La 20e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO a débuté lundi 8 décembre à New Delhi. Dès le début des travaux, la délégation algérienne a proposé d'ajouter à l'ordre du jour un amendement visant à modifier la désignation d'un habit traditionnel déjà en lice pour la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, en y incluant le «Port du Caftan». L'Algérie a justifié sa demande en affirmant ne pas avoir été informée par le programme du Comité. Face à cette requête, le président indien de la séance a suggéré de soumettre la proposition algérienne à un vote à bulletin secret. Cette réponse a visiblement pris de court la délégation algérienne, amenant une représentante à demander une pause de «cinq minutes pour se concerter avec notre capitale». À la reprise, le chef de la délégation algérienne a finalement annoncé le retrait de l'amendement concernant le «caftan». Ce retrait visait à éviter un nouvel échec diplomatique, après celui du 7 novembre lors de l'élection des membres du Conseil exécutif de l'UNESCO, où la candidature algérienne avait été rejetée, tandis que le Maroc avait été élu avec éclat, recueillant 146 voix, aux côtés de la Jordanie (131) et de l'Egypte (114). La manœuvre algérienne semblait surtout destinée à l'opinion publique intérieure, cherchant à faire croire que l'Algérie avait inscrit le «caftan» avant le Maroc. La demande marocaine d'inscrire le caftan sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité sera examinée mercredi 10 décembre par le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.