, lors de cette interview, une question délicate sur le référendum, revendiqué par l'Algérie et le Polisario. «C'est aux parties de décider lors du dialogue, par le recours au vote ou à des élections. Elles pourraient parvenir à une solution sans référendum», a-t-il déclaré. Contrairement aux propos tenus la veille, dimanche 2 novembre, par le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, la notion de référendum n'a pas été mentionnée dans le texte adopté le 31 octobre par le Conseil de sécurité. Rappelons que cette option a disparu de toutes les résolutions de l'instance exécutive de l'ONU sur le Sahara occidental depuis 2007.